This picture taken on May 6, 2022, shows the nuclear Belgian power plant of Tihange near Huy in the province of Liège, Belgium. JOHN THYS / AFP
En 2025, une certitude s’impose : le destin de l’Europe dépend de son énergie. Elle conditionne notre indépendance géopolitique, notre compétitivité industrielle, notre transition climatique et même notre avenir numérique. L’électrification massive des usages, la montée en puissance de l’IA, les besoins croissants des data centers et la fragilité des réseaux ont placé l’électricité au centre de toutes les stratégies.
L’énergie va jouer un rôle déterminant dans le dessin et destin de l’Europe des prochaines années.
Un système énergétique européen sous tension
Les chiffres de 2025 montrent une Europe à la croisée des chemins :
L’Europe doit verdir, mais aussi assurer la stabilité et l’accessibilité de son énergie et son avenir économique et industriel.
La tension est triple : l’Europe doit verdir, mais aussi assurer la stabilité et l’accessibilité de son énergie et son avenir économique et industriel.
L’énergie n’est plus un secteur : c’est un enjeu de souveraineté
Comme l’indique l’économiste français, Lucas Chancel, l’énergie est un des socles sur lesquels repose la démocratie économique européenne. Et c’est ce socle que l’Europe doit reconstruire aujourd’hui. L’Europe doit reprendre le contrôle de son énergie, sous peine de devenir dépendante de puissances étrangères pour un pilier vital de son économie.
Cette « socialisation de l’énergie » ne signifie pas une nationalisation, mais une reprise en main collective, stratégique et planifiée, reposant sur plusieurs principes :
Les réseaux, le stockage, le pilotage intelligent, la flexibilité et les systèmes de données sont les nouvelles artères de l’économie européenne. Il s’agit d’investissements publics et privés structurants.
Laisser l’énergie entièrement aux dynamiques de marché crée volatilité et vulnérabilité. Une gouvernance publique forte assure la stabilité, la prévisibilité et l’équité.
Laisser l’énergie entièrement aux dynamiques de marché crée volatilité et vulnérabilité. Une gouvernance publique forte assure la stabilité, la prévisibilité et l’équité.
Sans infrastructures robustes, l’Europe devra importer non seulement son énergie, mais aussi les services et capacités de pilotage, notamment pour l’IA et les data centers. C’est un risque de vassalisation technologique.
Les ménages et PME sont les premières victimes des chocs énergétiques. La régulation, la planification et les investissements publics protègent la cohésion sociale.
La technologie permet de plus en plus de développer des solutions de gestion décentralisée de l’énergie (stockage, microgrids, communautés d’énergie), diminuant l’impact des goulots d’étranglement du réseau.
Vue aérienne d’un parc éolien à Seneffe (en région wallone). (BELGA PHOTO ERIC LALMAND)
Dans ce contexte, la Wallonie a une carte majeure à jouer
La région wallonne possède des atouts rares pour devenir un territoire pivot dans cette réorganisation énergétique européenne.
Elle peut se positionner sur des maillons à forte valeur ajoutée, ceux qui définissent réellement la souveraineté énergétique moderne : infrastructures, pilotage, intégration, systèmes complets, énergie pour le numérique et l’industrie.
La Wallonie excelle dans plusieurs domaines :
C’est exactement ce dont l’Europe a besoin pour moderniser ses réseaux, développer le stockage, créer des microgrids, renforcer ses capacités industrielles et stabiliser son système énergétique.
La région wallonne possède des atouts rares pour devenir un territoire pivot dans cette réorganisation énergétique européenne.
Les écoles d’ingénieurs wallonnes alimentent un vivier de compétences dans :
Ce sont les compétences stratégiques de la transition énergétique.
Le site de la data Center de Google à Saint-Ghislain. (BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK).
De par ses compétences, sa localisation et ses connexions transfrontalières, la Wallonie peut devenir un pôle de configuration, distribution et d’intégration de solutions énergétiques de pointe.
Les data centers — moteurs de la croissance numérique européenne — cherchent énergie verte, stabilité réseau, foncier, climat tempéré, qualité de la connectivité.
La Wallonie réunit ces critères, comme le confirme l’investissement de 5 milliards d’euros de Google en Belgique d’ici 2027.
La Wallonie réunit ces critères, comme le confirme l’investissement de 5 milliards d’euros de Google en Belgique d’ici 2027. Elle doit à présent lever les goulots d’étranglement énergétiques l’empêchant d’exploiter les demandes d’installations de data centers supplémentaires ainsi que d’autres projets industriels créateurs d’emplois.
En modernisant ses réseaux, en déployant du stockage, en développant des solutions décentralisées, en intégrant des microgrids industriels et en structurant un écosystème énergie-data, la Wallonie peut devenir un laboratoire de la nouvelle politique énergétique européenne.
En conclusion…
L’énergie n’est plus une variable technique, c’est un projet de société.
L’Europe joue son avenir énergétique, industriel et numérique. Les États membres devront planifier, investir, piloter, structurer. La Wallonie, avec ses atouts industriels, humains et géographiques, peut devenir l’un des territoires qui incarneront cette souveraineté nouvelle.
Dans ce mouvement, Ecostal a une place naturelle : celle d’un acteur capable de transformer l’énergie renouvelable en capacité productive, en stabilité pour le réseau, en atout pour l’industrie, en levier pour les data centers, et en source de résilience pour les régions.
L’énergie, dit Lucas Chancel, doit être reprise en main collectivement. La Wallonie peut montrer la voie. Ecostal se positionne pour devenir l’un des moteurs de cette transformation.
Alexander De Wit
CEO d’Ecostal, distributeur de solutions énergies renouvelables
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