Les présidents des cinq partis politiques qui négocient pour la formation du futur Gouvernement fédéral se retrouveront ce mardi 7 janvier 2025 à 10h pour poursuivre les discussions avant que le formateur Bart De Wever ne se rende chez le roi Philippe à 16h pour lui faire son rapport sur l’état de la situation. Malgré des négociations qui durent, avec de temps en temps des crises, Benjamin Biard estime que les négociations finiront par accoucher du futur exécutif fédéral. Docteur en sciences politiques et chargé de recherches au Centre de recherche et d’information socio-politique (Crisp), il soutient que c’est la seule majorité cohérente et solide qui reflète les résultats des élections du 9 juin 2024. Mais il n’exclut pas des soubresauts en cours de législature pour diverses raisons. Il rappelle que c’est la première fois que le parti socialiste flamand (Vooruit) va participer à un Gouvernement fédéral sans les socialistes francophones. Il se souvient de l’épisode de 2007 où la situation était inversée. Il prédit une concurrence au sein de l’opposition au fédéral, laquelle sera constituée, côté francophone, des trois partis de gauche (PS, Ecolo, PTB) où les trois formations politiques joueront des coudes pour séduire les futurs électeurs.
Plus de six mois après les élections législatives du 9 juin 2024, les Belges attendent toujours le Gouvernement Arizona qui va réunir 5 partis (N-VA, Vooruit, CD&V, MR, Engagés). Verra-t-il vraiment le jour ?
On voit en tout cas aujourd'hui l'optimisme affiché par le formateur Bart De Wever qui espère pouvoir aboutir pour fin janvier 2025. On a déjà eu plusieurs échéances qui ont été présentées par le passé et qui n’ont pas été nécessairement respectées, notamment en septembre 2024, avant les élections communales du 13 octobre ; décembre avant Noël, puis fin décembre. J’aurai tendance à croire que cette coalition peut encore voir le jour, notamment parce que ce sont des acteurs politiques qui restent ensemble, restent autour de la table et continuent à afficher une volonté de travailler ensemble.
J’aurai tendance à croire que cette coalition peut encore voir le jour, notamment parce que ce sont des acteurs politiques qui continuent à afficher une volonté de travailler ensemble.
C’est un attelage qui peut sembler cohérent par rapport aux résultats des élections, par rapport aux coalitions mises sur place au niveau régional en Flandre et en Wallonie et qui permet de disposer d'une majorité dans chacun des groupes linguistiques à la Chambre côté néerlandophone et côté francophone. Ce sont autant d’éléments qui, à mon sens, sont en faveur de la mise sur pied, certes tardive, d'une coalition Arizona.
Vous voulez lire la suite de cet article ?
Cet article premium
est réservé à nos abonnés.
Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous
Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.
Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106