Un sidérurgiste effectue un prélévement lors d'une coulée d'acier le 12 Avril 2006 chez Ascométal à Fos-sur-Mer. Ascométal commercialise plus de 300 références d'acier. An iron and steel worker makes a test on a casting 12 April 2006 at Ascometal factory in Fos-sur-Mer, south-eastern France. Ascometal produces over 300 metal benchmarks. AFP PHOTO/BORIS HORVAT BORIS HORVAT / AFP
Après avoir passé des mois et des années à tirer la sonnette d’alarme sur les importations massives d’acier, principalement venu d’Asie, pour concurrencer la production européenne, les sidérurgistes du vieux continent ont finalement obtenu gain de cause. La Commission européenne vient d’adopter une série de mesures de protection en faveur de l’acier européen.
Il est notamment question de réduire de moitié le volume d’acier exempté de droits de douane pour entrer sur le sol européen (il est réduit de 47% à 18,3 millions de tonnes par an), ne laissant ainsi ouverts à la concurrence que près de 10% du marché européen. Par ailleurs, les droits de douane sur l’acier qui échappe à ce quota vont doubler, passant de 25% à 50%. Pour cette dernière mesure, l’Europe ne fait que servir aux USA la monnaie de leur pièce puisque depuis juin 2025, Donald Trump multiplie par deux les droits de douane frappant l’acier européen exporté vers le pays de l’Oncle Sam.
Les mesures que vient d’adopter la Commission européenne relèvent de la logique pour éviter l’effondrement d’un secteur stratégique qu’est la sidérurgie européenne, pénalisée par l’acier notamment chinois.
Les mesures que vient d’adopter la Commission européenne relèvent de la logique pour éviter l’effondrement d’un secteur stratégique qu’est la sidérurgie européenne, pénalisée par l’acier notamment chinois, lequel n’est pas soumis à toutes les mesures de protection de l’environnement imposées aux producteurs européens. La Chine produit à elle seule environ 55% de l’acier mondial (819 millions de tonnes produites en 2024), contre 6,8% pour l’Union européenne.
Les mesures doivent encore être validées par le Parlement européen et le Conseil (des Etats membres) avant d’entrer en vigueur, mais en les prenant, l’Europe ne fait que renforcer sa clause de sauvegarde de l’acier européen, mise en place en 2019, lors du premier mandat du Président américain, Donald Trump. Elle a été durcie une première fois en avril 2024 et vient de l’être une deuxième. Il fallait d’ailleurs revoir la clause de sauvegarde puisqu’elle venait à échéance en juin 2026.
Contrairement aux mesures précédentes de la clause de sauvegarde, le doublement des droits de douane n’est plus limité dans le temps. L’impact pour le consommateur européen a été calculé puisqu’il représenterait quelque 50 euros de plus par voiture et un euro supplémentaire pour l’achat d’une machine à laver, soit une augmentation de 3%.
L’impact pour le consommateur européen a été calculé puisqu’il représenterait un quelque 50 euros de plus par voiture et un euro supplémentaire pour l’achat d’une machine à laver, soit une augmentation de 3%.
L’Europe vient donc au secours d’un secteur en crise et soumis à une transition vers une production bas carbone. Depuis 2008, la sidérurgie européenne a perdu 60 millions de tonnes de sa capacité de production et 95.000 emplois (fermeture d’outils, production au ralenti, restructuration). Rien qu’en 2024, ce sont 12 millions de tonnes de capacités perdues et 18.000 emplois disparus. Il fallait donc réagir et éviter que l’obligation de décarbonation n’aboutisse à une désindustrialisation du continent européen.
Car la sidérurgie européenne compte encore 300.000 emplois directs et 2,5 millions d’indirects. Elle est aussi un secteur historique, car la Ceca (Communauté européenne du charbon et de l’acier) fondée en 1951 et entrée en vigueur en juillet 1952 fut à l’origine du projet européen.
L’Europe doit aussi s’attaquer à la question du coût de l’énergie qui reste une charge trop élevée pour les industriels.
L’Europe doit aussi s’attaquer à la question du coût de l’énergie qui reste une charge trop élevée pour les industriels.
En attendant, les mesures de protection que vient de prendre l’Europe doivent aller avec un engagement de l’industrie sidérurgie d’augmenter sa production pour ne pas créer une pénurie susceptible d’augmenter l’impact pour les consommateurs finaux que sont les citoyens européens.
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