TUNISIE. Ce mercredi 10 janvier s’ouvre, à Tunis, le procès du journaliste indépendant Zied El Heni, détenu de manière arbitraire depuis le 28 décembre dernier pour « outrage » à une ministre du gouvernement tunisien lors d’une émission de radio diffusée le jour-même. Une décision totalement arbitraire selon Amnesty International qui réclame la remise en liberté immédiate et sans condition du journaliste. Amnesty International constate la détérioration de la situation des droits humains en Tunisie depuis que le président Kaïs Saïed s’est accaparé le pouvoir en juillet 2021. Depuis, une quarantaine de personnes nt fait l’objet d’une enquête ou ont été poursuivies uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, et certaines ont été arrêtées et détenues arbitrairement.
La liberté d’expression piétinée
Zied El Heni est un journaliste et commentateur politique bien connu qui anime une matinale quotidienne sur la station de radio indépendante IFM. Il a été convoqué par la police le 28 décembre, peu après avoir critiqué à l’antenne les résultats de la ministre du Commerce. Le jour-même, le procureur général du tribunal de première instance de Tunis a ordonné son placement en détention, en vertu de l’article 24 du Décret-loi n° 54, un texte draconien sur la cybercriminalité qui confère aux autorités des pouvoirs étendus permettant de réprimer la liberté d’expression. Amnesty International réagit.
Zied El Heni est inculpé d’utilisation des réseaux de télécommunications en vue d’insulter autrui, une infraction passible de deux ans de prison.
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