ECONOMIE

Revente de Voo SA: le personnel veut être rassuré sur son avenir

BELGA

Depuis l’annonce de la revente des activités de Voo SA et entités associées (le call center WBCC, Betv), la CNE demande une garantie d’emploi coulée dans une convention collective de travail pour les travailleurs qui seraient victimes de licenciement. Depuis mars dernier, la direction devait revenir vers les représentants de travailleurs afin d’en préciser la durée.  Depuis, rien ne bouge. Consultés, les affiliés de la CSC ne sont pas rassurés et demandent à ce que les représentants politiques au sein du conseil d’administration d’Enodia soient interpellés et sensibilisés à leurs préoccupations. La CNE entend, elle, informer largement à travers aussi une large distribution de tracts, ce vendredi 1er octobre dès 8 heures devant le siège de WBBC à Herstal.

Les représentants de travailleurs ont été patients et estiment qu’il est temps de passer à l’action. Au mois d’août dernier, la direction refusait de signer une convention collective de travail pour les travailleurs qui seraient victimes de licenciement sous couvert qu’elle garantit maintenant le volume « global » de l’emploi. Si cela exclut les licenciements collectifs pendant une certaine période, les travailleurs n’ont toujours aucune garantie que le repreneur assume les conséquences de décisions qu’il pourrait prendre individuellement.  «Une garantie du maintien du volume global de l’emploi n’est pas une garantie de garder son emploi pour les travailleurs actuellement en place », précise Christine Close, secrétaire permanente CNE.

Les travailleurs demandent aujourd’hui à être protégés, au moins partiellement, face aux évolutions que l’entreprise pourrait connaître à moyen ou long terme et demandent à ce que les représentants politiques au sein du conseil d’administration d’Enodia soient interpellés et sensibilisés à leurs préoccupations.

Objectif: éviter les licenciements

Dans la mesure où aucune suite n’a été donnée par ces derniers, la CNE et ses délégués entendent désormais informer plus largement l’ensemble du personnel, via des assemblées là où cela sera autorisé, via tout autre moyen, ailleurs. Ainsi, une distribution de tracts et des échanges avec les travailleurs auront lieu ce vendredi 1er octobre dès 8 heures devant le siège de WBCC à Herstal (Rue d’Abhooz 82, 4040 Herstal). Par la suite des actions spécifiques pourraient être envisagées sur les autres sites d’activités.

L’ensemble des mesures envisagées par la CNE a pour objectif d’éviter les licenciements individuels (dont les travailleurs ne seraient en rien responsables), en les rendant plus coûteux pendant une certaine durée (3 ou 5 ans). Et s’il devait toutefois y avoir de tels licenciements, ces mesures permettraient aux travailleurs concernés de retrouver un emploi dans de bonnes conditions et ce, particulièrement pour les plus précaires.