Renouveau libéral en province de Liège : quatre figures du MR mobilisées pour la relève

Dans la foulée de la victoire historique du Mouvement réformateur (MR) aux différents scrutins de 2024 et de l’annonce de son processus électoral interne, le MR entre dans une nouvelle phase de structuration interne en province de Liège. Du 10 au 13 avril, les militants seront appelés à désigner leurs nouveaux présidents de fédérations. Quatre candidatures majeures incarnent ce moment charnière pour les postes clés en bord de Meuse. Le ministre fédéral de l’Energie, Mathieu Bihet, se présente comme candidat à la présidence provinciale du parti. Pour les trois arrondissements, les candidats sont la députée wallonne et cheffe de groupe du MR à la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) Diana Nikolic pour Liège, la députée et présidente du conseil communal de Verviers Stéphanie Cortisse pour celui de Verviers et le bourgmestre de la commune de Hannut Manu Douette pour Huy-Waremme.

Le MR, fort de ses succès aux différents scrutins de 2024 (fédéral, régional, communal) amorce un tournant décisif dans sa gouvernance locale. Comme nous le rapportions, le parti a enclenché un vaste processus de renouvellement interne. En province de Liège, ce sont quatre profils complémentaires qui se présentent pour porter l’ambition libérale au niveau local.

Mathieu Bihet, expérience nationale et ancrage local

Candidat à la présidence provinciale, Mathieu Bihet, actuel ministre fédéral de l’Energie, veut capitaliser sur son ascension au sein du MR. De ses débuts chez les Jeunes MR à son passage par la Chambre, il revendique une ligne claire : unité, structuration et projection. Son désir ? Renforcer la dynamique initiée par le président provincial sortant, Pierre-Yves Jeholet (qui ne se présentent plus) et étendre le réseau libéral dans la province de Liège.

C’est ensemble, unis, que nous serons les plus aptes à diffuser nos valeurs libérales et émancipatrices auprès du plus grand nombre.

« Pour relever ces défis, nous devons mobiliser tous les talents de notre fédération : les sympathisants et les militants de terrain, les mandataires locaux et nos élus qui font vivre nos valeurs au quotidien, ainsi que les membres des gouvernements qui portent nos convictions au plus haut sommet de l’Etat », précise Mathieu Bihet.  Avant de préciser : « C’est ensemble, unis, que nous serons les plus aptes à diffuser nos valeurs libérales et émancipatrices auprès du plus grand nombre. Les défis sont nombreux mais nos bases sont solides. Nous nous appuyons sur ces fondations pour aller encore plus loin et concrétiser le changement de paradigme enclenché en 2024 ».

Des arrondissements en effervescence

Pour l’arrondissement de Liège, Diana Nikolic, députée wallonne et cheffe de groupe à la FWB, souhaite succéder à Philippe Dodrimont. Sa priorité est de remettre les 24 communes de l’arrondissement au centre d’une action coordonnée, en lien étroit avec les militants.

A Verviers, c’est la députée et présidente du conseil communal de Verviers, Stéphanie Cortisse, qui se positionne pour prendre le relais de Philippe Boury. Elle insiste sur la continuité du travail collectif.

Enfin, à Huy-Waremme, Manu Douette, bourgmestre très implanté à Hannut, se représente avec l’intention de renforcer la structuration politique dans cette zone périurbaine.

Une fédération en quête d’équilibre et de représentativité

Au-delà des ambitions personnelles, les quatre candidatures affichent une volonté partagée : faire du MR un parti encore plus enraciné localement, sans renoncer à ses objectifs de gouvernance. Le profil de Fabian Culot, candidat à la vice-présidence, illustre cette approche technique et opérationnelle, avec un accent mis sur la rationalisation des outils publics et la transition énergétique.

Cette dynamique est également centrée sur la parité, l’équilibre entre le milieu urbain et rural, ainsi que sur la collégialité. Le MR se concentre sur la constitution d’une équipe représentative, cohérente et résolument axée sur les défis futurs.

Vers une mobilisation générale

Le scrutin interne, prévu du 10 au 13 avril, constitue un moment important pour le MR liégeois. Il devrait refléter les orientations que les membres souhaitent donner à leur formation politique pour les années à venir. Il en est de même pour le parti dans les autres provinces wallonnes et à Bruxelles.

Reste à voir si les militants liégeois valideront cette feuille de route lors de ce processus démocratique, dans un contexte où le MR cherche à consolider sa position en province liégeoise.

Méderic Guisse (st)