ECONOMIE

Clean Air Safe recherche 500 lieux pour tester son dispositif « virus safe »


Au moins 500.000 lieux publics belges sont concernés par la pose de capteurs de CO2  et l’utilisation d’appareils de mesure de la qualité de l’air, pour se conformer à l’arrêté royal du 27 septembre dernier. Il en va de la sécurité sanitaire de tous ceux qui fréquentent ces lieux. Pour ce faire, l’entreprise est à la recherche de sites (restaurants, bureaux, lieux culturels et sportifs, écoles…) susceptibles de jouer les cobayes.

Clean Air Safe a développé un processus d’audit à l’échelle industrielle répondant à ce besoin. Après une phase de proof of concept, l’entreprise passe à la vitesse supérieure et offre gratuitement un audit de la qualité d’air du lieu, via la pose de capteurs de CO2 connectés aux 500 premiers demandeurs.

Notre objectif est de proposer une solution efficace et des informations accessibles à tous pour protéger, les personnes qui fréquentent les lieux publics et l’activité économique (…)

La société a mis au point une app qui permet à toute personne de mesurer en temps réel avec son smartphone si un espace est « virus safe ». Le dispositif associe  la mesure du taux de CO2 via des capteurs connectés à un algorithme doté d’intelligence artificielle. L’algorithme est capable de vérifier à tout moment dans un lieu public intérieur, si la qualité de l’air est conforme à la législation.
Après une trentaine de tests qui ont permis de finaliser le dispositif, Clean Air Safe passe à une phase de test à grande échelle et recherche entre 400 et 500 lieux publics pour auditer gratuitement et de manière confidentielle la qualité de l’air de leurs locaux.

Une mise sur le marché prévue début 2022

« À partir de capteurs de CO2 connectés, notre algorithme est capable de déterminer, en temps réel, si un espace respecte les normes sanitaires « virus safe » en matière de qualité d’air ambiant », explique Stéphane Vanautgaerden, cofondateur de Clean Air Safe.
« Notre objectif est de proposer une solution efficace et des informations accessibles à tous pour protéger, d’une part, les personnes qui fréquentent les lieux publics et, d’autre part, l’activité économique des exploitants de ces lieux. Au plus notre algorithme sera nourri de nouvelles données, au plus nos analyses seront efficaces au profit de l’ensemble des exploitants d’espaces adhérents à nos solutions et leur personnel/clients/spectateurs/membres/élèves… »

Tous les lieux qui accueillent du public peuvent participer à l’étude : restaurants, cafés, bureaux (s’ils sont peu utilisés actuellement, il faut anticiper le retour du personnel), lieux culturels, écoles (pour les cantines et les salles de profs), centre fitness ou sportifs… et tous les lieux où s’exercent des activités de contact.

Un audit gratuit

Ce dispositif a été mis au point avec la société NRB et l’aide d’ingénieurs en ventilation et en sécurité de grade 1. L’audit s’effectue sur place gratuitement et de manière confidentielle, avec une pose de capteurs de CO2 connectés en fonction de l’activité et de la configuration du lieu. Le but étant de chercher les points « faiblement ventilés » et les seuils qui nécessiteraient une ventilation/purification additionnelle. Suite à l’étude de ces quelques centaines de lieux, Clean Air Safe prévoit de passer à une industrialisation des analyses d’installations et une mise sur le marché début 2022.

Le recrutement des espaces commence dès aujourd’hui. Il suffit de remplir un formulaire de demande présent sur le site de Clean Air Safe : https://www.cleanairsafe.be

Retour sur les grandes lignes de l’arrêté royal du 27/09/2021

Ce texte stipule que depuis le 1er novembre :

« (…) en cas de dépassement de la valeur de 900 ppm, l’exploitant doit disposer d’un plan d’action basé sur une analyse de risque pour garantir des mesures compensatoires de ventilation et/ou désinfection et/ou filtration de l’air (…) »

« (…) en cas de dépassement de la valeur de 1200 ppm, un système reconnu doit en outre être prévu pour cette désinfection et/ou filtration de l’air qui garantit une qualité de l’air équivalente à la norme cible en matière de qualité de l’air de 900ppm »

« une période transitoire est prévue au minimum jusqu’au 31 octobre 2021 pour se conformer aux règles; qu’après la période transitoire une fermeture immédiate de l’établissement peut suivre en cas de non-respect des règles applicables;»