L’extension de la zone de basse émission a amélioré la qualité de l’air à Londres et ses environs - L-Post
LES BONS RESULTATS DE LA ZONE DE BASSE EMISSION A LONDRES

L’extension de la zone de basse émission a amélioré la qualité de l’air à Londres et ses environs

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La qualité de l’air à Londres s’est améliorée l’année dernière, suite à l’extension de la zone de basse émission (ULEZ). Un nouveau rapport de la mairie affirme que les émissions de particules de gaz d’échappement des véhicules devraient être inférieures de 31% dans la périphérie de Londres en 2024 par rapport à ce qu’elles auraient été sans son extension. En plus des réductions de NO2 et de particules de gaz, l’analyse indique que les émissions de NOx (oxydes d’azote) des voitures et des camionnettes devraient être inférieures de 14% dans la périphérie de Londres. D’après le rapport, on estime que le centre de Londres connaîtra une réduction de 54 % des émissions de NO2, et la périphérie de Londres, une réduction de 24 %. Le maire de Londres, Sadiq Khan se réjouit des résultats et annonce son objectif concernant les bornes de recharge pour les véhicules électriques. A Bruxelles, l’ULEZ continue à faire débat…

La zone ULEZ (Ultra Low Emission Zone) est une réglementation instaurée à Londres pour réduire la pollution de l’air. Elle fonctionne en taxant les conducteurs de véhicules qui ne respectent pas les normes d’émission en vigueur. Cette zone a été étendue à la périphérie de Londres par le maire de Londres, Sadiq Khan, en août 2023.

Les propriétaires de véhicules qui ciculent dans cette zone sans être enregistrés et dont les émissions ne respectent pas les normes minimales doivent payer une taxe environnementale de 12,50 £ par jour (environ 14,50 €).

Doute chez les opposants

L’ULEZ fonctionne de manière similaire aux zones de basse émission (LEZ) instaurées dans plusieurs villes belges comme Bruxelles, Anvers et Gand. Comme en Belgique, l’objectif est de limiter la circulation des véhicules les plus polluants à Londres et ses environs afin d’améliorer la qualité de l’air et de protéger la santé des habitants. A Bruxelles, la zone de basse émission continue à faire débat.

les conservateurs de l’Assemblée de Londres ont indiqué que les données reposaient sur « des peut-être, des possibilités, des hypothèses et de la pure fantaisie ».

Le maire travailliste Sadiq Khan a salué les résultats tandis que les conservateurs de l’Assemblée de Londres ont indiqué que les données reposaient sur « des peut-être, des possibilités, des hypothèses et de la pure fantaisie ».

Lorsque le projet a été étendu, il a déclenché des protestations, les opposants affirmant que le projet avait été bâclé et que les avantages ne valaient pas le coût financier pour ceux qui devaient changer de véhicule.

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Des manifestants contre la zone de basse émissions traitant le maire de Londres, Sadiq Khan de menteur, mais les résultats de la mise en place de l’ULEZ dans les localités des opposants sont spectaculaires. (Photo par HENRY NICHOLLS / AFP).

Amélioration plus rapide qu’ailleurs

Les opposants ont également déclaré que les changements auraient eu lieu de toute façon, car les conducteurs ont pris note de la zone ULEZ existante dans le centre de Londres.

Selon l’étude, qui a examiné les données sur 12 mois à partir de septembre 2023, la qualité de l’air s’est améliorée sur 99 % des sites de surveillance de l’état de la pollution à Londres depuis 2019. Par ailleurs, la qualité de l’air à Londres s’améliore à un rythme plus rapide que dans le reste de l’Angleterre.

Malgré les oppositions, les arrondissements qui ont enregistré les plus fortes réductions d’émissions de NOx depuis l’extension sont Sutton, Merton, Croydon, Harrow et Bromley.

Malgré les oppositions, les arrondissements qui ont enregistré les plus fortes réductions d’émissions de NOx depuis l’extension sont Sutton, Merton, Croydon, Harrow et Bromley, où les émissions nocives devraient être inférieures d’environ 15 % en 2024.

Atteindre 40.000 points de recharge pour les véhicules électriques

Lors d’une conférence de presse sur le sujet vendredi 7 mars, le maire de Londres, Sadiq Khan s’est réjoui des résultats, mais en voulant réaliste. « Il y a encore beaucoup à faire. Nous avons déjà le plus grand nombre de bus à zéro émission d’Europe occidentale. Les taxis sont à zéro émission. Je veux qu’ils soient tous à zéro émission. Nous avons déjà 23.400 points de recharge (pour les véhicules électriques, ndlr), je veux 40.000 points de recharge d’ici la fin de la décennie… », a-t-il déclaré.

Nous avons déjà 23.400 points de recharge (pour les véhicules électriques, ndlr), je veux 40.000 points de recharge d’ici la fin de la décennie.

Sadiq Khan, a conclu en insistant sur les efforts réalisés pour réduire encore davantage la pollution de l’air afin de protéger la santé des Londoniens. Maire de Paris, Anne Hidalgo a salué les résultats de l’ULEZ de Londres et a affirmé que « sous la direction du maire Khan, Londres nous montre à quoi ressemblent des communautés plus sûres, plus saines et plus vertes ».

L’ULEZ de Londres s’impose donc comme un modèle que d’autres villes pourraient suivre dans leur lutte contre la pollution atmosphérique et le changement climatique.

Petit à petit, Londres nettoie son air comme on époussette une vieille bibliothèque. Mais la question demeure : combien de pages faudra-t-il encore tourner avant que le livre de la pollution soit clos… à Londres, à Bruxelles et ailleurs ?

Alexander Seale (à Londres)