Les dirigeants de l’Union wallonne des entreprises (UWE) et des cinq Chambres de commerce et d’industrie (CCI) wallonnes ont annoncé ce mardi soir 23 mars la nouvelle bannière sous laquelle ils mèneront différentes actions : AKT for Wallonia (AKT4W ou AKT). La nouvelle marque se substituera, d’ici septembre 2024, au logo de l’UWE et des CCI wallonnes. Mais si la marque UWE va totalement disparaître au profit d’AKT for Wallonia, les CCI garderont leur dénomination pour des raisons liées aux obligations internationales des chambres de commerce. Il n’est pas question d’une fusion, mais de la volonté de créer une grande communauté d’entreprises pour porter les revendications du monde économique wallon auprès des acteurs politiques sur différents thèmes : l’emploi, l’énergie, la transition climatique et les affaires publiques. Les deux organisations redoutent la montée des extrêmes tant à droite qu’à gauche de l’échiquier politique.  L’UWE a également annoncé sa décision de quitter son siège de Louvain-la-Neuve pour s’installer à Namur en 2026 et ainsi se rapprocher du cœur du pouvoir politique régionale.

Selon nos informations, des riverains de l’aéroport de Bruxelles-National reprochent à l’Etat belge de n’avoir pas pris, à temps, les dispositions pour équiper les pistes parallèles 07 de système permettant des procédures d’approche et d’atterrissage par satellite. Ce faisant, les autorités belges ne respectent pas le règlement européen PBN dont l’article 7 impose de réaliser ces équipements avant le 25 janvier 2024. Des riverains assurent avoir attiré, plusieurs fois, l’attention du ministre de tutelle, Georges Gilkinet (Ecolo) sur la question, mais sans succès. Ils soulignent que l’infraction dénoncée à l’Europe contrevient aux objectifs de sécurité, de capacité aéroportuaire et d’optimisation des routes aériennes. Elle entraîne un usage accru des pistes 01 (pour les atterrissages) et 07 (pour les décollages). L’usage des pistes 07 non équipées de système satellitaire revient à survoler des zones densément peuplées, ce qui est « irresponsable » pour des raisons de sécurité aéroportuaire. La plainte a été introduite il y a plus de deux mois.

La Commission wallonne pour l’énergie (Cwape) a rendu un avis sur le projet d’arrêté du Gouvernement wallon adopté en première lecture. Il garantit une indemnisation forfaitaire aux propriétaires de panneaux photovoltaïques dont les installations sont touchées par les décrochages d’onduleurs. Le régulateur wallon constate que le montant proposé par les autorités wallonnes est « quatre fois supérieur à celui » qu’il avait proposé. Il redoute un effet d’aubaine difficilement mesurable et qui pourrait pousser les Gestionnaires de réseaux de distribution (GRD) « à réaliser prioritairement les interventions visant les prosumers au détriment d’autres consommateurs voire, s’ils sont débordés par les demandes, à les inciter à payer sans résoudre les problèmes, en attendant que l’orage passe, puisque le mécanisme s’éteindrait fin 2025 ». La Cwape plaide donc pour une indemnisation raisonnable et indique que cette dernière ne doit pas être la seule solution pour répondre aux problèmes de décrochages d’onduleurs. L’exécutif régional attend l’avis du secteur avant une adoption en deuxième lecture, mais celle-ci risque d’être freinée par la campagne électorale surtout vu le climat causé par le passage en force du PS et des Ecolos sur le décret paysage avec l’aide du PTB en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce lundi 22 avril, l’entreprise bpost sera confrontée à une grève organisée en front commun (CGSP-Poste, CSC-Transcom) pour dénoncer les nouvelles mesures que les dirigeants veulent imposer aux travailleurs pour réduire les coûts. Selon nos informations, la direction veut supprimer les primes de nuit, adapter les services de distribution de journaux tous les trois mois et envisage de transférer ces services à la filiale AMP d’ici 2 à 3 ans s’ils obtiennent le contrat. Mais le remède de choc que la direction veut imposer aux travailleurs est de lever le plafond empêchant une lourde réduction du personnel. En effet, jusqu’à présent, les syndicats avaient accepté qu’une restructuration touche un maximum de 10% des effectifs, la direction veut désormais faire sauter cette limite de 10% afin de pouvoir réduire les effectifs à sa guise dans tous les services. Cette mesure pourrait entraîner la suppression d’environ 4.000 postes de travail. Sans oublier la généralisation du système de pistage électronique des facteurs. La grève qui commence lundi 22 avril sera étalée sur plusieurs jours puisqu’on annonce une action tournante dans les services.

