Société

Le rapport annuel d’Amnesty international met en évidence une crise mondiale des droits humains

Montée en puissance des pratiques autoritaires et de la répression violente de la dissidence à travers le monde, voilà en résumé ce qui ressort du rapport annuel de l’organisation internationale.  Naturellement, les 100 premiers jours de la présidence Trump ont accentué les régressions mondiales et les tendances profondes déjà observées en 2024. L’inaction mondiale face aux inégalités, au dérèglement climatique et aux transformations technologiques met en péril les générations futures. Néanmoins, pour Amnesty, malgré des défis de taille, la destruction des droits humains est loin d’être inévitable. La dérive autoritaire et l’anéantissement du droit international ne sont pas inéluctables : des personnes résistent et résisteront aux attaques contre les droits humains ; les États sont capables de mettre en œuvre la justice internationale et doivent continuer de le faire.

Le rapport annuel d’Amnesty International parle de crise mondiale des droits humains. Malgré tout, en Europe, l’an dernier déjà quelques avancées positives avaient été enregistrées, comme la reconnaissance du caractère illégal des pouvoirs élargis accordés à la police britannique ou l’acquittement de huit militants par un tribunal italien, qui a reconnu la légitimité de leur combat contre le changement climatique.

En Europe, plusieurs États ont continué de s’en prendre aux manifestations propalestiniennes ou ayant trait au climat. La France a imposé des restrictions abusives à ces mouvements de contestation. En Allemagne, Finlande et en Italie, des cas de recours injustifiés ou excessifs à la force contre des manifestants ont été signalés. Aux Pays-Bas, des drones et des technologies de reconnaissance faciale ont été utilisés contre des manifestants pacifiques. En Grèce, en Serbie et en Turquie, la police a fait usage d’une force excessive et/ou procédé à des arrestations arbitraires pendant certaines manifestations.

Transferts d’armes irresponsables

Plusieurs pays européens ont participé à des transferts d’armes irresponsables. L’Allemagne, la France et la République tchèque ont notamment continué d’exporter des armes vers l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël.
En revanche, la société civile du Danemark et du Monténégro s’est élevée contre certains transferts d’armes, les Pays-Bas ont suspendu l’exportation vers Israël de pièces de l’avion de combat F-35 pour des raisons juridiques, et la Belgique et l’Espagne ont suivi les avis d’experts de l’ONU et de la Cour internationale de justice en suspendant leurs exportations d’armes à destination d’Israël. Pour Amnesty, les États doivent arrêter tous les transferts d’armes vers des pays où il existe un risque important que celles-ci soient utilisées pour commettre ou faciliter des atteintes graves aux droits humains.

Les racines de ce mal se trouvent bien au-delà des actions de Donald Trump

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