Economie

Jean-Luc Maurange récupère son poste de CEO du groupe John Cockerill


Le groupe d’ingénierie multisectoriel a annoncé ce lundi matin, 15 décembre 2025, que le Français Jean-Luc Maurange remplacera, dès le 1er janvier 2026, son compatriote François Michel à la direction de John Cockerill. Il avait dirigé de 2018 à 2022 avant de laisser sa place à François Michel pour des raisons familiales. Depuis son départ, il était devenu administrateur de John Cockerill et de ses filiales (John Cockerill Hydrogen, John Cockerill Defense, Rely). Jean-Luc Maurange reprend les rênes du groupe belgo-français, basé à Seraing (en région liégeoise), alors que le secteur de l’hydrogène marque le pas et que le secteur de la défense attend les importantes commandes annoncées. François Michel s’en va diriger le groupe français, GTT, spécialisé dans la fabrication de systèmes de cuves pour le transport et le stockage du gaz naturel liquéfié (GNL).

Changement de commandant de bord chez John Cockerill. Le groupe belgo-français, basé à Seraing (en région liégeoise), a annoncé ce lundi matin, 15 décembre 2025, le départ de son CEO, François Michel, en poste depuis 2022. Il quittera l’entreprise au 31 décembre pour rejoindre le groupe français, GTT, fabricant de systèmes de cubes pour le transport et le stockage du gaz naturel liquéfié.

Le retour de l’ancien CEO Jean-Luc Maurange

Pour reprendre la direction du groupe, les actionnaires de John Cockerill n’ont pas été cherché bien loin. Ils ont nommé Jean-Luc Maurange qui a l’avantage de bien connaître la maison.

Dans une logique de parfaite continuité, le Conseil d’administration a nommé Jean-Luc Maurange en qualité d’administrateur délégué à compter du 1er janvier 2026.

« Dans une logique de parfaite continuité, le Conseil d’administration a nommé Jean-Luc Maurange en qualité d’administrateur délégué à compter du 1er janvier 2026. Déjà largement reconnu au sein du Groupe John Cockerill, qu’il a dirigé avec succès de 2018 à 2022, Jean-Luc Maurange siège actuellement au conseil d’administration du Groupe ainsi que de ses filiales John Cockerill Hydrogen, John Cockerill Défense ou encore au sein de Rely. Il a également joué un rôle clé dans la récente acquisition d’Arquus. Sa connaissance approfondie et actualisée des dossiers du groupe garantit donc le déploiement de la stratégie et la poursuite des opérations », précise John Cockerill dans un communiqué.

Le groupe indique donc que l’arrivée d’un nouveau CEO ne change rien à sa stratégie dans ses différents domaines d’activités (énergie, défense, hydrogène, métallurgie, services industriels et infrastructures essentielles). « Dans un contexte international instable mais porteur d’opportunités majeures pour les activités du groupe, John Cockerill réaffirme la pertinence de son modèle multi-sectoriel et la vision long terme de ses activités », poursuit le groupe.

John Cockerill, un groupe résilient

La nomination de Jean-Luc Maurange va certainement rassurer les différents partenaires et clients du groupe en raison de sa parfaite connaissance du groupe et de la stratégie. Mais il intervient à un moment où certains secteurs, chers à John Cockerill, n’affichent pas le développement espéré par les dirigeants. C’est le cas de l’hydrogène pour lequel d’autres industriels ont décidé de mettre leurs projets en la matière sur pause. C’est notamment le cas pour le groupe français, Asltom.

Dans un contexte international instable mais porteur d’opportunités majeures pour les activités du groupe, John Cockerill réaffirme la pertinence de son modèle multi-sectoriel.

Si les projets de construction d’infrastructures de production d’hydrogène vert se développent à l’étranger (Inde, Asie, USA), le marché peine à s’installer en Europe. La situation impose de poursuivre les investissements pour financer le développement des technologies dans l’hydrogène, ce qui n’est pas à la portée de tous les industriels. John Cockerill tient le coup pour l’instant et n’entend pas renoncer à ces projets dans le secteur de l’hydrogène, mais ses projets en la matière mobilisent une partie considérable de ses moyens financiers.

Dans le secteur de la défense, les commandes promises par différents acteurs publics tardent à se concrétiser, ce qui impose un ralentissement des activités de John Cockerill dans ce secteur, mais John Cockerill se veut raisonnablement confiant.

Majoritairement détenu par la famille Serin (c’est le patriarche Bernard Serin qui préside le conseil d’administration de l’entreprise après l’avoir dirigée et l’avoir grandement développée), John Cockerill est un groupe qui se développe avec prudence et sérénité. Son offre aux entreprises, aux Etats et aux collectivités se traduit par des services et des équipements associés dans les secteurs de l’énergie, de la défense, de l’industrie, de l’environnement, des transports et des infrastructures. Il occupe aujourd’hui plus de 8.000 collaborateurs et affiche un chiffre d’affaires d’environ 1,42 milliard d’euros en 2024. Il est présent sur 5 continents.

Le Français François Michel (à droite sur la photo) passe le flambeau de la direction de John Cockerill à son prédécesseur (à gauche). Photo : DR.


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