POUR LUTTER CONTRE LE BURN OUT

Un livre pour sensibiliser aux affres du burn out au travail, une crise de santé majeure

L'auteur du livrer Burn out, Sacha Peiffer (au centre), entouré de Nicolas Pourbaix (à gauche sur la photo) et du vice-Premier ministre, David Clarinval (MR).

Ce vendredi 14 février sort « Burn out » en milieu professionnel, un opus qui sensibilise à ce syndrome d’épuisement professionnel qui prend de l’ampleur. D’après les projections, on est face à une épidémie silencieuse, car selon l’Inami, 36,86% des travailleurs en maladie de longue durée le sont pour cause de dépression ou de burn out. Et malheureusement, le phénomène risque d’aller en s’aggravant. Se basant sur le témoignage de Nicolas Pourbaix, CEO de l’agence de marketing digital E-Net, qui a été confronté deux fois à ce mal, l’auteur, Sacha Peiffer, veut sensibiliser les uns et les autres à ce mal et donne des outils concrets pour prévenir ou affronter le burn out. Le vice-Premier ministre, David Clarinval (MR), rappelle qu’un budget annuel de 4 millions d’euros a été dégagé sous la précédente législature pour garantir une prise en charge des indépendants confrontés au burn out via différentes instances (Inasti, UCM, etc.).

Si les amoureux seront à la fête en cette journée du 14 février 2025, cette date été décrétée comme la journée internationale du burn out. Et c’est aujourd’hui que sort « burn out », le livre écrit par Sacha Peiffer pour sensibiliser les uns et les autres à ce syndrome d’épuisement professionnel, présenté par les professionnels comme une épidémie silencieuse face à l’ampleur qu’elle prend.

Les projections pour 2030-2035, basées sur des données de l’Eurofound, de l’OMS et de l’OCDE, mettent en lumière une crise de santé publique majeure.

« Les projections pour 2030-2035, basées sur des données de l’Eurofound, de l’OMS et de l’OCDE, mettent en lumière une crise de santé publique majeure. Selon les chiffres de l’Inami en 2022, 36,86% des travailleurs en maladie de longue durée le sont pour cause de dépression ou de burn out », observe Sacha Peiffer, ancien journaliste et aujourd’hui co-CEO de l’agence de marketing digitale, E-Net (Floreffe).

Des chiffres inquiétants sur le burn out

Les chiffres interpellent tant ils donnent à voir un mal qui risque de faire des ravages dramatiques si on n’y prend pas garde et s’il n’est pas combattu avec force en y consacrant les moyens nécessaires. D’après les prévisions internationales, 70 % des jeunes travailleurs européens (18-34 ans) pourraient souffrir de troubles mentaux d’ici 2030. Pire encore, Les arrêts maladie pour troubles mentaux pourraient augmenter de 40 % d’ici 2030. Et pour couronner le tout, la demande en services de santé mentale pourrait dépasser de 30 % l’offre disponible à l’horizon 2030.

Il y a plusieurs manières de faire un burn out, soit par un pétage de plomb, soit on devient une loque.

Pour illustrer le mal, Sacha Peiffer, spécialiste de l’Intelligence artificielle et du neuromarketing, raconte le parcours de Nicolas Pourbaix, CEO de l’agence E-Net. Il a été confronté pour la première fois au burn out, en 2007 (à 25 ans avec hospitalisation en hôpital psychiatrique), puis a fait une rechute et en 2009. « Pendant des années, beaucoup de gens souffrant du burn out n’ont pas voulu en parler par pudeur ou par honte. Or, il faut en parler pour lutter contre ce fléau pour le prévenir et le soigner. Il y a plusieurs manières de faire un burn out, soit par un pétage de plomb, soit on devient une loque », raconte Nicolas Pourbaix. Il a écrit « Rêves de l’humain » un album de 10 agréables chansons qui accompagne le livre et qui rend notamment hommage aux soignants et à l’entourage. Il est disponible sur toutes les plateformes de streaming.

Le livre qui sort ce vendredi 14 février propose une approche mêlant des témoignages instructifs, des analyses scientifiques et des recommandations pratiques « avec l’ambition d’offrir une boussole pour un avenir plus humain, où le bien-être mental n’est plus un luxe, mais une priorité ».

L’auteur assure que le livre a été relu par des professionnels (médecins, psychiatres, enseignants, indépendants, dirigeants d’entreprises, etc.) qui l’ont nourri de leurs conseils et expériences afin d’en faire un outil utile pour un public assez large et diversifié (consultants RH, étudiants, jeunes adultes, personnalités politiques ou médiatiques, etc.).

Outil d’autodiagnostic

Concrètement, le livre (14,95 euros) intègre un outil développé par l’Intelligence artificielle (IA), P-quid, permettant au lecteur de poser facilement un diagnostic personnalisé, afin de pouvoir évaluer et anticiper les risques psychosociaux. L’ouvrage présente aussi plus de 45 recommandations pratiques qui permettent de mieux cerner le burn out.

Présent lors de la présentation officielle du livre qui sera en vente dès ce vendredi 14 février (via www.nico-du-web.com) et dès le 28 février dans les librairies, le vice-Premier ministre, David Clarinval (MR), ministre de l’Economie et de l’Emploi a salué la démarche. « Le burn out est un phénomène dangereux qui peut aller jusqu’au suicide et qui touche notamment les indépendants. On s’est rendu compte de l’ampleur du phénomène pendant la crise du Covid-19 », indique l’ancien ministre des Classes moyennes et des Indépendants.

On sait aussi que 5 à 10% des gens qui ont souffert du burn out ne retravailleront plus jamais.

Il annonce que sous la précédente législature un budget annuel de 4 millions d’euros a été débloqué pour garantir une prise en charge des indépendants confrontés au burn out via différentes instances (Inasti, UCM, etc.). « Ceux qui sont confrontés au burn out sont dans un état de grande détresse. Les conséquences touchent autant le travailleur que l’entreprise ou son employeur. On sait aussi que 5 à 10% des gens qui ont souffert du burn out ne retravailleront plus jamais », souligne-t-il.