Une étude réalisée par le bureau Eklo, l’Université de Liège et à l’école de commerce HEC, les activités du circuit de Formule 1 à Spa-Francorchamps évalue les retombées économiques directes, indirectes et induites à 231,2 millions en 2023, dont 147 millions d’impacts économiques et 84,2 millions pour le fisc. Les experts ont estimé l’impact social à 2.501 emplois Equivalents temps plein (ETP). Les activités attireraient près d’un million de visiteurs et de participants. La moyenne des investissements annualisés réalisés par la société de gestion du circuit affiche 9,7 millions d’euros. Mais son activité phare qui est le GP de F1 reste déficitaire et sa perte est chaque année comblée par les autorités régionales. Les autorités wallonnes et les gestionnaires du circuit de F1 à Spa-Francorchamps ont présenté ce mardi 10 septembre une étude censée présenter objectivement l’utilité de l’infrastructure pour le tissu économique et social. Et façon indirecte, ils espèrent atténuer, voire éteindre les critiques portées les détracteurs du circuit dénonçant une mauvaise utilisation de l’argent public. « Les résultats sont éclairants quant à l’importance du Circuit de Spa-Francorchamps au sein de sa région. Plus que jamais, le Circuit se positionne comme un outil d’animation territoriale très influent », se réjouit Amaury Bartholomé, directeur général du Circuit de Spa-Francorchamps (CSF), la société de gestion de l’infrastructure dont l’activité phare est le GP de F1.

Face à la polémique déclenchée par sa décision de nommer Laurent Levêque dans un poste de cadre pour favoriser notamment les échanges avec les actionnaires, Ores a préféré faire marcher arrière. Le Gestionnaire de réseau de distribution (GRD) d’énergie a annoncé ce mardi 10 septembre avoir « décidé d'annuler ce recrutement en vue d'élargir la procédure et de lancer un appel à candidatures d'ici la fin de l'année ». L’objectif est de ramener de la sérénité dans les débats, face aux défis à relever. Mais il assure que la décision respectait les procédures de l’entreprise. Il faut dire que la décision de nommer l’ancien chef de cabinet de l’ancienne ministre wallonne, Christie Morreale (PS) a provoqué une levée de boucliers politiques, notamment de la part du président du MR, Georges-Louis Bouchez, qui entendait tout faire pour obtenir l’annulation de la décision. Selon nos informations, la ministre wallonne de l’Energie, Cécile Neven (MR) avait demandé au régulateur régional (Cwape) de réaliser une analyse urgente et préliminaire sur les conditions de recrutement.

Le leader mondial du transport express Fedex vient de lancer une nouvelle ligne intercontinentale cargo au départ de Liège Airport vers Oakland, une ville située à côté de San Francisco, sur la côte ouest des USA. C’est la troisième destination américaine de l’opérateur express après Indianapolis et Memphis. Fedex confirme sa volonté de faire de l’aéroport liégeois un hub intercontinental. Les vols seront opérés trois fois par semaine par des Boeing 777 et se feront en journée. Par ailleurs, la compagnie aérienne Maersk Air Cargo, filiale de l’armateur mondial danois, Maersk, a démarré des activités à Liège Airport vers Hangzhou (Chine). Elle assurera dans un premier temps un vol hebdomadaire, mais un développement des activités est attendu. Maersk fait partie du top 3 des armateurs du monde derrière le premier, MSC, et devant CMA CGM. La compagnie aérienne Fly Meta a aussi posé son train d’atterrissage sur le tarmac liégeois où elle exploitera deux vols par semaine vers Hong Kong. Il s’agit d’une bonne nouvelle qui laisse entrevoir une année 2024 florissante pour l’aéroport wallon spécialisé dans le fret.

Pour le président du MR, Georges-Louis Bouchez, sans des investisseurs privés solides, la Région wallonne ne mettra plus un sou dans la compagnie Air Belgium. Il estime qu’il faut « arrêter l’acharnement thérapeutique à un moment donné. Le principal enjeu pour la Wallonie aujourd'hui n’est pas d'être le soutien d'une compagnie aérienne », au nom d’une meilleure gestion des deniers publics. Vu la position de la Région wallonne, la situation d’Air Belgium est plus que critique et, d’ici le 19 septembre, les dirigeants doivent trouver des investisseurs privés aux reins solides financièrement pour sauver la compagnie aérienne belge. En effet, le vote des créanciers sur le plan de sauvetage élaboré par les dirigeants est attendu pour le 19 septembre et le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon se prononcera le même jour sur la Procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) qui protège le transporteur aérien belge depuis un an. La Région wallonne a injecté un total d’au moins 21 millions d’euros sous diverses formes dans Air Belgium, fondée par Niky Terzakis, l’ancien patron de TNT Airways (aujourd’hui ASL Airlines Belgium). Le président du MR précise sa pensée sur les autres investissements wallons et tacle Wallonie Entreprendre (fonds souverain wallon).

