Pas de 5ème mandat pour l’administrateur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot

L’actuel patron de la RTBF a informé la ministre de tutelle, Jacqueline Galant (MR) qu’il ne compte pas briguer un nouveau mandat à la tête de la radio-télévision publique francophone. Jean-Paul Philippot a pourtant bénéficié d’une évaluation jugée « plus que favorable ». Son mandat arrive à échéance le 17 février 2026, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles au conseil d’administration de la RTBF de lancer la procédure de désignation d’un, nouvel administrateur général. Mais Jean-Paul Philippot assurera un intérim jusqu’au 31 octobre 2026, le temps d’assurer le déménagement de la RTBF dans ses nouveaux locaux.

Le ou la futur(e) administrateur(trice) général(e) devra faire preuve d’une vision stratégique forte et d’une solide capacité d’adaptation au changement.

C’est un gros changement qui s’annonce à la direction de la RTBF. Après 24 années de service comme administrateur général de la radio-télévision publique francophone, Jean-Paul Philippot (étiqueté PS) a informé la ministre des Médias, Jacqueline Galant qu’il ne briguera pas à un 5^ème mandat à la direction de la RTBF. « Jean-Paul Philippot a été un manager de qualité. Il a su, dès son arrivée, prendre des décisions courageuses pour redresser le paquebot RTBF. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles tient à saluer son engagement et son parcours. Dans un paysage médiatique en constante mutation, la RTBF devra continuer à se réinventer », a commenté Jacqueline Galant.

Jean-Paul Philippot a été un manager de qualité. Il a su, dès son arrivée, prendre des décisions courageuses pour redresser le paquebot RTBF.

Jean-Paul Philippot renonce à briguer un nouveau mandat, alors qu’il aurait pu le faire et ce, d’autant plus qu’il présente un bon bilan validé par un comité d’experts. Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait désigné un collège d’experts internationaux chargé de procéder à son évaluation, conformément à la législation.

Evaluation « plus que favorable » de Jean-Paul Philippot

D’après l’article 17 du décret organique de la RTBF, l’administrateur général de la RTBF fait l’objet d’une évaluation, en milieu et fin de mandat, par un collège de quatre experts externes désignés par le conseil d’administration. Si l’évaluation de fin de mandat est favorable, le Gouvernement peut renouveler le mandat de l’administrateur général sortant sans lancer de procédure de désignation. Dans le cas d’une évaluation défavorable, le gouvernement délibère sur le maintien ou la révocation de l’administrateur général.

L’évaluation de fin de quatrième mandat de Jean-Paul Philippot a été jugée plus que favorable

« L’évaluation de fin de quatrième mandat de Jean-Paul Philippot, réalisée par Marie-Philippe Bouchard, présidente-directrice de CBC/Radio Canada ; Jean-Philippe Detender, directeur général adjoint de Union Européenne Radio-Télévision ; Sibyle Veil, présidente-directrice générale de Radio France et Dominique Leroy, CEO Europe de Deutsche Telekom (ex-CEO de Proximus, ndlr), a été jugée plus que favorable », précise Jacqueline Galant.

Un intérim jusqu’au 31 octobre 2026

Jean-Paul Philippot dont le quatrième mandat arrive à échéance le 17 février 2026 ne partira pas aussitôt. Il assurera un intérim jusqu’au 31 octobre 2026, le temps d’assurer le déménagement de la RTBF dans ses nouveaux locaux.

Son successeur aura du pain sur la planche car la RTBF est désormais soumise à un régime minceur avec une réduction de sa dotation et un à recentrage sur ses missions de base. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a d’ailleurs demandé officiellement ce vendredi 14 novembre 2025 au Conseil d’administration de l’entreprise publique audiovisuelle de lancer la procédure de désignation du futur patron de la RTBF.

Le conseil est aussi invité à transmettre, dans le mois, un projet de lettre de mission et de profil de fonction. « Le ou la futur(e) administrateur(trice) général(e) devra faire preuve d’une vision stratégique forte et d’une solide capacité d’adaptation au changement », conclut la ministre des Médias, Jacqueline Galant.