La Belgique mise dans l’embarras. Le Centre Juif d’Information et de Documentation (JID) et l’European Jewish Association (EJA) expriment leur profonde indignation face à la décision du Musée des Beaux-Arts de Gand (MSK Gent) de refuser la restitution du Portrait de l’Évêque Triest, oeuvre du peintre Gaspar de Crayer, alors même que le musée reconnaît qu’il s’agit d’une œuvre spoliée aux Hartveld, une famille juive anversoise persécutée par les nazis.
Selon les archives la spoliation des œuvres concernées a parfaitement été démontrée. Ainsi, il en ressort que la galerie anversoise de Samuel Hartveld a été placée sous Verwaltung nazie par Heinrich Kunst (NSDAP) ; que sa bibliothèque d’art, l’une des plus importantes de Belgique, a été saisie en 29 caisses par l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg. Enfin, que ses 66 tableaux, dont celui conservé à Gand, ont été transférés à René Van de Broeck, collaborateur lié à DeVlag et à Léon Degrelle.
Une spoliation parfaitement établie
Selon l’avocat international spécialisé Hannes Hartung, c’est la première fois en Europe qu’un comité reconnaît une spoliation nazie mais recommande néanmoins de ne pas restituer l’œuvre. « Aucune autre institution européenne n’a jamais adopté une telle position », souligne-t-il.
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