SNCB : PAS DE REPIT DANS LES ACTIONS DE GREVE EN BELGIQUE

Rail : le syndicat Metisp confirme son préavis de grève de 7 jours dès le 27 avril à la SNCB

AFP

Selon nos informations, la réunion de conciliation ente les dirigeants de HR Rail, l’employeur des cheminots, et le syndicat Metisp-Protect, organisée jeudi 17 avril a échoué. Par conséquent, les dirigeants de l’organisation syndicale ont envoyé un préavis de grève de 7 jours. L’action commencera le 27 avril à 22h pour se terminer le 4 mai à la même heure. Mais, les responsables de Metisp sont prêts à suspendre leur action si la réunion prévue la semaine prochaine entre les syndicats reconnus (CGSP-Cheminots, CSC-Transcom, SLFP-Cheminots) avec le ministre de tutelle, Jean-Luc Crucke (Les Engagés) débouche sur des résultats positifs. Métisp ne fait pas partie du front commun syndical regroupant les trois syndicats reconnus et les deux syndicats agréés (SIC, SACT). Celui-ci a prévu un jour d’action de grève par semaine (chaque mardi) jusqu’à la fin du mois d’avril.

Après le 21ème jour de grève à la SNCB ce mardi 15 avril à l’appel du front commun syndical (CGSP-Cheminots, CSC-Transcom, SLFP-Cheminots, SIC, SACT), le calvaire des usagers du rail belge n’est pas encore terminé. Le plan d’action du front commun syndical prévoit un jour de grève par semaine (chaque mardi) jusqu’à la fin du mois d’avril.

Préavis de grève de 7 jours

Mais selon nos informations, Metisp-protect vient de déposer un nouveau préavis de grève de 7 jours. Il est la conséquence de l’échec de la réunion de conciliation organisée ce jeudi 17 avril entre les responsables du syndicat et la direction de HR Rail, l’employeur des cheminots L’information nous a été confirmée par les responsables de Metisp.

Il privilégie des négociations uniquement avec les syndicats reconnus, alors que son prédécesseur, Georges Gilkinet (Ecolo) avait de la considération pour tous les syndicats et nous avait reçu.

« Nous avons envoyé le préavis de grève ce matin (vendredi 18 avril, ndlr). Sans résultats positifs, l’action devrait démarrer le 27 avril à 22h et se terminer le 4 mai à 22h. Nous n’avons reçu aucune proposition concrète de la part de la direction de HJR Rail, ni d’invitation à discuter de la part du ministre de tutelle (Jean-Luc Crucke/Les Engagés, ndlr). Il privilégie des négociations uniquement avec les syndicats reconnus, alors que son prédécesseur, Georges Gilkinet (Ecolo) avait de la considération pour tous les syndicats et nous avait reçu », nous a confié Mohammed Benyaich, président de Metisp.

Possibilité de suspension si…

A la question de savoir pourquoi son syndicat n’a pas rejoint le front commun syndical, il avance deux raisons principales. « Nous avons fait la demande aux syndicats agréés (SIC SACT), mais ils ont refusé notre participation. Quant aux syndicats reconnus (CGSP-Cheminots, CSC-Transcom, SLFP-Cheminots), ils ne nous ont jamais invités à participer à quoi que ce soit. Probablement qu’ils savent qu’on n’acceptera pas de participer à leur plan d’action d’une journée de grève par semaine. Cette formule est inutile et n’a aucun effet. La preuve, il y a 7 trains sur 10 qui ont circulé, alors que la grève a été décrétée par 5 syndicats, c’est un échec », poursuit Mohammed Benyaich.

La formule d’un jour de grève par semaine est inutile et n’a aucun effet. La preuve, il y a 7 trains sur 10 qui ont circulé, alors que la grève a été décrétée par 5 syndicats, c’est un échec.

Metisp ne ferme pas totalement la porte au dialogue. Le syndicat se dit même disposé à suspendre son préavis de grève si la réunion prévue la semaine prochaine (mardi 22 et mercredi 23 avril) débouche sur des résultats positifs. Le préavis couvre tout le personnel des trois entités du rail belge (SNCB, Infrabel, HR Rail) et tout le territoire belge.

En attendant, les revendications de Metisp n’ont pas changé. Elles sont identiques à celles mises en avant lors de l’activation de la procédure de sonnette d’alarme, il y a quelques jours.

Revendications de Metisp

Voici la liste des revendications du syndicat.

  • L’augmentation de l’âge de la pension et la suppression des tantièmes, fragilisant la stabilité des carrières et ne tenant pas compte de la pénibilité des métiers ;
  • Une flexibilisation accrue du travail, introduisant des horaires adaptables au détriment des travailleurs et supprimant les garanties relatives aux allocations de nuit et de week-end ;
  • La dissolution potentielle de HR-Rail, qui remettrait en cause la gestion centralisée des ressources humaines du secteur ferroviaire et favoriserait une privatisation progressive ;
  • Une pression budgétaire excessive et une réduction des droits syndicaux, compromettant la protection des agents et le dialogue social ;
  • Une réduction des droits aux allocations, via des conditions plus strictes et une limitation dans le temps, particulièrement pénalisante pour les travailleurs du secteur public ;
  • Le refus de la revalorisation de la fonction de conducteur de manœuvre, malgré l’évolution de leurs responsabilités, leur rôle central dans la sécurité ferroviaire et leur formation équivalente à celle des conducteurs de ligne ;
  • La proposition de loi visant à ramener la majorité des deux tiers à une majorité simple au sein de la commission paritaire nationale, mettant en péril l’équilibre du dialogue social et le rôle des partenaires sociaux dans les décisions fondamentales ;
  • Et enfin, le silence préoccupant de HR-Rail face aux changements radicaux imposés par le gouvernement, sans aucune opposition manifeste, alors même que ces mesures accentuent la précarité et dégradent fortement le bien-être des cheminots.