BIEN-ETRE ANIMAL

Des avancées importantes en faveur des refuges animaliers wallons, il n’est pas trop tard mais il est temps!

Photo Facebook: Page Jamais sans mon chien

NAMUR. Le combat du collectif Refuges en colère, qui rassemble aujourd’hui près de 80 associations de protection animale wallonnes et bruxelloises, semble porter doucement ses fruits.  Trop lentement peut-être encore. Pourtant l’heure est grave. Plus de plus 30.000 animaux sont concernés chaque année en Belgique, soit près de 165 chaque jour. Un chiffre qui fait mal au cœur, autant que les terribles images véhiculées, ce week-end encore hélas, par les réseaux réclamant « justice pour Arès », malheureux berger belge, malmené, maltraité, et tué par son « maître » sur une route à vive allure... Le Gouvernement wallon vient pourtant de présenter ses nouvelles priorités stratégiques visant à renforcer le bien-être de tous les animaux en misant sur la révision du Code wallon du Bien-être animal. Une révision programmée... Parmi ses priorités : le renforcement des sanctions en cas de maltraitance ou de négligence, le remplacement du permis de détention par un certificat de confiance ou encore l’interdiction du gazage des poussins et la fin de la vente d’animaux sur les marchés, souvent à l’origine d’achats irréfléchis et de nombreux abandons.  Une avancée importante qui ne sera pourtant présentée en 1ère lecture au Gouvernement wallon qu’à la rentrée parlementaire d’octobre… En ce début d’été, rappelons tout de même, stop à l’abandon et non à la maltraitance animale ( SOS au 1718).

Ces derniers jours encore, les réseaux sociaux ont, une fois de plus hélas, partagé des images dramatiques illustrant la maltraitance animale. Et nombreux sont ceux qui se sont élevés contre les souffrances infligées au berger belge Ares (#justicepourares) par son propriétaire...
Depuis un mois, plus de 80 refuges se mobilisent ensemble, pour la première fois, face à l’abandon des pouvoirs publics. Le collectif exige des solutions face à des refuges sont au bord de l’explosion et aux restitutions répétées d’animaux maltraités, contre tout bon sens. Des centaines d’animaux sont en attente de famille et en ce début d’été, les refuges affichent (déjà) complets, hélas !

refuges en colère

Les refuges réclament des prises de décisions immédiates, cohérentes, pérennes et structurantes,  afin de dire stop aux restitutions d’animaux saisis pour des faits de maltraitance et lutter contre les acquisitions impulsives, avec l’instauration d’un délai de réflexion obligatoire et la fin de la vente d’animaux sur les marchés et dans les commerces, des contrôles et sanctions renforcés, y compris sur les réseaux sociaux et un soutien structurel aux refuges, pour qu’ils puissent continuer leur missions.

Un tournant politique prometteur mais trop lent ?

Mais ce 2 juillet, le Ministre-Président wallon Adrien Dolimont (MR) a consacré près de deux heures à une réunion de travail avec les représentants du collectif, au cours de laquelle il a présenté en détail une série de mesures concrètes, inscrites dans une note d’intention, et a pris le temps de répondre aux nombreuses inquiétudes exprimées par les refuges..  Le combat du collectif Refuges en colère, rassemblant près de 80 associations de protection animale wallonnes et bruxelloises, avance donc dans le bon sens. Et il serait temps !

SPA

Les animaux comptent sur vous; il n'ont que vous. Ce ne sont pas des choses. Ne les abandonnez pas.

Depuis 2019, la Wallonie s’est dotée d’un Code du bien-être animal qu’il est essentiel de faire respecter. Dès lors, le Gouvernement wallon a décidé de revoir certaines de ses dispositions. Selon l’exécutif régional, il s’agit de s’aligner sur la réalité de terrain et permettre une simplification administrative.  Et peut-être aussi d’infliger de véritables sanctions…

C'est une victoire mais nous resterons vigilants, mobilisés, et exigeants. (...) Derrière chaque mesure, des milliers d’animaux qui comptent sur nous.

Les annonces du ministre étaient  attendues de longue date, et font suite à une mobilisation sans précédent du secteur, amorcée par le dépôt d’un préavis de grève le 6 juin dernier. Elles répondent à plusieurs revendications centrales portées par les refuges et les associations de défense animale. S’il s’agit d’un tournant politique prometteur, le collectif appelle désormais à une mise en œuvre rapide et ambitieuse de ces engagements, et reste extrêmement vigilant quant à leur concrétisation effective sur le terrain.

Une victoire collective au service des animaux

Parmi les avancées annoncées, on retrouve : un durcissement des sanctions en cas d’infractions pour renforcer l’effet dissuasif et mettre fin au sentiment d’impunité, accompagné d’un renforcement des contrôles, notamment contre la vente illégale d’animaux sur les réseaux sociaux.

Mais aussi l’instauration d’un délai de réflexion obligatoire de trois jours avant la délivrance du permis de détention, pour lutter efficacement contre les acquisitions impulsives. La suspension immédiate du permis de détention en cas de saisie afin d’empêcher tout nouvel acte de détention d’animaux par le mis en cause durant la procédure judiciaire.

Un renforcement des procédures de saisie pour mieux contrôler, sanctionner et protéger.  Mais aussi, notamment un encadrement renforcé des contrats d’adoption, élaboré en concertation avec les refuges et associations de protection animale.

Ces annonces marquent un véritable changement de cap pour la Wallonie. Elles s’inscrivent enfin dans une vision politique cohérente, fondée sur l’écoute du secteur et l’amélioration structurelle en matière de Bien-être animal.

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