des magistrats manifestent, le 14 avril 2005 au tribunal de Grande instance de Créteil, pour protester contre l'agression, le 10 avril dernier, du vice-procureur de Créteil Jean-Pierre Sabatier par un homme âgé de 30 ans. Le suspect, Akim Mezouji, a été arrêté ce jour alors qu'il sortait d'un foyer ADEF où il réside, non loin du palais de justice et du restaurant où le magistrat a été agressé. AFP PHOTO JACQUES DEMARTHON (Photo by JACQUES DEMARTHON / AFP)
Ce dimanche 7 juin 2025, confortablement installé sur mon divan, mon petit chien aux pieds, je zappe et tombe sur un énième film KO sur Netflix. Le décor est posé : une rebeu, un black, Marseille, des trafics de drogue. La recette est connue. Mais je suis avocate. Et forcément, je ne peux regarder ce film sans y projeter ma réalité, celle du quotidien judiciaire.
Derrière la fiction, je vois des magistrats épuisés, des juges qui reportent les audiences aux calendes grecques, non par négligence, mais parce qu’ils n’en peuvent plus. Le gouvernement les méprise, ignore leur détresse, et balaie d’un revers de main leurs inquiétudes sur les pensions.
Ils sont les remparts contre le chaos, contre une délinquance alimentée par un trafic de drogue si lucratif qu’il aspire chaque jour de nouvelles recrues.
Oui, ces magistrats gagnent correctement leur vie. Mais qui réalise réellement le poids de ce qu’ils portent ? Ils sont les remparts contre le chaos, contre une délinquance alimentée par un trafic de drogue si lucratif qu’il aspire chaque jour de nouvelles recrues. Comment reprocher à certains de céder à la tentation de « quelques euros de plus » pour survivre, lorsque l’État lui-même baisse les bras ?
Les gardiens du temple
Les magistrats, eux, tiennent encore. Ils rappellent, par leurs décisions, que le non-respect de la loi a des conséquences : prison, confiscations, interdictions. Ils empêchent que deux voisins en viennent aux mains pour une haie. Ils arbitrent les déchirements familiaux.
Ils rappellent, par leurs décisions, que le non-respect de la loi a des conséquences : prison, confiscations, interdictions. Ils empêchent que deux voisins en viennent aux mains pour une haie. Ils arbitrent les déchirements familiaux.
Ils permettent à des personnes endettées de ne pas sombrer, à des commerçants de récupérer leur dû pour leur travail, à des personnes vulnérables de ne pas être spoliées, … Il ne s’agit que d’exemples. Il est en effet impossible d’établir une liste exhaustive de leur mission. Leur intervention évite l’implosion de notre société et garantit la paix sociale.
Ils méritent notre respect
Car sans eux, demain, ce ne seront plus les tribunaux qui trancheront les conflits, mais la rue. Ce ne seront plus les lois qui domineront, mais l’impunité. Et ce seront les délinquants que nos enfants prendront en exemple.
Un magistrat démotivé, c’est une justice qui flanche. C’est le risque de décisions dictées non par la loi, mais par la rumeur, l’émotion, la peur.
En tant qu’avocats, même si nous critiquons parfois les décisions des magistrats, nous préférerons toujours une mauvaise décision de justice à une vengeance ou à une autorité parallèle imposée par la violence.
En tant qu’avocats, nous rêvons de juges impliqués, rigoureux, humains, qui ne comptent pas leurs heures. Même si nous critiquons parfois leurs décisions, nous préférerons toujours une mauvaise décision de justice à une vengeance ou à une autorité parallèle imposée par la violence.
Mesdames et Messieurs les responsables politiques : il est temps de sortir de votre aveuglement. Le pouvoir judiciaire est un pilier de notre démocratie. Il mérite respect, écoute, et surtout des moyens à la hauteur de sa mission.
Encore faut-il que votre objectif soit réellement le bien-être de vos citoyens.
Un avocat anonyme
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