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En Afrique, 26 millions de personnes sont atteintes de cécité évitable, agissons!

Getty Images/iStockphoto

En Afrique, le manque d’ophtalmologues, d’infrastructures, de ressources financières et de personnel médical sont des problèmes contre lesquels l’ONG belge agréée Lumière pour le Monde, lutte depuis 24 ans. La pandémie a, comme ailleurs, porté préjudice aux actions mises en place sur le terrain par l’ONG. Les différentes mesures et le confinement empêchent toujours l’accès aux soins et à des opérations ophtalmologiques.  A l’occasion de la Journée mondiale de la Vue, Lumière pour le Monde sensibilise le grand public à cette injustice et lance sa campagne de soutien et de sensibilisation « Ouvrons 10 000 yeux » ainsi que la campagne « Chaque enfant a des lunettes ». De nombreux enfants des pays en développement souffrent en effet de problèmes oculaires, mais n’ont pas les moyens d’acheter des lunettes. 

Seuls dix pour cent des enfants porteurs de ce handicap sont scolarisés.

Lumière pour le Monde est une ONG belge luttant pour l’intégration des personnes atteintes de déficience visuelle, par le biais de l’éducation inclusive. Lumière pour le Monde lutte contre cette injustice depuis plus de vingt ans. Avec ses partenaires locaux en RD Congo, au Rwanda et en Tanzanie, elle propose des soins oculaires accessibles aux personnes les plus pauvres.
La principale cause de cécité est la pauvreté: 90 % des personnes atteintes de déficience visuelle vivent dans un pays en voie de développement. Souvent, ces personnes n’ont pas accès aux soins de santé, à l’enseignement et/ou à l’emploi. L’angoisse, la superstition, le manque d’informations, une mauvaise hygiène, un manque de soins adaptés et d’infrastructure constituent des facteurs de handicap. Le lien entre handicap et pauvreté est évident. En éliminant ces obstacles, Lumière pour le Monde tente de briser ce cercle vicieux.

Les ophtalmologues locaux opèrent environ 4.000 patients par an.

L’épidémie de COVID-19 a durement touché les cliniques ophtalmologiques et l’accès aux soins oculaires dans les pays en développement comme le Rwanda, la RD Congo et la Tanzanie. Le pourcentage de personnes souffrant de déficience visuelle dans ces pays est déjà huit fois plus élevé que dans le nôtre. La pandémie a exacerbé le problème de l’accès aux soins oculaires. C’est ce que déplore Capitoline, une grand-mère rwandaise de 64 ans : « Depuis le mois de mai, je ne vois plus rien et, à cause du coronavirus, je n’ai pas du tout pu me rendre à l’hôpital. Ça a été très difficile pour moi », confie-t-elle.  Elle souffre de cataracte bilatérale et, pendant des mois, elle a dû compter sur l’aide de membres de sa famille car elle ne voyait plus rien et était incapable de faire quoi que ce soit elle-même.
Récemment, elle s’est rendue à la clinique ophtalmologique de Kabgayi, où le Dr Tuyisabe a pratiqué chez elle une opération de la cataracte réussie. Lumière pour le Monde soutient cette clinique depuis 1997. Les ophtalmologues locaux y opèrent environ 4.000 patients par an.

« Près de 80 % des cas de cécité peuvent être détectés ou soignés via des méthodes relativement simples et économiques. La moitié des personnes aveugles sont atteintes de cataracte. Lumière pour le Monde améliore l’accès aux soins de qualité pour les plus démunis, entre autre grâce à la construction et l’aménagement de maisons médicales spécialisées dans les maladies des yeux, en suivant le même modèle holistique et durable », explique Isabelle Verhaegen, directrice de Lumière pour le Monde.

Ouvrons 10 000 yeux

Pour continuer à garantir des soins oculaires de qualité, Lumière pour le Monde lance la campagne « Ouvrons 10.000 yeux ». Avec cette campagne, l’ONG espère attirer non seulement l’attention sur les 26 millions de personnes atteintes de cécité évitable dans les pays en développement. Elle souhaite également récolter suffisamment de fonds pour financer 10.000 opérations oculaires.

« Il s’agit d’un coup de pouce supplémentaire pour celles et ceux qui n’ont pas pu être opérés à cause de la crise COVID-19 », précise encore Isabelle Verhaegen. Avec un simple don de 52 euros, les médecins des cliniques partenaires de l’ONG peuvent rendre la vue à une personne grâce à une opération relativement simple de la cataracte. « Via cette campagne, nous souhaitons non seulement sensibiliser le grand public aux problèmes causés par l’effet coronavirus, mais également montrer comment un don peut avoir un impact vraiment visible », se réjouit-elle.

Chaque enfant a des lunettes  

Cette année encore,  Lumière du monde souhaite récolter suffisamment de fonds pour fournir des paires de  lunettes à 500 enfants en Afrique. Les lunettes pour enfant coûtent en moyenne une vingtaine d’euros chez les opticiens associés à nos hôpitaux partenaires. Dans le cadre de cette campagne « Chaque enfant à des lunettes », l’association collabore cette année encore avec des opticiens des quatre coins du pays  (de Lommel à Ypres jusqu’à Arlon) afin d’atteindre cet objectif.

Ces campagnes de sensibilisation se poursuivront jusqu’au 31 décembre, chacun peut soutenir l’organisation afin de financer 10.000 opérations et ainsi ouvrir un maximum d’yeux d’un maximum de personnes et d’enfants atteints de cécité ou de problèmes oculaires.

Lumière pour le Monde mène différentes actions de prévention et traitement de la cécité sur le terrain :
– Actions de sensibilisation sur le terrain,  détection précoce des pathologies, par la mise en place de   cliniques mobiles et relais communautaires ;
– Opérations et traitements, médicaments, …
– Suivi des enfants opérés et thérapie visuelle ;
– Formation du personnel médical et administratif local ;
– Magasins d’optiques fournissant des lunettes de qualité à des prix abordables ;
– Matériel médical de qualité.