Liège: un an après l’incendie, la Ville réclame encore le paiement de taxes aux commerces qui ont été forcés d’évacuer

LIEGE. Le 24 juin 2024, l’emblématique immeuble de 28 étages situé aux portes du centre-ville liégeois était endommagé par un incendie qui fera deux victimes et provoqua l’évacuation des 227 appartements ainsi que des commerces installés au rez-de-chaussée. Depuis, aucun d’entre eux n’a encore pu réintégrer les lieux.  Le mois de septembre est avancé pour un premier retour partiel des résidents, à ce qu’on dit. Les travaux de rénovation (estimés à 20 millions d’euros) sont doucement en cours de réalisation. En attendant, les anciens occupants continuent de perdre patience.  C’est notamment le cas du coiffeur, Joël Duchêne qui vient de recevoir une invitation à régler les taxes commerciales communales pour un lieu qu’il n’occupe plus depuis…un an. 

Surréaliste est la situation vécue par de nombreux habitants (pour ne pas dire tous) de celle que l’on nomme encore la Tour Kennedy (du nom du pont situé à ses pieds). Et sans ses habitants et leurs apparts éclairés en soirée, tels des phares dans la nuit,  le bâtiment, qui fait l’objet d’un arrêté d’inhabitabilité depuis le 26 juin 2024, n’est plus que l’ombre de lui-même. De nuit, comme de jour. Car depuis le départ aussi des commerces qui l’animaient, c’est tout un bloc qui apparait comme un poids mort à l’entrée de la cité.

La patience est mère de vertu…pas sûr

Et alors que les anciens résidents alternent entre impatience et colère, la Ville leur délivre toujours automatiquement des courriers leur rappelant qu’ils doivent régler leurs taxes communales d’occupation.

Je paie mes taxes pour mon nouveau salon et je suis obligé de régler aussi les taxes de l’ancien salon inoccupé!

Joël Duchêne, alias le coiffeur Victor, est de ces commerçants qui occupaient jusqu’en juin 2024, un espace de 200m2, aujourd’hui mis en vente.  Il est aussi de ceux qui ont reçu, ce 19 juin, le rappel de paiement des taxes urbaines commerciales pour un peu plus de 300,00 euros, sans compter les précomptes immobiliers, aussi de l’appartement dévasté dont il était propriétaire au 24^ème étage de la tour.