Fédéral

Quel(le) candidat(e) pour remplacer Philippe Donnay à la direction du Bureau fédéral du plan ?

bePress Photo Agency / Philippe

La famille et les proches de Philippe Donnay diront au revoir au commissaire du Bureau fédéral du plan, Philippe Donnay décédé inopinément le 22 octobre dernier. La cérémonie aura lieu ce samedi 30 octobre à 10h au crématorium Daelhof à Zemst (Flandre). En attendant le lancement d’une procédure pour trouver son successeur, c’est son adjointe Saskia Weemaes qui assure l’intérim de la fonction. Vu le travail qu’il a accompli pour moderniser l’institution et la positionner comme un acteur incontournable dans l’analyse des orientations budgétaires tout en lui donnant une grande visibilité, la tâche ne sera pas facile. Il faudra un(e) économiste tout aussi accessible, pédagogue et guidé par la volonté de servir l’intérêt général pour remplacer Philippe Donnay.

Une semaine après sa disparition, la famille et les proches de Philippe Donnay (46 ans) lui diront au revoir ce samedi 30 octobre matin à 10h. La cérémonie d’adieu au commissaire du Bureau fédéral du plan se déroulera au crématorium Daelhof à Zemst (province du Brabant flamand). C’est le 22 octobre au matin qu’il succomba brutalement à une crise cardiaque laissant un grand vide partout où il est passé. Nommé commissaire au plan le 1er mai 2014 en remplacement de Henri Bogaert (parti à la retraite), Philippe Donnay était un travailleur infatigable, guidé par la volonté de faire avancer le débat économique et budgétaire avec pédagogie et passion. Licencié en sciences économiques de l’Université catholique de Louvain (UCL) en 1997 et titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) obtenu avec grande distinction dans la même matière en 1998, il a commencé sa vie professionnelle à la banque Degroof Luxembourg en tant que macro-économiste un an plus tard avant de diriger le CEPESS, le bureau d’études du cdH durant près de 2 ans (septembre 2004 à mars 2006). Il servira à la FEB comme chief economist en 2006-2007 avant de rejoindre Joëlle Milquet en 2008 en tant que directeur adjoint de cabinet (Vice-Première et ministre de l’Emploi). Il a la suivra en tant que directeur de cabinet quand l’ancienne présidente du cdH prendra en plus en mains le portefeuille de l’Asile et de l’Immigration entre 2008 et 2011, puis de 2011 à 2013 quand elle deviendra ministre de l’Intérieur et de l’Egalité des chances.

En attendant le lancement d’une procédure de désignation du successeur de Philippe Donnay, c’est la commissaire adjointe, Saskia Weemaes qui assure l’intérim.

Quel profil pour succéder à Philippe Donnay ?

Au Bureau du plan, il a abattu un travail extraordinaire, en modernisant l’institution et en lui donnant une grande visibilité. Il a mis son intelligence notamment au service de ses équipes et du Gouvernement fédéral en apportant à ce dernier les analyses pertinentes sur les orientations budgétaires et en lui fournissant les prévisions budgétaires demandées. Il savait valoriser le travail de ses équipes qu’il défendait envers et contre tout.

Parti trop tôt, il laisse une institution orpheline de ses connaissances. Se pose maintenant la question de sa succession. Le Bureau fédéral du plan relève de la compétence conjointe du Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) et du Vice-Premier et ministre de l’Economie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne (PS). Ceux-ci ne veulent pas se précipiter pour remplacer Philippe Donnay. En attendant le lancement d’une procédure de désignation de son successeur, c’est la commissaire adjointe, Saskia Weemaes qui assure l’intérim. Pour beaucoup d’observateurs, il faut à tout prix éviter de parachuter une créature politique à la tête du Bureau fédéral du plan. Il faudrait nommer un(e) économiste de talent pour reprendre le flambeau du compétent Philippe Donnay et continuer son œuvre de modernisation et de positionnement incontournable de l’institution. Les missions du Bureau fédéral du plan sont multiples. Outre la mise au point et l’utilisation de modèles économiques pour informer le Gouvernement fédéral sur l’impact ou les conséquences de ses choix budgétaires, le Bureau du plan s’est vu confier en 2019, la mission de réaliser, pour la première fois, l’estimation des mesures préconisées par les partis politiques dans leurs programmes électoraux.

Ph. Law.