RESTRUCTURATION

Lâché par les banques, le groupe belge Hamon fait aveu de faillite

Le retrait des banques a précipité la chute du groupe Hamon, ancien fleuron de l'industrie wallonne.

Spécialisé dans la fourniture de systèmes de refroidissement et de dépollution de l’air ainsi que dans les systèmes de récupération d’énergie, le groupe belge Hamon a fait aveu de faillite le 11 avril devant le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon. Les dirigeants invoquent la décision des banques de ne plus leur accorder des garanties bancaires pour défaut d’éléments suffisants susceptibles de les convaincre de le faire et de soutenir la restructuration. Confrontée à de nouvelles difficultés en 2014, la société a bénéficié, depuis lors, d’un soutien financier de la Région wallonne (via son bras financier, la Sogepa) qui y a injecté près de 128 millions d’euros. Les banques ont consenti à des réductions de dettes pour un montant total de 112 millions. L’audience d’introduction qui statuera sur les procédures de faillite est fixée au 25 avril prochain. Des voix s’élèvent pour demander des comptes aux instances dirigeantes du groupe et à la Sogepa...

Redoutée depuis des mois par des observateurs qui n’y croyaient plus, la décision est annoncée mercredi 13 avril via un communiqué des dirigeants, suivi concomitamment d’un autre de son principal actionnaire (la Sogepa) : le groupe Hamon, basé à Mont Saint-Guibert, fait aveu de faillite devant le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon. La décision remonte à deux jours plus tôt, soit le 11 avril. Pour justifier leur décision, les dirigeants de la société invoquent la décision des banques de fermer le robinet des garanties bancaires les mettant dans l’impossibilité de financer la restructuration. « Les banques ont estimé qu’elles ne disposaient pas d’éléments suffisants leur permettant (i) de donner mainlevée de certaines sûretés permettant de procéder à la restructuration envisagée, (ii) de reconsidérer la décision de suspendre l’émission de nouvelles lignes de garanties bancaires en faveur des sociétés du Groupe et (iii) de revenir sur la résiliation unilatérale de la convention d’affacturage », explique la direction. L’audience d’introduction qui statuera sur les procédures de faillite est fixée au 25 avril prochain.

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