Rail : cinq syndicats de la SNCB font cause commune pour durcir les actions de grève

Alors qu’il y a une grève qui pénalise la circulation des trains depuis le 23 mars, Cinq syndicats de la SNCB (SACT, SIC, CGSP-Cheminots, CSC-Transcom, SLFP-Cheminots) ont entériné mercredi soir une alliance inédite pour mener des actions communes de grève dès le mois d’avril. Le Syndicat Autonome des conducteurs de Trains (SACT) renonce donc aux 6 jours de grève prévus en avril pour s’aligner sur le calendrier d’actions décidé chaque mardi à partir du mois prochain par les deux principaux syndicats du rail (CGSP-Cheminots, CSC-Transcom). Au lieu de 10 jours de grève en avril, les usagers de la SNCB ne seront pénalisés que pour quatre jours, mais le mouvement de grève devrait se durcir dès le mois de mai. L’alliance des cinq syndicats du rail belge (SNCB, Infrabel) donnera davantage de poids à leurs revendications et mettra plus de pression sur les responsables politiques.
Alliance inédite dans le rail belge (SNCB, Infrabel). Alors qu’il y a une grève qui pénalise la circulation des trains depuis le 23 mars et court jusqu’au 30 mars à 22h (à l’appel de Metisp-Protect), cinq syndicats viennent de décider d’unir leurs forces pour mener des actions communes en vue d’appuyer leurs revendications. Il s’agit des deux petits syndicats (Syndicat Autonome des Conducteurs de Train/SACT, du Syndicat Indépendant des cheminots/SIC) et des trois syndicats reconnus des chemins de fer belges (CGSP-Cheminots, CSC-Transcom, SLFP-Cheminots).
Quatre jours de grève en avril au lieu de dix jours
L’information publiée sur le compte Facebook du Syndicat Autonome des Conducteurs de Trains (SACT) nous a été confirmée par son vice-président, Gregory Lehmann. « L’accord entre les 5 syndicats a été signé mercredi soir. Le SACT abandonne les 6 jours de grève prévus en avril pour s’aligner sur le calendrier d’actions arrêté par la CGSP-Cheminots et la CSC-Transcom pour le mois d’avril. Chacun a mis de l’eau dans son vin pour arriver à cet accord pour défendre les cheminots et le service aux usagers », nous a-t-il confié.
Le SACT abandonne les 6 jours de grève prévus en avril pour s’aligner sur le calendrier d’actions arrêté par la CGSP-Cheminots et la CSC-Transcom pour le mois d’avril.
Le SACT justifie l’alliance inédite entre les 5 organisations syndicales par la volonté de « garantir une meilleure implication dans les discussions à différents niveaux mais aussi pour éviter d’impacter excessivement nos membres, sympathisants et les voyageurs avec des grèves dispersés qui affaibliraient nos actions prévues sur le long terme ». Le SACT renonce donc aux 6 jours de grève prévus en avril pour rejoindre le calendrier d’actions arrêté par la CGSP-Cheminots et la CSC-Transcom en avril. Il s’agit d’une grève chaque mardi du mois prochain.
Les 5 syndicats participeront donc à la grève nationale du 31 mars et appellent leurs affiliés à se croiser les bras les 8, 15, 22 et 29 avril.
Des revendications précises
Même si c’est une première dans les chemins de fer belges, l’alliance entre les 5 syndicats paraît d’autant plus logique que les revendications se rejoignent. Il est notamment question de dénoncer la réforme des pensions qui entraînera progressivement le relèvement de l’âge de la pension des agents du roulant (conducteurs de train, etc.) de 55 ans à 67 ans, la fin programmée de HR Rail (société de gestion du dialogue social et employeur des cheminots) et le remplacement progressif du statut de fonctionnaire par des contrats privés (réduisant les garanties d’emplois et les protections sociales). Concernant ce dernier point, les syndicats dénoncent la fin programmée du recrutement statutaire pour le remplacer par des engagements contractuels.
L’alliance des cinq syndicats du rail belge (SNCB, Infrabel) donnera davantage de poids à leurs revendications et mettra plus de pression sur les responsables politiques.
Concernant la position du ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke (Les Engagés) qui fustige les actions des petits syndicats », le vice-président du SACT rétorque qu’il se trompe de cible. Car, dit-il, « les petits syndicats ont autant d’impact que les grands syndicats ».
Ph. Law.