SOCIETE

88 000 étudiants précaires, l’autre crise…

BELGA

En septembre, la Fédération des Etudiants Francophones (FEF) annonçait le chiffre de 88.000 étudiants précaires à Bruxelles et en Wallonie. La précarité étudiante n’est pas un problème neuf. Mais il a été renforcé par la crise sanitaire qui a mis en lumière la situation difficile de nombreux étudiants. A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, le 15 octobre prochain, le Forum – Bruxelles contre les inégalités et le Conseil Bruxellois de Coordination Sociopolitique, organisent une journée de rencontres et d’échanges pour imaginer comment aider ce public fragilisé à se consacrer à ce qui devrait être sa priorité : apprendre et s’émanciper. Les étudiants sont conviés à y participer en présentiel.

La crise a accentué l’écart

Souvenez-vous de ces files d’étudiants faisant la queue pour chercher de quoi se nourrir. C’était lors du premier confinement, en avril 2020. Mais depuis lors, les choses se sont précipitées. La disparition trop longtemps des jobs d’étudiants et la crise sanitaire perdurant n’ont rien arrangé. Début septembre, la FEF comptabilisait au moins 88 000 jeunes, étudiants, en situation de précarité. La journée d’échange organisée ce 15 septembre a la volonté de mettre le débat sur la table en vue d’aboutir à des pistes de solutions.

Le programme comprendra des ateliers, une conférence et un temps d’échanges avec des experts. L’objectif est de réunir un maximum d’acteurs autour de la question pour échanger sur les modes d’intervention et imaginer un accompagnement global et coordonné. En début d’année, la Fédération des étudiants francophones tirait la sonnette d’alarme : à Bruxelles et en Wallonie, 88.000 étudiants sont “précaires” ! Ce constat n’est pas nouveau mais la crise a aggravé les choses et poussé la problématique sur le devant de la scène. Dès lors, la FEF convie les jeunes ce 15 octobre 2021, à participer à une journée d’échanges et de débats autour de la précarité étudiante

Phénomène multidimensionnel, la précarité étudiante recouvre des réalités tellement diverses qu’il est difficile d’arrêter une définition claire

En 2017, déjà, le Ministre de tutelle Jean-Claude Marcourt (PS) commandait une étude poussée sur les conditions de vie des étudiants. L’actuelle Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, s’empare de la question et promet des mesures. A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté 2021, le Forum – Bruxelles contre les inégalités et le Conseil Bruxellois de Coordination Sociopolitique organisent une journée de rencontres et d’échanges pour imaginer comment aider ce public fragilisé à se consacrer à ce qui devrait être sa priorité : apprendre et s’émanciper. L’objectif de la journée est de réunir un maximum d’acteurs autour de la question pour échanger sur leurs modes d’intervention et imaginer un accompagnement global et coordonné. Nous prévoyons des ateliers, une conférence ainsi qu’un temps d’échanges avec plusieurs experts.

Plus de 88 000 étudiants ne s’en sortent plus

Comment comprendre la précarité étudiante ? Qu’existe-t-il actuellement pour y faire face et quelle stratégie adopter pour coordonner les acteurs et les actions ? Phénomène multidimensionnel, la précarité étudiante recouvre des réalités tellement diverses qu’il est difficile d’arrêter une définition claire. Elle se comprend souvent à la lumière de l’indépendance financière et relationnelle de l’étudiant avec sa famille. C’est généralement la situation socio-économique de la famille de l’étudiant et les relations qu’il entretient avec cette famille qui pourront donner le degré de fragilité d’un étudiant par rapport à un autre. Cette fragilité a des répercussions tant sur les coûts directs des études (minerval et frais scolaires divers) que les coûts indirects (logement, transport, alimentation, santé).

Le rendez-vous est fixé de 8h45 à 16h30, à l’Area 42, rue des Palais 46, 1030 Bruxelles.
Inscription : gratuite mais obligatoire via le formulaire d’inscription.