BRUXELLES. Le transporteur express DHL, spécialiste des expéditions mondiales à délais critiques, fera livrer à Zaventem, en un an, 25 000 tonnes, soit près de 200 000 barils, de carburant durable d’aviation (SAF). La version durable du kérosène, dérivée, entre autres, d’huiles de friture usagées et de déchets de graisses animales, réduit les émissions de CO2 jusqu’à concurrence de 80 % sur l’ensemble de son cycle de vie. Avec ce contrat, DHL est de loin le plus gros acheteur de carburants durables d’aviation à Brussels Airport.
Comme tout autre secteur, l’aviation doit réduire ses émissions de carbone aussi vite que possible. Les grands avions électriques à batterie ne sont pas envisageables aujourd’hui, car ils seraient trop lourds. Et l’hydrogène n’est pas encore adapté aux moteurs à réaction. Les solutions qui percent dans d’autres moyens de transport ne conviennent pas à l’aviation aujourd’hui.
«S’il est vrai que le SAF (NDLR: Sustainable Aviation Fuels ou carburant d'aviation durable sont des carburants alternatifs produits au départ de différentes ressources plus ou moins renouvelables telles que la biomasse, les déchets agricoles ou alimentaires ou l'hydrogène.) n’est certainement pas un carburant parfait, il n’en reste pas qu’il constitue certainement un grand pas dans la bonne direction avec une réduction des émissions de CO2 pouvant atteindre 80 %. Le fait qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour décarboniser le ciel ne doit pas nous empêcher d’investir dès aujourd’hui et de déployer les efforts nécessaires pour réduire immédiatement les émissions de CO2 », commente Kirsten Carlier, CEO de DHL Express à Brussels Airport
L’enjeu est clair : il importe que les colis arrivent à destination (...) dans les délais impartis, mais aussi par la voie la plus durable possible.
Le SAF acheté par DHL Express est acheminé par le pipeline de l’OTAN et alimente tous les avions de Brussels Airport en kérosène. Comme pour l’électricité, la variante durable n’est pas labellisée, mais les quelques 200 000 barils sont livrés en mélange avec du kérosène ordinaire.
Ce mélange de kérosène fossile et de SAF est également utilisable sans devoir modifier techniquement les avions.
Les émissions de CO2 résultant de la combustion du SAF et du kérosène sont équivalentes. Dans le cas du SAF, elles sont toutefois en partie compensées par le recyclage d’huile de friture et de graisses animales dans son processus de production.
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