Peine de mort : un nombre record d’exécutions dans le monde en 2024, la plus importante hausse depuis 2015 - L-Post
DROITS HUMAINS

Peine de mort : un nombre record d’exécutions dans le monde en 2024, la plus importante hausse depuis 2015

AFP

L’an dernier, le nombre d’exécutions dans le monde a atteint son plus haut niveau depuis 2015, avec plus de 1 500 personnes exécutées par les autorités de 15 pays. Une information  émanant d’Amnesty International à l’occasion de la publication de son rapport annuel sur le recours à la peine de mort dans le monde. Il ressort de ce rapport que l’Arabie saoudite, l’Irak et l’Iran sont responsables de 91 % des exécutions recensées en 2024. En outre, il apparait également que le nombre d’exécutions pour des infractions liées aux stupéfiants, en violation du droit international relatif aux droits humains ne cesse d’augmenter. Néanmoins, malgré ces chiffres le vent est en train de tourner et la mobilisation pour l’abolition de la peine de mort dans certains pays concernés par celle-ci finit par payer.

Selon le dernier rapport Condamnations à mort et exécutions 2024, d’Amnesty International, 1 518 exécutions ont été recensées en 2024, soit  un record depuis dix ans (1 634 exécutions recensées en 2015). La majorité de ces actes ont lieux au Moyen-Orient. Néanmoins, le nombre de pays ayant procédé à des exécutions a été le plus bas jamais enregistré pour la deuxième année consécutive.

Pas de chiffres pour la Palestine et la Syrie

Selon l’organisation, les chiffres recensés ne comprennent pas les milliers de personnes très probablement exécutées en Chine, qui reste le pays ayant procédé au plus grand nombre d’exécutions au monde, ainsi qu’en Corée du Nord et au Viêt-Nam, deux pays qui semblent également recourir massivement à la peine de mort. Amnesty International n’a pas pu confirmer de chiffres pour la Palestine et la Syrie en raison des crises en cours sur place.

Des États utilisent la peine de mort pour cibler des manifestants et des groupes ethniques.

« La peine de mort est une pratique atroce qui n’a pas sa place dans le monde d’aujourd’hui. Même si le secret entourant ce châtiment continue d’empêcher le recensement dans certains pays que nous pensons responsables de milliers d’exécutions, il est évident que les États qui maintiennent la peine capitale sont une minorité isolée », explique la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard. « A peine 15 pays ont exécuté des personnes en 2024, nombre le plus bas jamais enregistré pour la deuxième année consécutive, ce qui témoigne d’un recul progressif de ce châtiment cruel, inhumain et dégradant.»

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