Politique

Chercheur palestinien à l’ULB : la Belgique se concentre, pour l’instant, sur 500 Belges et réfugiés reconnus à Gaza


L’appel lancé par la rectrice de l’Université libre de Bruxelles (ULB), Annemie Schaus, a bien été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot (Les Engagés). Il dit partager son indignation devant la situation actuelle à Gaza et les souffrances inhumaines et inacceptables que doivent endurer les enfants, femmes et hommes gazouis. Mais la Belgique poursuit les évacuations de Gaza selon les critères définis par le Gouvernement fédéral précédent, en privilégiant les Belges et les réfugiés reconnus, accompagnés de leurs membres de famille nucléaire (conjoint ou partenaire légal, enfants mineurs ou enfants majeurs à charge) ayant un visa ou un titre de séjour valide pour la Belgique. Ce qui n’est pas le cas du chercheur palestinien que l’ULB veut accueillir, avec sa femme et son fils de 11 ans. Environ 700 personnes ont déjà été évacuées de Gaza sur base des critères fixés par le Gouvernement précédent. Et la liste actuelle recense quelque 500 autres.

C’est une fin de non-recevoir que les autorités belges ont réservée à l’appel lancé par la rectrice de l’Université libre de Bruxelles (ULB) pour l’accueil d’un chercheur palestinien, coincé à Gaza, avec sa femme et son fils de 11 ans.

Pas de possibilité d’élargir le cadre des évacuations

Devant la situation, Annemie Schaus a adressé un courrier au ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot (Les Engagés), pour exposer la situation d’Ahmed Alsalibi. Le vice-Premier ministre centriste dit partager « entièrement votre indignation sur la situation actuelle à Gaza et sur les souffrances inhumaines et inacceptables que doivent endurer les enfants, femmes et hommes gazouis ».

La Belgique « n’a actuellement, pas la possibilité d’élargir le scope des évacuations, peinant déjà dans les conditions de guerre actuelles, à rendre opérationnelles les évacuations identifiées à ce jour pour nos ressortissants belges et réfugiés reconnus ».

Maxime Prévot assure que la priorité de la Belgique est d’évacuer le maximum de personne de la Bande de Gaza, malgré les difficultés. Mais les autorités belges resteront dans le cadre défini par le Gouvernement précédent, dirigé par Alexander De Croo (Open VLD). Vu les difficultés logistiques, la Belgique « n’a actuellement, pas la possibilité d’élargir le scope des évacuations, peinant déjà dans les conditions de guerre actuelles, à rendre opérationnelles les évacuations identifiées à ce jour pour nos ressortissants belges et réfugiés reconnus ».

Critères d’éligibilité à l’évacuation

Le ministre des Affaires étrangères rappelle que le Gouvernement fédéral précédent avait, en octobre 2023, « décidé de limiter les catégories de personnes éligibles à l’évacuation de Gaza aux ressortissants belges et aux réfugiés reconnus, accompagnés de leurs membres de famille nucléaire (conjoint ou partenaire légal, enfants mineurs ou enfants majeurs à charge) disposant d’un visa ou d’un titre de séjour valide pour la Belgique ».

Les ministres sont bien conscients que ces catégories pourraient éventuellement être étendues notamment aux chercheurs menacés et aux étudiants boursiers, mais notre focus actuel va donc vers l’évacuation sûre et efficace des personnes déjà identifiées.

D’après lui, ces critères avaient été fixés pour tenir compte de la situation et les difficultés de terrain en temps de guerre qui nécessitent une concentration des efforts. Au total, ce sont environ 700 personnes qui ont été évacuées de Gaza, « parfois au compte-goutte » sur base de ces critères.

Liste de 500 personnes identifiées

Aujourd’hui, une liste de quelque 500 personnes a été établie sur base des critères définis précédemment et la Belgique se focalise sur elles pour l’instant. « Les ministres sont bien conscients que ces catégories pourraient éventuellement être étendues notamment aux chercheurs menacés et aux étudiants boursiers, mais notre focus actuel va donc vers l’évacuation sûre et efficace des personnes déjà identifiées. Comme évoqué, les défis sont considérables, tant sur le plan logistique, sécuritaire qu’administratif. Les Affaires étrangères à Bruxelles et dans les postes diplomatiques à Jérusalem et Amman s’investissent sans relâche pour rendre ces évacuations possibles, souvent dans des conditions difficiles », précise Maxime Prévot.

 


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