Laurent Levêque vient d’être désigné comme cadre chez le gestionnaire de réseau de distribution (GRD) d’énergie pour assurer la mission d’interface entre l’actionnaire Neowall et Ores. L’intéressé n’est pas n’importe qui. Il vient de sortir de charge comme chef de cabinet de l’ex-vice-présidente du Gouvernement wallon sortant, Christie Morreale (PS). Il fut aussi chef de cabinet de Paul Magnette à l’époque où le président du PS était ministre fédéral en charge notamment de l’Energie. Il a également présidé BSCA, société gestionnaire de l’aéroport de Charleroi et fut administrateur général de l’Intercommunale de santé publique du pays de Charleroi (ISPPC) avant de quitter cette dernière institution en 2022, après 4 ans de service, en réclamant des milliers d’euros d’indemnités. Sa nomination chez Ores suscite une polémique, car le MR dénonce « une méthode de recasage à la socialiste des copains », dit Nicolas Tzanetatos, député wallon (MR) qui l’a côtoyé à l’ISPPC en tant que président. Le CEO d’Ores, Fernand Grifnée se défend de tout favoritisme et assure que Laurent Levêque a passé avec succès un assessment. Nicolas Tzanetatos va interpeler la ministre wallonne de l’Energie, Cécile Neven (MR) et celui des Pouvoirs locaux, François Desquesnes (Les Engagés), sur le sujet.

En collaboration avec son homologue hollandaise, la NS (Nederlandse Spoorwegen), la SNCB veut développer, à partir du 16 décembre 2024, un train international, baptisé IC Snel, reliant Amsterdam à Bruxelles-Midi. Or, le lancement de ce nouveau service a de sérieux impacts négatifs sur le transport national de voyageurs en Wallonie et Flandre. Dans le nord du pays, la circulation du nouveau train rapide va entraîner notamment la suppression d’un train entre Anvers et Bruxelles et du train reliant le Limbourg à la mer (Blankenberge). Dans le sud du pays, le trajet entre Waremme et Bruxelles Central sera allongé de plusieurs minutes. Par ailleurs, le trajet de Liège vers l’aéroport de Bruxelles-National verra la durée de parcours augmenter de 20 minutes. L’exploitation du futur train international va donc dégrader le trafic intérieur allant ainsi à l’encontre du contrat de service public. Par ailleurs, les administrateurs de la SNCB ne semblent pas disposer de l’analyse de rentabilité obligatoire pour les trains internationaux que l’entreprise ferroviaire publique belge envisage de développer. Le projet suscite donc une mobilisation dans les deux régions et des critiques au sein du Conseil d’administration (CA). Il sera examiné ce vendredi matin 6 septembre lors de la réunion du CA. Les opposants au projet reprochent à la SNCB d’avoir manqué de transparence sur la nouvelle ligne internationale. La direction du transporteur ferroviaire belge temporise.

Confirmant nos informations révélées dans notre édition du 27 août, les dirigeants de Sudinfo, propriété du groupe Rossel, ont annoncé aux équipes ce jeudi 5 septembre que Demetrio Scagliola n’est plus rédacteur en chef du quotidien régional. Il quitte Sudinfo après plus de 20 ans de service dont 7 ans à la rédaction en chef. Il a presté son dernier jour mercredi 4 septembre. Il sera remplacé par Rodolphe Magis qui était son adjoint depuis 2017. Celui-ci sera secondé par Gaspard Grosjean qui quitte la rédaction en chef de la Meuse Liège pour devenir rédacteur en chef adjoint de Sudinfo, en charge de l'éditorial. Cédric Beaufayt devient directeur de la transformation digitale. Dans la communication interne faite au personnel et dont nous avons eu connaissance, l’administrateur délégué de Sudinfo, Pierre Leerschool, annonce une réorganisation du fonctionnement du média régional afin de renforcer les synergies avec les autres médias du groupe Rossel, en particulier RTL, mais aussi avec Le Soir et Ciné Télé Revue.

