GENEVE. Des organisations européennes ont manifesté dimanche soir dernier, devant le siège des Nations Unies à Genève, pour protester contre ce qu’elles ont qualifié de « pénétration des organisations des Frères musulmans » en Europe, à travers ce qu’elles considèrent comme des organisations humanitaires et politiques cachant derrière elles l’agenda des Frères musulmans.
À cette manifestation ont participé des organisations telles que le « Centre européen pour la paix et la résolution des conflits » et « l’Organisation euro‑africaine pour l’action humanitaire et le développement », ainsi que des personnalités publiques et des politiciens influents, appelant la communauté internationale et les Nations Unies à prendre une position ferme.
L’alerte sur l’influence des Frères musulmans n’est plus un enjeu local mais bien européen.
Les protestations ont débuté devant le bâtiment de l’ONU à Genève malgré la pluie, les manifestants brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Non aux Frères musulmans en Europe », « Organisation terroriste sous couvert humanitaire » et « Il est temps de rendre des comptes ».
La plupart des manifestants venaient de plusieurs pays européens, de la France et de l’Allemagne à l’Autriche et l’Irlande, indiquant que l’alerte sur l’influence des Frères musulmans n’est plus un enjeu local mais bien européen. L’une des organisatrices, Mme Emma Winter, du Centre européen pour la paix et la résolution des conflits, a déclaré devant l’assemblée : « Nous sommes ici aujourd’hui pour lever le voile sur les organisations qui prétendent agir humanitairement et qui font en réalité partie d’un réseau stratégique des Frères musulmans. Ce n’est pas seulement un avis, mais le résultat d’une recherche et d’une enquête de plus d’un an. »
Si nous laissons faire aujourd’hui, nous serons demain témoins impuissants face à la sécurité civile et culturelle.
Elle a ajouté en désignant le drapeau bleu des Nations Unies : « Nous manifestons devant ce monument car nous demandons à la communauté internationale de ne pas rester spectatrice face aux risques qui violent les valeurs de paix et de démocratie. »
Par ailleurs, un jeune militant de l’Organisation euro‑africaine pour l’action humanitaire et le développement a exprimé sa colère en déclarant : « Nous ne sommes pas contre l’islam ou les croyants, mais nous rejetons une organisation politique qui agit dans l’ombre, qui exploite la bienveillance et l’aide humanitaire pour diffuser son idéologie. Si nous laissons faire aujourd’hui, nous serons demain témoins impuissants face à la sécurité civile et culturelle. »
Les alertes émises à Genève ne sont pas des exagérations. Plusieurs rapports de sécurité et enquêtes ont confirmé l’existence de structures de façade des Frères musulmans en Europe, opérant dans la société civile, les associations caritatives, les établissements éducatifs et les centres culturels, pour promouvoir un agenda politique islamique à long terme.
Par exemple, un récent rapport de sécurité français a indiqué que les Frères musulmans tentent d’influencer la politique française via des écoles, des lieux de culte et des organisations civiles, afin d’obtenir une influence idéologique progressive.
La structure complexe des Frères musulmans en Europe constitue une source d’inquiétude.
Le Parlement européen a également soulevé, dans une question écrite, la nécessité de faire face à cette « infiltration idéologique » menaçant la cohésion sociale et les valeurs européennes.
La structure complexe des Frères musulmans en Europe constitue une source d’inquiétude. Selon une analyse d’experts européens, le groupe évite la violence, mais construit un réseau secret incluant des institutions culturelles, éducatives et sociales, utilisant un financement opaque pour maintenir ses activités.
De plus, des rapports occidentaux de sécurité alertent que plusieurs services de renseignement européens surveillent l’activité politique des Frères musulmans comme une menace potentielle, bien que les organisations affiliées se présentent souvent comme des groupes sociaux modérés. Plusieurs villes européennes ont également été le théâtre de manifestations similaires appelant à classer les Frères musulmans comme organisation terroriste.
En Autriche et en Irlande, la pression sur les gouvernements pour adopter des mesures légales s’intensifie afin de contrer l’influence de l’organisation des Frères musulmans, que certains pays considèrent comme une menace pour les valeurs européennes.
Parallèlement, des médias européens ont rapporté que l’Union européenne envisage sérieusement de renforcer la surveillance du financement extérieur des organisations suspectées d’être liées aux Frères musulmans et d’établir des listes de contrôle spécifiques.
Si les pays européens n’agissent pas avec fermeté, (…) le continent pourrait faire face à des dangers structurels à long terme, non seulement sécuritaires mais aussi culturels.
Selon les manifestants à Genève, l’infiltration des Frères musulmans n’est pas seulement une activité politique, mais une menace structurelle à long terme :
Certaines personnalités politiques européennes ayant participé à la manifestation ont appelé l’ONU à adresser un avertissement clair aux gouvernements de l’Union européenne et à :
Certains manifestants ont également appelé à une « liste noire des organisations des Frères musulmans » surveillée au niveau international et au développement de mécanismes de coordination sécuritaire entre les pays européens pour l’échange d’informations de renseignement sur ces organisations.
L’avertissement des manifestants à Genève reflète des préoccupations profondes : non seulement sur l’influence immédiate des Frères musulmans, mais aussi sur la construction d’une structure idéologique et sociale parallèle en Europe qui pourrait transformer certaines communautés de l’intérieur, sous le couvert de la paix et du développement.
Si les pays européens n’agissent pas avec fermeté, ces activistes estiment que le continent pourrait faire face à des dangers structurels à long terme, non seulement sécuritaires mais aussi culturels.
Hassen CHALGHOUMI,
Président de la Conférence des Imams de France
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