Espagne: les Belges sont nombreux à investir dans une résidence secondaire
Après la pandémie, après les confinements, les Belges réinvestissent dans la brique espagnole. Selon Azull, agence immobilière spécialisée dans les propriétés espagnoles, ils sont de plus en plus à rêver d’une place au soleil en Espagne. Selon les chiffres d’enregistrement qu’Azull a consulté, plus de 3 400 Belges auraient acquis un bien immobilier dans la péninsule ibérique en 2021, soit 12 % de plus qu’en 2020. Le Belge change aussi d’air : la Costa del Sol, région littorale à la méditerranée, semble attirer de plus en plus de futurs acquéreurs et est en train de dépasser la Costa Blanca. Les prix, tout comme le nombre d’acquéreurs, sont aussi à la hausse.
L’Espagne attire à nouveau autant les Belges. Ils sont nombreux à voir dans le pays un doux rêve de villégiature où passer ses vieux jours dans le farniente et la tranquillité. Un rêve qui coûte de plus en plus cher à réaliser. Selon Azull, agence immobilière, spécialiste du marché espagnol, c’est désormais 179 887 euros en moyenne que vous devrez débourser pour acquérir un bien espagnol. Soit un prix 8 % plus élevé que l’année passée. Et cette tendance risque de se pérenniser dans le temps.
« Nous nous attendions à une hausse des prix, mais cette forte augmentation est tout de même assez surprenante. Avant la crise sanitaire, les chiffres avaient légèrement baissé en raison d’une offre excédentaire, mais celle-ci a maintenant complètement disparu. L’offre limitée, combinée à la hausse des prix des matériaux de construction, entraîne désormais une augmentation des prix de l’immobilier en Espagne », explique Marleen De Vijt, directrice d’Azull.
Tout, tous, tous à Torremolinos
En 2021, les Belges ont même détrôné les Britanniques, reconnus jusqu’ici parmi les plus gros investisseurs sur le marché des résidences secondaires selon Provia, association des promoteurs immobiliers de la région d’Alicante. « Lorsque nous examinons la somme dépensée, les Belges figurent désormais à la première place. Ils consacrent plus d’argent à leur seconde résidence, pour un total de 186 millions d’euros », expliquait l’association.
L’agence Azull s’est également posé la question de savoir si la guerre en Ukraine avait eu une influence sur le secteur. Selon elle, l’impact reste limité. Les Russes achètent de moins en moins en Espagne et ne représentent que 2 % des investisseurs étrangers. Ce pourcentage aurait tendance à diminuer, toujours selon l’agence Azull.
« Les Russes achètent, principalement dans la région d’Alicante et sur la Costa del Sol, dans le segment supérieur de 2 millions d’euros ou plus. Actuellement, cette offre affiche une pénurie. Cela signifie que les propriétés dans cette gamme de prix trouveront rapidement d’autres acquéreurs. Les Allemands, les Français et les Néerlandais, notamment, sont de plus en plus intéressés par ce type de biens », précise Marleen De Vijt, Directrice de Azull.
Les ventes remontent
Non seulement, ils paient plus cher, mais les Belges sont également plus nombreux à investir sur le marché immobilier espagnol : 3 410 Belges ont acheté un bien immobilier espagnol en 2021. Ce la représente jusqu’à dix biens négociés par jour.
« Pendant les restrictions de voyage, nous avons remarqué une diminution générale des ventes de biens immobiliers en Espagne. Les gens avaient peur de la crise sanitaire et de l’incertitude qui l’accompagnait. De plus, personne n’a envie de se promener avec un masque buccal par 37 degrés. Les restrictions ont maintenant disparu et nous constatons que bon nombre de candidats acquéreurs franchissent le pas », ajoute Marleen De Vijt.
La Costa del Sol en embuscade
Plus de 1 370 Belges ont investi sur la Costa Blanca en 2021. La région conserve ainsi la préférence de l’acheteur venant du plat pays. Une situation qui pourrait changer étant donné que les ventes augmentent en Costa del Sol rattrapent celles de la région d’Alicante.
Ils ont été 815 à devenir propriétaires sur la côte du soleil. Il y a quelques années, ils étaient deux fois plus nombreux à acheter à la Costa Blanca qu’à la Costa del Sol.
« Il y a une explication logique à ce mouvement de rattrapage. La Costa Blanca a longtemps été bien moins chère que la Costa del Sol, mais depuis quelques années, les prix de l’immobilier y augmentent. Par conséquent, les Belges se tournent désormais davantage vers la Costa del Sol pour acheter un bien, car la différence de prix se réduit », indique encore la directrice d’Azull.
L’agence prévoit que les prix des propriétés espagnoles vont continuer d’augmenter et estime qu’« un bien immobilier en Espagne reste un bon investissement. » Ils sont, en tout cas, nombreux en Belgique à vouloir désormais profiter du soleil d’Espagne.
Maxime KLASSEN (st)
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