Economie

Ibrahim Ouassari (MolenGeek) : « Bruxelles Formation devrait faire l’objet d’un audit pour évaluer son efficacité »

Ces dernières semaines ont été éprouvantes pour Ibrahima Ouassari et le centre MolenGeek, qu’il a créé il y a 10 ans et qui est spécialisé dans les formations axées sur le numérique. Bruxelles Formation, le service public francophone chargé de la formation professionnelle, a décidé de rompre le partenariat avec l’asbl MolenGeek. Dans un dossier de fond réalisé par nos confrères de L’Echo, les dirigeants de Bruxelles Formation font état d’une dizaine de plaintes reçues d’anciens étudiants de MolenGeek. Après analyse, l’organisme public en charge de la formation professionnelle à Bruxelles, fait de nombreux reproches à MolenGeek : encadrement pédagogique et administratif déficient, incompétence des formateurs, encadrement insuffisant, communication défaillante et environnement de travail peu propice à l’apprentissage. La charge est lourde. Contacté par nos soins, Ibrahim Ouassari accepte notre demande d’entretien, précisant qu’il n’a rien à cacher. Le rendez-vous est donc fixé jeudi 3 avril à 8h30 chez MolenGeek, place de la Minoterie, 10, à Molenbeek.

Le jeudi est un jour de marché. De la place communale au parvis Saint-Jean-Baptiste, les marchands dressent leurs étals et y disposent les marchandises. Chez MolenGeek, les étudiants commencent à arriver. Ibrahim Ouassari nous reçoit dans une des salles de l’immeuble où se donnent les formations. Il plaide pour un audit de la gestion de Bruxelles Formation. Il déplore le fait que le conseil d’administration soit constitué de représentants ne reflétant pas la diversité d’origine des profils concernés par sa mission. Et parle de sa relation avec le président du MR, Georges-Louis Bouchez et de sa désignation comme administrateur de Proximus.

Quand on est issu de la diversité, on est obligé d'être parfait. On n'a pas droit à l'erreur. Dès qu’il y a une erreur, les biais s'activent plus facilement. J'ai envie de dire qu’on soufflera derrière votre dos « du travail d'arabe ».

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