Jean-Paul Bastin : « tout le monde doit contribuer aux efforts pour équilibrer le budget wallon »

Chef de groupe des Engagés au Parlement wallon, Jean-Paul Bastin lève le voile sur des secteurs susceptibles de subir des ajustements pour permettre au gouvernement wallon de trouver des marges budgétaires, notamment les transports publics. Il soutient qu’avec sa sortie sur les allocations familiales, le président du MR, Georges-Louis Bouchez a plutôt renforcé le modèle, mais a raidi au passage son partenaire de majorité. Il précise qu’il n’y a aucun tabou et que la majorité pourrait regarder le soutien aux jeunes de plus de 18 ans qui ne sont pas effectivement dans une trajectoire de formation, de recherche d'emploi active. Il tacle au passage son homologue socialiste, Christie Morreale. Il dresse un premier bilan satisfaisant du Gouvernement wallon et défend la fin des allocations de chômage après deux ans ainsi que la fin du statut dans l’administration publique wallonne. Voici la première partie d’un entretien sans langue de bois.

Ce gouvernement apporte un souffle nouveau. Il est dans la rupture pour beaucoup de choses et apporte un discours de vérité.

Rencontrer Jean-Paul Bastin dans son fief de Malmedy où il est bourgmestre est un moment de plongée dans l’histoire chargée de la localité. Le chef de groupe des Engagés au Parlement wallon aime parler de sa ville, de son passé et des changements opérés. Le bâtiment qui abrite ses bureaux pendant les travaux de restauration de l’Hôtel de Ville offre une vue imprenable sur la place qui jouxte l’ancienne abbatiale devenue cathédrale et qui fait aujourd’hui office d’église principale de la ville. Au milieu de la place trône le cénotaphe en forme de sarcophage érigé en mémoire des enfants de la localité tombés durant les deux guerres mondiales.

En ce vendredi 19 septembre 2025, la météo est au beau fixe, le centre-ville est animé. Jean-Paul Bastin se livre sans faux-fuyants sur la politique wallonne.

Après plus d’un an de Gouvernement wallon MR-Les Engagés, quel bilan tirez-vous en tant que chef de groupe au Parlement de Wallonie ?

Ce gouvernement apporte un souffle nouveau. Il est dans la rupture pour beaucoup de choses et apporte un discours de vérité parce que le budget nous le rappelle cruellement. Mais derrière ce volontarisme, il y a aussi une question de responsabilité et quelle que fût l’attelage du gouvernement, il aurait fallu cette responsabilité. Sans doute qu’elle est plus naturellement portée parce que c'est un gouvernement composé d'un parti de droite et d'un parti du centre. Mais la réalité des chiffres est la même pour tout le monde.

C’est le premier gouvernement qui, depuis de très nombreuses années, dit qu’on doit diminuer le train de vie de l'État et fait ce qu’il faut pour concrétiser cette volonté.

Par ailleurs, c’est le premier gouvernement qui, depuis de très nombreuses années, dit qu’on doit diminuer le train de vie de l'État et fait ce qu’il faut pour concrétiser cette volonté. Et il y a pas mal de défis à relever…Le discours a changé, il n’est plus question de dire : tout ce qui est, c’est de l’acquis et quels sont les nouveaux défis et comment faire pour les financer ?