Société

Agressions à la manif pour les droits des femmes : plainte pour calomnie et diffamation contre la présidente de Défi et deux journalistes

Molestée samedi 8 mars comme d'autres à la manifestation pour les droits des femmes, Magali Cornelissen a porté deux plaintes: une poru coups et blessures ainsiq u'eun autre pour calomnie et diffamation. AFP

Deux des personnes agressées samedi 8 mars lors de la manifestation pour les droits des femmes ont décidé de porter plainte contre les présumés coupables et d’autres personnes. Magali Cornelissen, ex-échevine de Ganshoren (MR) et Melissa Amirkhizy, conseillère communale dans la même commune ont porté plainte pour coups et blessures contre des individus dont elles ont dressé les portraits dans leur déposition à la police. Elles ont aussi porté plainte pour calomnie, diffamation et manipulation d’informations contre des personnes qui ont relayé des vidéos qu’elles jugent tronquées. Selon nos informations, la plainte de Melissa Amirkhizy vise notamment la présidente de Défi, Sophie Rohonyi, mais aussi deux journalistes : Michel Henrion et Gauvain Dos Santos. Sophie Rohonyi a donné sa version dans une longuement explication publiée sur Facebook, précisant que les agressions n’ont pas eu lieu durant son intervention à la tribune. Elle condamne l’agression d’élus du MR, mais semble indiquer qu’ils ont bien ont cherché ce qui leur est arrivé, car écrit-elle, « Le MR savait en effet pertinemment qu’en venant à la manifestation avec des pancartes prétextant qu’il défend le droit à l’avortement ou encore que les droits des femmes « ne sont pas négociables », à peine un mois après la conclusion d’un accord ciblé par la manifestation parce que violent à l’égard des femmes et de leurs droits, ils allaient mettre le feu au poudre ».

Vingt-quatre après les agressions verbales et physiques dont elles ont été victimes samedi 8 mars à Bruxelles durant la manifestation pour les droits des femmes, Magali Cornelissen et Melissa Amirkhizy, toutes deux membres du MR, n’arrivent toujours pas à en parler sans émotion. « J’ai été molestée et jetée à terre. La situation aurait pu être pire si une dame du Mrax n’est pas venue à mon secours et si un policier en civil ne m’a pas aidée à sortir de l’endroit où j’ai été encerclée », nous a confié dimanche Magali Cornelissen, non sans émotion dans la gorge.

Des images tronquées qui ne reflètent pas la réalité

Ancienne échevine à Ganshoren, elle faisait partie d’un groupe de responsables et d’élus du MR qui avaient décidé de participer à la grande manifestation de samedi en faveur des droits des femmes. « Il y avait des hommes et des femmes, car le combat pour les droits des femmes concerne tout le monde. Je ne m’attendais pas à subir ce sort alors que je venais participer à une manifestation qui défend les droits des femmes. On voyait bien que nos agresseurs étaient venus pour casser du MR et qu’ils faisaient partie de l’extrême gauche. Je suis choquée de voir que certains essaient de nous faire passer pour des menteurs ou de minimiser les violences », poursuit-elle.

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