Enfants malades de longue durée : un budget de 200.000 euros et une résolution pour leur éviter un décrochage scolaire
Mathilde Vandorpe, cheffe de groupe des Engagés au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et la députée, Valérie Warzée-Caverenne (MR), ont défendu, ce lundi 20 janvier 2025, en commission une proposition de résolution visant à lutter contre le décrochage scolaire des élèves malades de longue durée. L’objectif est de permettre à chaque enfant de poursuivre sa scolarité quelles soient les épreuves qu’il traverse. Récemment, la majorité MR-Les Engagés a débloqué un budget de 200.000 euros pour financer des solutions concrètes comme la connectivité numérique et des dispositifs adaptés. Il est question de renforcer la collaboration avec l’asbl ClassContact pour garantir l’enseignement à distance grâce à la mise à disposition de l’élève malade d’un ordinateur et l’installation de caméras dans la salle de classe. La résolution propose notamment une formation spécifique pour les enseignants pour assurer une meilleure compréhension des besoins des élèves malades et le renforcement des équipes des centres PMS pour une aide psychologique aux familles.
Comment assurer la poursuite du cursus scolaire aux enfants malades de longue durée et leur éviter ainsi un décrochage scolaire ? C’est le sens d’une résolution défendue ce lundi 20 janvier 2025 en commission par Mathilde Vandorpe, cheffe de groupe des Engagés au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la députée Valérie Warzée-Caverenne (MR). « Un enfant malade reste avant tout un enfant. En lui offrant la possibilité de poursuivre sa scolarité, nous faisons bien plus que lui transmettre des savoirs : nous l’aidons à maintenir un lien social précieux et à continuer à rêver », souligne Mathilde Vandorpe.
Auditions d’experts et de spécialistes de l’enfance
Face à l’isolement et à l’interruption dans les apprentissages qui les guettent, les deux députées entendent renforcer l’inclusion scolaire des élèves malades de longue durée et leur garantir une continuité pédagogique de l’enseignement scolaire.
Un enfant malade reste avant tout un enfant. En lui offrant la possibilité de poursuivre sa scolarité, nous faisons bien plus que lui transmettre des savoirs.
Valérie Warzée-Caverenne rappelle qu’à la demande du groupe MR, des auditions ont été organisées, au printemps 2021 sur le sujet, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec la participation d’experts, de pédagogues, de psychologues, de spécialistes de l’enfance et des acteurs de terrain. « Ces auditions ont débouché sur des propositions et recommandations concrètes dans le champ des compétences de la Fédération », poursuit-elle.
Des mesures structurées
La proposition de résolution a été enrichie avec les éléments de ces auditions. Le texte propose une série de mesures structurées au profit de différents acteurs concernés par la problématique au-delà des enfants :
Formation des enseignants : Des modules spécifiques pour mieux comprendre les besoins des élèves malades.
- Soutien technologique : Accès équitable aux outils numériques pour suivre les cours à distance.
- Aide psychologique : Renforcement des équipes des centres PMS et soutien accumulé pour les familles.
- Collaboration renforcée : Partenariats avec des associations comme ClassContact pour maximiser l’impact des dispositifs.
Un budget de 200.000 euros
Dans le cadre son action, l’asbl ClassContact permet d’assurer un enseignement à distance aux élèves malades de longue durée permettant ainsi d’éviter le décrochage scolaire. L’association met un ordinateur à la disposition de l’élève et installe un autre avec des caméras dans la salle de classe. L’élève peut ainsi assister aux cours en direct et poser des questions aux professeurs. D’autres acteurs ont développé d’autres initiatives comme une école mobile grâce à un mobile home conduite par une institutrice qui se rend au domicile des enfants malades.
Des auditions ont débouché sur des propositions et recommandations concrètes dans le champ des compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La majorité MR-Les Engagés a récemment dégagé un budget de 200.000 euros pour financer la connectivité numérique des dispositifs éducatifs adaptés. Outre l’enseignement classique, les solutions profiteront aussi à l’enseignement spécialisé de type 5 que fréquentent notamment les élèves souffrant de troubles sévères de santé mentale. Pour les deux députées, la hausse des inscriptions de ces élèves « appelle à développer des méthodes d’enseignement alternatives de qualité, comme par exemple l’enseignement synchrone à distance ». Elles lancent un appel pour un soutien uanime à la proposition de résolution.
Ph. Law.