EXPOSITION

Raphaël en la Cathédrale de Liège… Comme une évidence


Raphaël Demarteau… un artiste qui a fait du chemin depuis son Prix Darchis Lambert remporté en 2004, à Liège et qui lui valu un séjour de trois mois à Rome dont il est revenu diplômé d’une maîtrise de l’Université des Beaux-Arts. Du rouge addictif initial, l’artiste liégeois ne s’est pas tant éloigné même si au fil des années, sa peinture figurative aux accords abstraits n’a cessé d’offrir d’autres visages et d’autres couleurs. Raphaël Demarteau expose dès ce 15 octobre et jusqu’au 14 novembre dans le cloître de la Cathédrale de Liège. Un plaisir gratuit offert à celles et ceux en mal de le redécouvrir.

Que Raphaël expose dans une cathédrale, jusque là rien d’anormal. Si le lien est aisé, l’artiste vaut la sympathique comparaison… son art exprime toute la contemporanéité de son temps. Son trouble aussi, ses espérances également, fort heureusement peut-être.
Raphaël Demarteau, découvert en terre hannutoise, par hasard au début des années 2000 a bien grandi. Mais les oeuvres qu’ils proposent aujourd’hui n’ont rien perdu de leur accents novateurs originels. Il développe un art hétéroclite et affranchi, entre figuration et abstraction. Il met en avant des ambiances tragiques rendues intenses par les matières et les couleurs tantôt vives, tantôt subtiles et aux nuances de gris colorés.

Raphaël Demarteau s’inspire de photos qu’il choisit et assemble pour recomposer des espaces aux contrastes forts, durs ou utopiques, mais tellement proches du réel. Une sorte de « portrait de famille », miroir de la société sous toutes ses facettes diversifiées et hybrides. Ses sources viennent de la musique, des voyages, de notes du quotidien ce qui transmet au spectateur que « tout est possible ». Ses silhouettes se noient dans un décor balayé par le vent, flouté par la brume matinale, sorties d’un amas de traces empreintes du temps.

Dans ses œuvres, la géométrie ouverte s’impose souvent pour insister sur les lignes somptueuses d’un avenir éphémère. Elle est en lutte constante avec les courbes et le mouvement qui font vaciller cet équilibre du réel, sensible et délicat. Comme lui. Découvrez-le si ce n’est déjà fait. Entrée libre.

Du 15/10 au 14 novembre, cloître de la cathédrale Saint-Paul de Liège, ouverte du lundi au dimanche, de 8h à 17h.
 www.raphaeldemarteau.com