SOCIETE

Prisons 2.0 : Une politique d’investissement exige plus qu’un changement de nom

En Belgique, le taux de récidive des personnes condamnées avoisine les 60% et la surpopulation carcérale est l’une des plus importantes d’Europe. Selon le SPF Justice, les prisons belges comptent actuellement 10.781 détenus. C'est un peu plus que l'année dernière à la même période. A l’ordre du jour de l’agenda pénitentiaire : une redéfinition des fonctions de gardien de prison autour de deux nouveaux métiers : assistant de sécurité et accompagnateur de détenu. Le but : une meilleure prise en charge pour contrer la récidive et désengorger nos prisons. Pour les syndicats, l’équation n’est pas aussi évidente sans investissements. Il ne suffit pas de changer de nom.

C’est écrit dans la déclaration de politique générale du gouvernement. L’actuel agent pénitentiaire, qui cumule les tâches de sécurité et d’accompagnement du détenu, ne peut plus tout faire. Il convient professionnaliser ces tâches, estime le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. L’administration pénitentiaire entend lancer deux nouveaux pôles d’activité. L’assistant de sécurité se concentrera sur les tâches de contrôle et d’observation. L’accompagnateur de détention se concentrera davantage sur l’accompagnement et la motivation des détenus. C’est lui aussi qui rendra des avis sur les trajets de détention et de reclassement. Actuellement, les 6.300 agents pénitentiaires effectuent les deux tâches.

Vous voulez lire la suite de cet article ?

Cet article premium
est réservé à nos abonnés.

Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous

Pas encore abonné ?
Abonnez-vous
à L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.

Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106