La société Holosolis va investir dans la construction d’une usine de fabrication de panneaux photovoltaïques à Hambach (Moselle). Elle aura une capacité de production annuelle de 5 gigawatts, soit 10 millions de panneaux par an, susceptibles d’équiper un million de foyers européens par an. L’investissement est estimé à 710 millions d’euros et devrait entraîner la création de 1.700 emplois. Actuellement, 90% des panneaux installés en Europe sont importés de Chine. La construction d’une telle usine est bien accueillie par les autorités et la population. Une concertation citoyenne va démarrer ce 30 septembre. La construction devrait démarrer à l’été 2024 et les premiers modules sont annoncés pour mi-2025. L’usine devrait fonctionner à pleine capacité en 2027. La Moselle est à moins de 4 heures de route de la Belgique, donc la production de Holosolis à Hambach se retrouvera certainement sur les toits des ménages belges.

Econduite par la ministre fédérale de l’Energie, Tinne Van der Straeten (Groen), la députée Marie-Christine Marghem (MCC/MR) a introduit un recours auprès de la Commission fédérale de recours pour l’accès aux informations environnementales. Elle demande que la commission réforme la décision de refus de la ministre écologiste de lui fournir des documents qu’elle veut se voir communiquer. Il s’agit notamment de la lettre d’intention de juillet 2022, les termes du contrat et leur mise à jour ainsi la première série de documents transactionnels définitifs. Pour justifier son refus, la ministre Van der Straeten invoque notamment la protection de la vie privée d’Engie qui l’emporte, d’après elle, sur le droit à la transparence ; le caractère sensible des documents demandés, car ceux-ci auraient un lien évident avec l’ordre public. La ministre Van der Straeten invoque aussi un arrêt du conseil d’Etat dans lequel la juridiction administrative l’a déboutée face à un refus que lui avait opposé l’Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (Ondraf). Le cabinet de la ministre Van der Straeten nous a indiqué que tous les documents seront mis à la disposition des députés lors de la session prévue au parlement le 24 octobre avec le Premier ministre De Croo. Marie-Christine Marghem a également introduit un recours contre le refus de l’Ondraf de lui donner accès à la note technique relative aux incertitudes associés au transfert de la responsabilité financière de la gestion des déchets radioactifs.

Depuis le départ de hauts cadres dont le CEO, Pascal Laffineur, du groupe informatique, NRB, ce dernier est dirigé par un administrateur délégué par intérim en la personne d’André Vanden Camp. Ce dernier devrait passer le flambeau à un nouveau CEO d’ici fin 2023. Pour dénicher le bon profil, NRB a confié une mission au cabinet de chasseur de têtes, Egon Zehnder, spécialisé dans la recherche de cadres dirigeants. NRB a changé deux fois de CEO en 6 mois…  La filiale du groupe d’assurance, Ethias (l’assureur liégeois détient plus de 68% du capital) a annoncé ce lundi 25 septembre la nomination d’un nouveau directeur commercial et d’un nouveau directeur des ressources humaines. Il s’agit de Jean-Michel Demoulin et de Laurent Peeters, respectivement directeur commercial (en remplacement de Melchior Wathelet Jr qui a claqué la porte en juin dernier) et directeur des ressources humaines (en remplacement d’Anne Gemine qui a également démissionné en même temps). Les deux nouveaux venus affichent un profil avec des compétences et une expérience solides.

Lors d’une conférence organisée par l’association Etudes et Expansion, en collaboration avec l’Université de Liège, les dirigeants de John Cockerill ont annoncé que le projet de construction d’une gigafactory de fabrication de cellules d’électrolyseurs en région liégeoise est reporté pour l’instant. Car il n’y a pas assez de demandes pour justifier la multiplication de ces gigafactories en Europe. Le groupe se concentre donc sur l’usine en construction à Aspach-Michelbach (France) présentée comme bi-nationale avec une unité de production à Seraing. Elle sera opérationnelle début 2024. Elle représente un investissement d’environ 100 millions d’euros dont 89 millions apportés par l’Europe dans le cadre du programme de finance européen IPCEI (Projet important d’intérêt européen commun). Par ailleurs, John Cockerill précise que le projet de production d’hydrogène pour alimenter des véhicules sur le site de Liège Airport n’est pas abandonné, il est juste reporté en raison de l’impossibilité de l’aéroport liégeois de fournir suffisamment d’électricité verte pour alimenter l’unité de production d’hydrogène vert.

Le chef de groupe PTB au parlement wallon, Germain Mugemangango demandent au ministre de l’Economie, Willy Borsus (MR) et à son homologue Adrien Dolimont (MR), en charge du Budget et des Aéroports wallons de faire la lumière sur l’implication financière de la Région wallonne dans la compagnie aérienne, Air Belgium, confrontée à des difficultés. Le député se demande pourquoi l’exécutif wallon n’a pas réagi quand la compagnie a cessé d’opérer à l’aéroport de Charleroi en mars 2023. Germain Mugemangango interpelle aussi les deux ministres sur l’opportunité de l’investissement de 42 millions d’euros consentis pour l’allongement de la piste au profit « d’une compagnie qui renonce maintenant au trafic passagers » et d’autres frais réalisées pour accueillir Air Belgium à Charleroi : un demi-million dans un salon VIP, factures de parking de 40.000 euros impayés  à ce jour. Il redoute un « syndrome Hamon » dont la faillite a coûté 127,7 millions à la Wallonie. Interpelé par écrit par le député de la majorité, Olivier Biérin (Ecolo), sur la position de la Région wallonne sur la situation d’Air Belgium dans laquelle la Région wallonne a investi notamment 15,7 millions d’euros, le ministre Borsus lui a fait une réponse reprenant, in extenso, le communiqué de presse diffusé le lundi 18 septembre. Air Belgium y exposait les raisons qui ont poussé la compagnie aérienne à faire une demande de PRJ (Procédure de réorganisation judiciaire). A ce jour, la Région wallonne a consacré 21 millions d’euros à Air Belgium. Sans oublier l'ardoise laissée sur le tarmac de l'aéroport de Charleroi.

