Société

Namur, capitale des arts numériques primée par l’Unesco


Hier, au moment où la Française Audrey Azoulay était réélue pour quatre ans à la tête de l’Unesco, Namur devenait la première ville belge reconnue par l’Unesco en tant que « Ville créative » dans le domaine des arts numériques. Une distinction que la capitale wallonne doit entre autres au subside du fonds Feder visiblement intelligemment investi.

Fondé en 2004, le Réseau des villes créatives de l’Unesco (RVCU) tend à promouvoir la coopération entre les villes qui axent leur développement sur la créativité de manière durable. Actuellement, il se compose de près 250 villes reconnues dans divers domaines: design, gastronomie, musique, artisanat, etc.

Le soutien d’un fonds Feder de 26 millions d’euros

En matière d’arts numériques, la capitale wallonne vient de rejoindre les villes de Lyon, Dakar ou encore Guadalajara et est désormais reconnue par l’Unesco en tant que « Ville créative » en matière d’arts numérique. Voilà une des conséquences, qui sait, du succès du plan « Namur Ville Numérique » adopté en 2012 avec pour objectif de faire de Namur une ville intelligente. Par la suite, Namur obtiendra un subside de 26 millions d’euros du fonds européen Feder afin de mener à bien sa mission numérique, montant qui allait être investi via « Namur Innovative City Lab ».

Namur allait devenir capitale numérique… la reconnaissance de l’Unesco en témoigne. Outre un système de transport intelligent, le numérique est utilisé à Namur dans de nombreux domaines comme la culture, le tourisme ou encore la gestion des déchets. La Ville compte également de nombreux partenaires actifs dans le secteur. Parmi eux, le Kikk Festival, évènement d’envergure internationale dédié aux cultures créatives et numériques. Sa dernière édition, organisée du 4 au 7 novembre, a attiré quelque 25.000 visiteurs.

Des partenaires qui jouent le jeu

Namur, Capitale numérique, c’est également le hub créatif Trakk, l’espace de coworking tendance, ouvert à tous ceux qui veulent créer, innover, développer un projet. Il compte aussi en son sein le LinKube ou l’incubateur étudiant de la Province de Namur. Cet espace fait partie du dispositif étudiant-entrepreneur soutenu par la Sowalfin. Enfin, il y aussi le Pavillon, future vitrine des technologies wallonnes, dont le chantier se termine peu à peu sur l’esplanade de la Citadelle.

Nul doute que cette reconnaissance « boostera » toujours plus le dynamisme numérique actuel et à venir de la capitale régionale.

Un second mandat, un gage de confiance

C’est également hier qu’Audrey Azoulay a été réélue à une large majorité (155 votes pour 165 votants, 9 contre, une abstention) pour quatre ans de plus à la tête de l’Unesco. Ce second mandat, la Française le souhaite résolument tourné vers l’éducation et la préservation de l’environnement.
Elue pour la première fois en 2017, après avoir été notamment ministre de la Culture sous le président Hollande, Audrey Azoulay a visiblement gagné la confiance de ses pairs même s’il est de tradition que les directeurs généraux fassent plusieurs mandats.
Pour celui qu’elle entame aujourd’hui, Audrey Azoulay a affiché des objectifs élevés tel un nouveau contrat social pour l’éducation, « en encourageant la recherche sur l’apprentissage et en promouvant le dialogue avec la communauté éducative, car, explique-t-elle, « l’éducation augmente la prise de conscience sur la fragile beauté de la nature ».