Révélée au grand public en 1999, dans « Rosetta », des frères Dardenne, Emilie Dequenne, est décédée ce dimanche à 43 ans à peine. L’actrice avait révélé en octobre 2023 être atteinte d’un cancer rare touchant les glandes surrénales ( le système endocrinien) ; un diagnostic qui l’avait obligé à s’éloigner des plateaux de tournage.
La disparition ce week-end, à l’âge de 43 ans, de la talentueuse Emilie Dequenne, révélée à 18 ans pour son premier rôle phare dans Rosetta, film pour lequel elle fut consacrée à Cannes, des suites d’un cancer rare et fulgurant nous rappelle le décès d’autres grandes dames du cinéma, comme Romy Schneider (à laquelle elle fut comparée bien souvent) disparue au même âge.
Originaire de Vaudignies (Chièvres), Emilie Dequenne s’est éteinte ce dimanche soir, à l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif en banlieue parisienne. Révélée par les frères Dardenne en 1999 et primée à de multiples reprises chez nous et à l’étranger, notamment au Festival de Cannes à deux reprises
Née le 29 août 1981 à Beloeil, Emilie Dequenne aura compté à son compteur cinématographique une cinquantaine de films. Elle n’était qu’une adolescente lorsqu’elle a décroché un prix à Cannes pour « Rosetta », qui remporta la Palme d’or ; c’était son premier rôle, son premier succès. Puis, elle devint rapidement une actrice prolifique au jeu subtil et singulier qui la classe un peu à part parmi les actrices francophones de sa génération. On retiendra notamment ses rôles campés dans « Le Pacte des loups » en 2001, thriller d’époque à gros budget où elle est comtesse aux côtés de Vincent Cassel et Monica Bellucci.
Mais encore trois films sortis en 2005 : la comédie dramatique « Avant qu’il ne soit trop tard » de Laurent Dussaux, le drame historique « La Ravisseuse » avec Isild Le Besco, le film québécois, « Les États-Unis d’Albert », d’André Forcier, où elle incarne une féministe mormone.
En 2006, elle tient un second rôle dans l’adaptation Le Grand Meaulnes, portée par Nicolas Duvauchelle et Jean-Baptiste Maunier. Elle porte également avec Sandrine Kiberlain et Denis Podalydès la comédie dramatique La Vie d’artiste, de Marc Fitoussi. L’année suivante, elle est la tête d’affiche du thriller fantastique « Écoute le temps », d’Alanté Kavaïté.
Emilie Dequenne et le cinéma c’est aussi « La fille du RER », d’André Téchiné en 2009, « À perdre la raison » de Joachim Lafosse, aux côtés de Tahar Rahim et Niels Arestrup, qui lui permit de remporter son second prix à Cannes dans la sélection « Un Certain regard ».
En 2010, l’actrice et comédienne joue dans le film d’horreur franco-belge « La Meute », porté par Yolande Moreau. Elle tient ensuite les premiers rôles de deux téléfilms : « Obsession(s) », qui marque ses retrouvailles avec Samuel Le Bihan (2010), « Mystère au Moulin-Rouge », en 2011, où elle s’essaie à la romance et donne la réplique à Grégory Fitoussi.
On se souviendra aussi d’Emilie Dequenne dans « Pas son genre », en 2014, de Lucas Belvaux, où elle campait une coiffeuse provinciale amoureuse d’un prof de philo parisien. Une histoire d’amour mise en scène par son compatriote, qui louait son empathie et sa proximité avec le personnage et ce, à l’instar de Jean-Pierre Dardenne qui a l’annonce de la disparition de l’actrice, témoignait, ce matin sur les ondes, de la joie de vivre et de l’enthousiasme sans faille de la jeune femme.
Emilie Dequenne, c’est encore « Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait », pour lequel elle a reçu un César du meilleur second rôle en 2021. Trois ans plus tard, elle revient sur la croisette. C’était en mai 2024, pour les 25 ans de « Rosetta » des frères Dardenne, la comédienne était apparue sur le tapis rouge au Festival de Cannes, souriante, les cheveux courts des suites de son traitement ; elle venait aussi présenter son dernier film au titre symbolique, « Survivre ».
Trois mois plus tard, l’actrice confiait repartir au combat et devoir « se concentrer à nouveau sur sa santé et annuler ses obligations. » En décembre dernier, elle avait confié sur les plateaux de TF1 combattre une maladie de plus en plus agressive, qui fera qu’elle ne vivra « pas aussi longtemps que prévu ». Elle avait en effet connu une rechute, après une rémission.
Emilie s’en est allée bien trop tôt, ce dimanche. Elle laisse derrière elle, sa famille dont une fille d’une vingtaine d’année et des films singuliers, à succès, pour l’éternité. Les étoiles ne meurent jamais.
J.MERCIER
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