GRANDE INTERVIEW POLITIQUE

Georges-Louis Bouchez : « Proximus et la SFPIM vont changer de président endéans les 6 mois »

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez estime que le président du conseil d'administration de Proximus doit partir. Crédit : Nathalie Bidoul.

Après la publication de la première partie consacrée à la culture et à la réforme du paysage des télés locales de l’entretien que nous a accordé Georges-Louis Bouchez, voici une autre partie axée sur des questions économiques, notamment les entreprises publiques. Le président des libéraux francophones annonce le renouvellement des conseils d’administration de Proximus, bpost et du fonds souverain SFPIM. Pour Georges-Louis Bouchez, ce dernier va devoir recentrer ses investissements dans des secteurs stratégiques et sa présidente, Laurence Bovy, étiquetée socialiste, sera remplacée dans les prochains mois. « On ne va quand même pas laisser une dirigeante socialiste à la tête de la SFPIM alors qu’aucun de ses ministres de tutelle n’est socialiste. Elle ne partage pas non plus notre vision de la société », précise Georges-Louis Bouchez. Il assure également que le président de Proximus, Stefaan De Clerck (CD&V) doit également partir au regard des performances de l’opérateur téléphonique historique. Il n’élude pas la question relative aux critiques visant le fondateur de Molengeek, Ibrahim Ouassari, l’administrateur qu’il a nommé chez Proximus. Il suggère une réflexion globale sur notre modèle de société et remet notamment en cause la prime de naissance. Georges-Louis Bouchez salue la gestion du patron de la RTBF, Jean-Paul Philippot…

Georges-Louis-Bouchez critique sévèrement la stratégie menée par le CEO démissionnaire de Proximus, Guillaume Boutin. « C’est un artiste des Magritte aussi. Personne ne comprend sa stratégie sur le marché, mais il estime qu’il a raison », observe-t-il. Il confirme la réduction de la participation de l’Etat fédéral dans les entreprises publiques. Au niveau wallon, il fustige les mauvaises opérations du fonds public, Wallonie Entreprendre, et annonce, ici aussi, un renouvellement du conseil d’administration.

L’accord de gouvernement réduit la déductibilité des dons de 45% à 30%. N’est-ce pas un peu paradoxal, alors que vous soutenez les fondations et les donations ?

Non, parce qu'on vit dans un modèle où l’Etat s'occupe de tout. Et comme l’Etat s’occupe de tout, il faut bien faire des économies quelque part. Mais je ne pense pas que la diminution de la déductibilité des dons aura un impact négatif massif sur la générosité de nos citoyens. Par ailleurs, à partir du moment où en donnant 100 euros, tu sais que tu vas récupérer 30 euros un an et demi plus tard via ta feuille d’impôt, c’est déjà bien.

Je ne pense pas que la diminution de la déductibilité des dons aura un impact négatif massif sur la générosité de nos citoyens.

Objectivement, je ne pense pas non plus que les gens font des dons en faisant ce genre de calculs. De toutes façons, les gens préfèreront une telle mesure plutôt que celle qui diminue leur salaire. C’est pour ça que j’interroge notre modèle global. L’accord de gouvernement propose des mesures assez novatrices et révolutionnaires par rapport à ce qu’avaient fait les différents gouvernements belges précédents. Mais pour être honnête, je pense qu’on doit aller plus loin dans la révison de notre modèle de société.

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