Le PS bruxellois se défend de bloquer la formation du gouvernement à Bruxelles

Dans une publication vidéo relayée sur les réseaux sociaux, le président du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, se défend de bloquer les négociations pour la formation de l’exécutif de la Région de Bruxelles-Capitale. Il rappelle que le MR est devenu le premier parti à Bruxelles à l’issue des élections du 9 juin 2024, devant le PS, mais il explique pourquoi son parti ne veut pas se retrouver dans un gouvernement aux côtés de la N-VA. « Les Bruxelloises et les Bruxellois ont majoritairement voté pour des partis de gauche et malgré cela on veut nous imposer la N-VA à Bruxelles. La N-VA est un parti nationaliste, séparatiste, anti-Bruxellois, anti-diversité et qui, comme on le voit dans le gouvernement Arizona, prend des mesures extrêmement dures pour la population. A cela, il faut rajouter que la N-VA a perdu les élections à Bruxelles, moins de 2% seulement des Bruxellois ont voté pour la N-VA. Sur 550.000 électeurs, seuls 8.000 personnes ont voté pour ce parti… », précise Ahmed Laaouej.
Plus de 300 jours sont passés depuis les élections du 9 juin 2024 et toujours pas de gouvernement de plein exercice à Bruxelles. Les négociations pour la formation d’un exécutif régional sont dans l’impasse et toutes les critiques visent le PS bruxellois qui refuse de siéger dans un gouvernement auquel participerait la N-VA. A défaut d’une interview proprement dite, le président du PS, Ahmed Laaouej, a réalisé une vidéo expliquant les raisons justifiant la position de son parti face au nationalistes flamands.
La N-VA est un parti nationaliste, séparatiste, anti-Bruxellois, anti-diversité et qui, comme on le voit dans le gouvernement Arizona, prend des mesures extrêmement dures pour la population.
Il se défend de bloquer les négociations. « Voilà des semaines et des mois qu’on entend que le Parti socialiste bloque la formation d’un gouvernement à Bruxelles. C’est exactement l’inverse qui se passe et je vais vous expliquer pourquoi. Aux lendemains des élections, il y a deux faits : le premier, c’est que le MR est arrivé premier devant le Parti socialiste ; deuxième fait, c’est que les Bruxelloises et les Bruxellois ont majoritairement voté pour des partis de gauche et malgré cela on veut nous imposer la N-VA à Bruxelles. La N-VA est un parti nationaliste, séparatiste, anti-Bruxellois, anti-diversité et qui, comme on le voit dans le gouvernement Arizona, prend des mesures extrêmement dures pour la population. A cela, il faut rajouter que la N-VA a perdu les élections à Bruxelles, moins de 2% seulement des Bruxellois ont voté pour la N-VA. Sur 550.000 électeurs, seuls 8.000 personnes ont voté pour ce parti », déclare Ahmed Laaouej dans la vidéo, relayée par plusieurs ténors socialistes bruxellois.
Ahmed Laaouej épingle le MR qui, d’après lui, s’entête à vouloir imposer la N-VA à Bruxelles avec la complicité des libéraux flamands, et en proposant des mesures qui ne pénaliseront les Bruxellois. « Et en plus de vouloir nous imposer la N-VA, le MR met sur la table, avec les libéraux flamands, des mesures extrêmement dures aussi pour la population comme s’ils voulaient imposer u Gouvernement Arizona à Bruxelles… », poursuit-il.
Ahmed Laaouej accuse les libéraux de vouloir couper les moyens des services publics (Stib, Bruxelles Propreté, etc.), du secteur associatif, des soins de santé, etc. « Le pire, c’est qu’ils ne veulent plus entendre parler d’une politique ambitieuse en matière de logement public et de logement social. C’est bien évidemment inacceptable pour le PS », martèle le patron des socialistes bruxellois.
Il précise que sa position démontre que le PS ne veut en aucun cas s’accrocher au pouvoir, ni à des postes ministériels, mais qu’il s’engage sur des projets, sur des valeurs et des principes. « On nous parle de respnsabilité, mais la responsabilité, c’est de respecter ses engagements, c’est de respecter ses valeurs, c’est de refuser des politiques qui, demain, vont saigner les Bruxelloises et les Bruxellois », poursuit-il.
La situation reste bloquée
Depuis le 9 juin 2024, alors que les autres entités du pays, du fédéral au Régions, fonctionnent désormais avec un gouvernement de plein exercice, la Région bruxelloise est restée à quai avec un exécutif en affaires courantes au grand dam de tous les acteurs participants à la vie politique, économique et associative de la capitale. Le formateur bruxellois David Leisterh a fini par renoncer à sa mission devant la position du PS bruxellois refusant de siéger dans un gouvernement avec la N-VA.
En plus de vouloir nous imposer la N-VA, le MR met sur la table, avec les libéraux flamands, des mesures extrêmement dures aussi pour la population.
Deux informateurs ont repris le flambeau et ont proposé une alternative alliant 7 partis politiques, mais elle n’a pas débloqué la situation, car l’Open VLD a refusé de monter à bord de l’attelage sans la N-VA. L’idée d’un gouvernement minoritaire a également été mise sur la table et Défi a aussi fait une proposition d’alliance impliquant Ecolo, mais visiblement la situation reste bloquée.