CHEMINS DE FER BELGE : PASSAGE EN FORCE DU MINISTRE CRUCKE

SNCB/Infrabel : malgré le rejet du projet de protocole d’accord, le ministre Crucke n’entend pas faire marche arrière

Le ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke (à droite sur la photo) en compagnie du CEO d'Infrabel, Benoît Gilson (à gauche), lors d'une conférence de presse sur le RER à Linkebeek le 26 septepbre 2025. BELGA

Le ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke (Les Engagés) a indiqué jeudi soir, 9 octobre 2025, que la concertation est terminée et que le projet de protocole d’accord soumis aux syndicats va s’appliquer dès le 1er janvier 2028, malgré le vote négatif des syndicats. Il mouille les dirigeants nationaux en rappelant qu’il ne s’agit pas « d’un texte unilatéral » et qu’il a été « validé par les représentants syndicaux ». Le nouveau projet de protocole d’accord réserve le recrutement statutaire uniquement à certaines fonctions. Il prévoit la réduction des missions de HR Rail et un plan social en cas de force majeure (perte de part de marché en raison de la libéralisation). Reste à voir comment les cheminots vont accueillir ce passage en force.

Visiblement, le rejet du projet de protocole d’accord par les trois principaux syndicats des chemins de fer belges (CGSP-Cheminots, CSC-Transcom, SLFP-Cheminots) ne semble pas dévier le ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke (Les Engagés) de sa trajectoire. Il a réagi jeudi soir, 9 octobre 2025, par un long communiqué au vote négatif de la base syndicale. Le premier texte avait aussi essuyé un revers en mai dernier.

Les conséquences sont cependant claires et avaient été annoncées aux représentants syndicaux : la contractualisation complète va s’imposer et la réforme d’HR Rail va être mise en œuvre.

Fin de la concertation

Le ministre centriste rappelle que le nouveau texte est le résultat de plusieurs mois de concertation entre son cabinet et toutes les parties concernées : les entreprises ferroviaires (SNCB, Infrabel, HR Rail), les trois syndicats. « Le texte, fruit d’un dialogue social approfondi et responsable, visait à préparer le rail belge à une évolution inévitable : la libéralisation du transport ferroviaire de voyageurs, imposée par l’Union européenne d’ici 2032 », précise Jean-Luc Crucke.

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