Lors de la présentation des résultats 2023-2024 de Noshaq, les dirigeants ont levé le voile sur l’un des projets d’envergure du fonds d’investissement liégeois : la construction du « Giga Park », un second pôle des sciences du vivant en partenariat avec Wallonie Santé, l’Université de Liège et le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Liège. Il sera érigé dans l’environnement de l’hôpital et viendra compléter le LegiaPark. Il aura une superficie de plus de 14.000 m² et accueillera des start-ups de biotechnologique encore à un stade de développement précoce. Il représente un investissement de 38 millions d’euros. Noshaq reconnaît que les déboires des entreprises biotechnologiques de son portefeuille lui imposeront des réductions de valeur d’environ 25 millions d’euros (Mithra, Imcyse, Hyloris, etc.). Mais ses dirigeants continuent à miser sur les biotech. Pour son exercice 2023-2024, il a investi un montant record de 173 millions d’euros, supérieur à la moyenne des 5 dernières années (130 millions). Ses participations dans son portefeuille de 473 entreprises représentent 750 millions d’euros et ces dernières affichent un volume d’emplois d’au moins 30.000 personnes. Il dispose de fonds propres de 190 millions d’euros et vient d’obtenir des crédits supplémentaires de 40 millions auprès des banques.

Selon nos informations, un conseil d’entreprise extraordinaire s’est tenu ce mercredi 4 septembre chez Cassis & Paprika. Il nous revient que les nouvelles ne sont pas très réjouissantes pour la chaîne de prêt-à-porter féminin de grandes tailles. L’opposition des banques s’opposant au plan de relance homologué par le tribunal de l’entreprise met aujourd’hui l’entreprise dans une situation financière difficile. Elles ont d’ailleurs déposé des requêtes pour récupérer leur mise. La direction a indiqué aux travailleurs que la continuité des activités est menacée. Face à la situation, l’augmentation du capital initialement prévue de 6,5 millions d’euros qui devait être réalisée par les actionnaires historiques ne se fera plus. Les dirigeants s’apprêtent donc à introduire une nouvelle procédure de faillite silencieuse auprès du tribunal de l’entreprise du Brabant wallon. Un repreneur s’est manifesté pour sauver Cassis & Paprika de la faillite. Mais la reprise ne porterait que sur 70% des activités en Belgique et à l’étranger (Allemagne, France, Pays-Bas). Le repreneur potentiel est le fonds Futura Capital, spécialisé dans le redressement d’entreprises en difficultés. Quelle que soit la solution qui sera retenue, il y aura des suppressions d’emplois et la Belgique qui représente environ 300 travailleurs risque de payer un lourd tribut. La direction de l'enseigne confirme l'information relative à la situation de Cassis & Paprika et nous donne plus de détails sur la suite.

Le futur exécutif fédéral prévoit d’imposer un traitement de choc à la SNCB. Selon nos informations, le texte en discussion prévoit une révision de la loi pour que le recrutement contractuel devienne la règle et le recrutement statutaire, l’exception tant à la SNCB que chez le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire, Infrabel. L’objectif est de permettre aux chemins de fer belges de faire face à la libéralisation du rail. L'âge dela retraite des cheminots sera rallongé. Le démantèlement de HR Rail est également inscrit à l’agenda avec transfert de ses missions aux services du personnel de la SNCB et d’Infrabel. Un changement radical de stratégie fait partie des réformes envisagées pour la SNCB : l’abandon du modèle axé sur l’offre au profit d’un modèle basé sur la demande. Les investissements se feront dans une logique coût-bénéfice. La recherche de la rentabilité fera partie de la feuille de route des dirigeants de la SNCB et à cet effet, la note prévoit de renforcer le transport de passagers sur les lignes les plus fréquentées en évitant les arrêts inutiles dans les gares où le nombre de passagers est faible. De nouvelles affectations sont déjà prévues pour les gares qui fermeront. La SNCB devrait se voir imposer des objectifs ambitieux en termes de ponctualité, de trains supprimés et d’augmentation du nombre de voyageurs. Quid de la régionalisation des chemins de fer belges ? Un plan global pour contrer l’insécurité grandissante à la gare de Bruxelles-Midi est au programme.