Alors que le vote de confiance au gouvernement a lieu ce jeudi à la Chambre des représentants, Amnesty International appelle le nouveau gouvernement à placer les droits humains au cœur de toutes ses politiques et de toutes ses mesures. La nouvelle coalition gouvernementale fédérale semble en effet susciter quelques inquiétudes. Si Amnesty International salue l’importance réaffirmée de l’attachement de la Belgique au droit international, aux droits humains et à la lutte contre l’impunité. L’organisation appelle à une mise en oeuvre concrète et cohérente de ces principes dans l’ensemble de la politique étrangère de la Belgique, notamment pour éviter tout « deux poids, deux mesures ».
Après l’annonce de la formation du nouveau gouvernement, Amnesty International a tenu a souligner certaines inquiétudes. A ses yeux, si la Belgique veut demeurer crédible en matière de respect des droits humains, « le nouveau gouvernement devra faire preuve du même niveau d’ambition à l’encontre de toutes les autorités et de tous les individus suspectés de s’être rendus coupables de violations du droit international pour que des comptes soient rendus », explique Carine Thibaut, directrice de la section belge francophone d’Amnesty International. « Le soutien bienvenu à l’enquête de la Cour pénale internationale concernant les crimes commis par la Russie dans le cadre de sa guerre d’agression contre l’Ukraine devrait trouver ainsi son équivalent dans les efforts déployés pour atteindre les mêmes objectifs en ce qui concerne les violations du droit international commises ailleurs, comme en Israël et dans le territoire occupé de Palestine.»
Asile et migration
En ce qui concerne l’asile et la migration, Amnesty International s’inquiète vivement de voir le nouveau gouvernement opter pour une approche privilégiant une régression dramatique des droits des personnes en quête de protection internationale.
« Nous sommes catastrophé par l’accent mis par le nouveau gouvernement sur la nécessité de réduire « structurellement » le nombre d’arrivées sur le territoire. Cette volonté risque d’affaiblir le principe fondamental voulant que toute personne est en droit de demander l’asile, quelle que soit la façon dont elle est entrée sur le territoire. Il est par ailleurs dangereux d’envisager la fermeture de voies d’accès sûres et légales à la protection internationale, telles que la réinstallation et le regroupement familial », indique encore Carine Thibaut.
Nous appelons le gouvernement à faire preuve de détermination et d’ambition en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux
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