Covid-19 : le père et la mère impliqués dans le « lockdown party » à Waterloo condamnés à une peine de travail - L-Post
NON-RESPECT DES REGLES ANTI-COVID-19 : DES PARENTS CONDAMNES

Covid-19 : le père et la mère impliqués dans le « lockdown party » à Waterloo condamnés à une peine de travail

AFP

Le père et la mère des jeunes ayant organisé une fête le 18 décembre 2020 en dépit des règles édictées à l’époque pour lutter contre la propagation du Covid-19 écopent chacun d’une peine de travail de 46 heures et d’une amende de 800 euros. Le tribunal de première instance du Brabant wallon dit avoir tenu compte de la gravité des faits, de l’absence d’antécédents judiciaires et d’absence de récidive dans le chef des parents condamnés. La fille aînée du couple a bénéficié d’une suspension simple du prononcé en raison de son jeune âge. Les parents et la fille doivent aussi verser des indemnités aux policiers et aux zones de police. La question est de savoir si les condamnés feront appel du jugement prononcé ce mardi 18 mars par le tribunal correctionnel du Brabant wallon. Les policiers ont été acquittés des faits qui leur sont reprochés par les parents.

Cinq ans après la pandémie du Covid-19 et les mesures qui avaient été prises à l’époque, le tribunal de première instance du Brabant wallon a pris, ce mardi 18 mars, un jugement qui alimentera les conversations et la polémique. Il s’agit du dossier du « lockdown party », une soirée festive organisée par des jeunes au domicile de leurs parents à Waterloo et qui a dégénéré à l’arrivée par des policiers alertés suite à une dénonciation anonyme. Les faits s’étaient déroulés le 28 décembre 2020 en soirée.

Infraction aux règles anti-Covid

A l’époque, les règles anti-Covid interdisaient les rassemblements conformément à l’arrêté royal du 28 octobre 2020. Outre l’infraction pénale liée à l’interdiction de rassemblement, le père, Jérôme S., la maman Valérie G, et leur fille aînée étaient poursuivis par le Procureur du Roi du Brabant wallon pour « rébellion » et « coups et blessures volontaires à agents dans l’exercice de leurs fonctions ».

Les parents étaient également cités directement devant la justice par sept des policiers intervenant ce jour-là qui estimaient avoir eux-mêmes été victimes de « coups et blessures volontaires, usage sans motifs légitimes de violences dans l’exercice de leurs fonctions par les services de police et atteinte aux droits garantis par la Constitution ».

Peine de travail et suspension du prononcé

Ce mardi 18 mars, le tribunal correctionnel du Brabant wallon a statué. Les trois prévenus ont été reconnus coupable des faits qui leur étaient reprochés, notamment rébellion et coups à agents dans l’exercice de leurs fonctions. Mais au niveau des condamnations, les peines ne sont pas les mêmes. Le père et la mère de famille ont écopé chacun d’une peine de travail de 46 heures et d’une amende de 800 euros (avec sursis pour la moitié).

Le tribunal précise avoir tenu compte non seulement de la gravité des faits mais aussi de « l’’absence d’antécédents judiciaires de même nature dans le chef des père et mère, de l’ancienneté des faits et du fait qu’ils ne paraissent pas avoir réitéré des agissements similaires depuis ces faits ».

Quant à la fille aînée, elle bénéficie d’une suspension simple du prononcé de la condamnation en raison de son jeune âge.

Les trois membres de la famille S. sont également condamnés à verser des indemnités aux parties civiles (policiers et zones de police). Quant aux policiers cités directement par la famille S., ils ont été acquittés., car précise le tribunal, les faits qui leur étaient reprochés ne sont pas démontrés par les éléments du dossier répressif.

La question est de savoir si les parents vont interjeter appel du jugement…