L’analyse des quelques 5.400 pages du dossier d’instruction judiciaire relatif aux marchés publics suspects de l’intercommunale Resa, Gestionnaire du réseau de distribution (GRD) d’énergie révèle bien des surprises. Selon nos informations, les comptes de plusieurs acteurs du dossier ont été passés au crible dont celui de l’huissier Paul Tintin. D’après la Cellule de traitement des informations financières (Ctif), « il est apparu un indice sérieux de blanchiment de capitaux » dans le chef de ce dernier. Selon la Cellule, il a retiré 725.000 euros en liquide de ses comptes en 4 ans. Le dossier révèle aussi que Me Paul Tintin a payé 47.000 euros d’honoraires à un salarié de Resa qui travaillait en même temps pour lui comme consultant, alors que c’est ce dernier qui avait rédigé le cahier des charges pour le marché de récupération des créances à l’amiable et qu’il a participé à la cotation du marché de récupération judiciaire. Plusieurs pièces du dossier laissent entrevoir des manipulations visant à tailler des marchés publics sur mesure pour un candidat, Me Paul Tintin, la question est de savoir si des infractions ont été commises. Les pièces du dossier convergent vers des faits d’entrave à la liberté des enchères, de corruption passive ou active, des faux en écriture et usage de faux, voire d’association de malfaiteurs. Dans la ligne de mire, Stéphane Moreau, ex-CEO de Nethys ; Gil Simon, patron de Resa et d’autres salariés du GRD; l’huissier Paul Tintin, l’avocat Me Jean-Dominique Franchimont (ancien avocat de Nethys), la personne morale, Resa, etc. Mais on apprend via nos confrères de SudInfo qu’une information judiciaire est ouverte contre, l’huissier de justice, Me Arnaud Dumont, celui qui a dénoncé les malversations pour l’évincer.

Selon nos informations, le Gouvernement wallon vient de décider, en doute discrétion, d’augmenter sa garantie au profit du sidérurgiste russe, NLMK, de 200 à 240 millions d’euros pour rassurer les banques. C’est Wallonie Entreprise, l’outil économique wallon qui est chargé d’exécuter la décision des autorités régionales et qui l’a avalisée en urgence dimanche 3 septembre. Les banques sont refroidies par les incertitudes liées à la guerre en Ukraine et le régime des sanctions européennes qui frappent les entreprises russes. Actuellement, les sanctions adoptées par l’Union européenne ne visent pas les brames d’acier importées de Russie par NLMK Europe (établie en Belgique), mais celles-ci seront frappées par les interdictions en décembre 2024. Cette échéance est déjà source d’inquiétudes, mais plusieurs options sont sur la table chez NLMK pour éviter à la filiale de NLMK Belgium Holding (NBH) de se retrouver en difficulté. En Belgique, NLMK occupe environ 1.200 travailleurs dont environ 615 personnes à La Louvière, environ 400 à Clabecq et 75 travailleurs à Manage. L’augmentation de l’exposition wallonne inquiète de nombreux observateurs.

Dénonçant un retournement de situation dans le chef de la direction de BSCA, société gestionnaire du site de l’aéroport de Charleroi, les syndicats (FGTB, CSC-Transcom, Setca, CNE) ont déposé un préavis de grève qui arrive à échéance début octobre. Ils reprochent à la direction de l’entreprise de faire marche arrière et de ne plus pouvoir accorder la prime « pouvoir d’achat » de 750 euros promis aux travailleurs. Ils rappellent que Brussels South Charleroi Airport (BSCA) a réalisé une bonne année 2022 avec un bénéfice de plus de 11 millions d’euros. Après la grève des pilotes de Ryanair qui a perturbé l’activité sur le tarmac de l’aéroport les 14 et 15 septembre, le site pourrait de nouveau être confronté à des perturbations début octobre en raison d’une action du personnel de la société gestionnaire de la société gestionnaire du site. Des mouvements d’humeur ne sont pas exclus dès cette fin de semaine à l’issue d’une assemblée de personnel.

Le groupe de médias, IPM, propriétaire à 68% de la chaîne d’informations en continu, demande un prêt de plus deux millions d’euros au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’information nous a été confirmée au sein de l’exécutif communautaire où on assure que la demande a été faite avant les vacances et qu’elle est en cours d’examen. D’après les comptes déposés à la Banque nationale (BNB), LN24 a clôturé 2022 avec une perte de reportée au 31 décembre de -13,5 millions d’euros (dont -4 millions pour l’année 2022) et des ventes et prestations de 3 millions d’euros. La chaîne a prévu une conférence de presse de rentrée ce mercredi 20 septembre pour dévoiler son programme avec une visite des nouveaux studios à la clé, mais elle a annulé celle-ci pour ne proposer aux journalistes qu’un entretien avec Pascal Vrebos, l’animateur transféré de RTL-TVi.