COVID-19

Vaccination d’un enfant mineur : Bientôt un droit au petit chômage


L’information, est publiée par la Chancellerie du Premier Ministre (SPF). Sur proposition du ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne, le Conseil des ministres a approuvé ce 29 octobre un avant-projet de loi étendant le droit au petit chômage afin de faciliter la vaccination des enfants mineurs. Le texte étend le droit existant au congé de vaccination aux situations où un travailleur accompagne un enfant mineur, avec lequel il cohabite, à un site de vaccination afin d’y faire vacciner cet enfant contre le coronavirus. Si l’avant-projet a été transmis pour avis au Conseil d’État, la mesure interroge. Se dirige-t-on vers une vaccination dès 5 ans et plus comme aux Etats-Unis ?

Le petit chômage est le droit, dans le chef du travailleur, de s’absenter du travail tout en conservant sa rémunération normale à l’occasion de certains événements familiaux, comme un enterrement, ou pour remplir certaines obligations civiques ou missions civiques. L’avant-projet de loi modifiant la loi du 28 mars 2021 accordant un droit au petit chômage aux travailleurs afin de recevoir un vaccin contre le coronavirus envisage d’étendre ce droit dans le cadre de la vaccination d’un enfant mineur. Le travailleur dispose de ce droit pendant le temps nécessaire à la vaccination. Cela couvre donc à la fois l’acte de la vaccination proprement dit, et le temps nécessaire au travailleur pour se rendre sur le lieu de la vaccination et en revenir.

Des facteurs de risques

Pour rappel, au mois de juillet dernier, le Conseil supérieur de la santé (CSS) a rendu un avis favorable pour autoriser les adolescents âgés entre 12 et 15 ans à se faire vacciner. Cette recommandation vise surtout les enfants qui présentent des facteurs de comorbidités ou qui sont en contact avec des personnes plus vulnérables face au Covid-19. Cette possibilité proposée à cette tranche d’âge de la population ne s’inscrit pas dans une logique systématique. Le rapport du CSS insiste également sur le fait que cela doit se faire sur base volontaire, avec le consentement éclairé des parents.

Une logique systématique

De même, aux Etats-Unis, si de nombreux enfants de 5 à 11 ans ont déjà été vaccinés, il s’agit surtout d’enfants présentant des facteurs de risques particuliers, comme de l’asthme sévère ou une pathologie cardiaque qui les rendent plus à risque par rapport aux infections. Toutefois, deux agences de santé doivent à présent se prononcer sur une vaccination généralisée des enfants mineurs.

Cette autorisation, attendue ce mois de novembre, ouvrirait la voie à la vaccination de 28 millions d’enfants aux Etats-Unis ne présentant aucun facteur de risque. Ces derniers recevraient un tiers de la dose administrée aux plus de 12 ans, en deux injections espacées de trois semaines. Objectif : casser la courbe et atteindre plus rapidement l’immunité collective.