Selon nos informations, la réunion de ce jeudi 18 avril de la commission paritaire portant sur les comptes annuels 2023 de bpost s’est bien déroulée, mais la CGSP, secteur Poste, estime n’avoir pas reçu de réponse à ses revendications. « On se dirige vers le conflit et il va être salé pour l’entreprise », nous a confié Thierry Tasset, secrétaire général de la CGSP-Poste. La grève du lundi 22 avril semble inévitable chez bpost, malgré une nouvelle réunion entre la direction et les syndicats convoquée le mercredi 24 avril. Il nous revient par ailleurs que la CGSP a confirmé, jeudi en fin de journée, à ses permanents, la grève du 22 avril. La SLFP-Poste indique qu’il y a une différence de perception de la situation en Flandre et en Wallonie et qu’elle préfère attendre l’issue de la réunion du 24 avril, mais, précise son président, Luc Tegethoff, « on couvrira nos affiliés s’ils participent à l’action du 22 avril ». En attendant, les résultats du groupe postal sont bons et les travailleurs devraient toucher une prime.

A l’approche des élections régionales, fédérales et européennes, les partis politiques dévoilent une image peu glorieuse de la politique. Un exemple en est fourni ce mercredi 17 avril par le PS et Ecolo (aidés par le PTB) avec le vote des modifications au décret paysage...

Une réunion de la commission paritaire est prévue ce jeudi 18 avril chez bpost en vue d'une communication sur les comptes annuels du groupe, mais la situation sociale s’invitera au menu des discussions. Les syndicats espèrent que les dirigeants du groupe postal viendront avec des propositions concrètes pour calmer leurs inquiétudes sur la situation du personnel qui redoute une restructuration susceptible de coûter des milliers d’emplois. Par ailleurs, les représentants des travailleurs souhaitent que la direction de bpost renonce au déploiement de son programme « Cockpit » qui permet de géolocaliser les facteurs estimant qu’il s’agit-là, d’une course folle à la productivité et à la rentabilité qui menace le bien-être des travailleurs. Les syndicats sont surpris par l’annonce de l’accord entre l’entreprise PPP (qui avait été retenue pour obtenir la concession de distribution des journaux avant que l’Etat ne mette fin à cette dernière) et bpost, estimant qu’il s’agit là d’une manœuvre pour se partager le marché. La direction dément l’existence d’un plan secret de restructuration, mais le plan de distribution du courrier « Géoroute » fait l’objet d’une évaluation tous les 18 mois pour le rendre plus efficient.

Selon nos informations, une plainte formelle à caractère collectif a été déposée à l’encontre de la Directrice des ressources humaines (DRH) de Brussels South Charleroi Airport (BSCA, la société de gestion de l’aéroport de Charleroi, pour des faits de harcèlement. La plainte émane d’un membre de son service. Par ailleurs, le mécontentement du personnel de piste la vise également. Une rencontre a eu lieu ce mardi 16 avril entre les syndicats et la direction, en présence du CEO, Philippe Verdonck, mais les syndicats en sont sortis avec l’impression que ce dernier méprise les faits qui sont rapportés. La CSC et la CNE dénoncent un climat de terreur et des menaces de représailles au sein de BSCA empêchant toute libération de la parole. Le préavis de grève est valable jusqu’au 30 avril et, préviennent les syndicats, sans réponse constructive de la part de la direction, des mouvements seront organisés. Un conseil d’administration est prévu ce mercredi 17 avril. La direction dit privilégier le dialogue avec les organisations syndicales et rappelle au passage que le préavis de grève a été déposé à l’initiative d’un seul syndicat.

Suite à la démission de son CEO, Ari Epstein, après 13 ans de services, AWDC, la fédération des entreprises diamantaires d’Anvers a désigné Karen Rentmeesters (45 ans) pour assurer la mission jusqu’à ce qu’un nouveau patron permanent soit nommé. Elle est donc CEO ad interim. Les responsables de la fédération précisent avoir choisi une personne possédant une vaste expérience et une connaissance approfondies de l’industrie belge du diamant, dont le cœur réside à Anvers. Elle représente près de 33.000 emplois dont environ 6.600 directs et brasse plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires. Elle représente 15% des exportations belges hors Union européenne. La CEO ad interim s’engage à poursuivre le travail de son prédécesseur.

Leader de l’industrie des engrais, le groupe marocain OCP (Office chérifien du phosphate) a enregistré un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars, en baisse par rapport à 2022. L’Ebitda (bénéfice avant impôts, dépréciations et amortissements) est également en baisse et affiche 2,9 milliards de dollars. La baisse notable des prix à l’exportation des engrais ainsi que la normalisation des prix de la roche et de l’acide phosphorique expliquent la performance en demi-teinte du groupe marocain. L’accumulation importante des stocks en 2022 des produits commercialisés par OCP a aussi pesé sur l’activité du groupe chérifien. Malgré la baisse des performances, ce dernier demeure résilient et poursuit ses objectifs de croissance et d’innovation. En Belgique, OCP est actionnaire à 50% du groupe wallon, Prayon, actif dans la chimie des phosphates, qui affiche un chiffre d’affaires d’environ 1,36 milliard d’euros et un bénéfice de plus de 102 millions d’euros en 2022. Il occupe plus de 1.000 travailleurs ETP. C’est la Région wallonne qui détient les 50% restants de l’actionnariat via son fond d’investissement, Wallonie Entreprendre.