Suite à la démission de son CEO, Ari Epstein, après 13 ans de services, AWDC, la fédération des entreprises diamantaires d’Anvers a désigné Karen Rentmeesters (45 ans) pour assurer la mission jusqu’à ce qu’un nouveau patron permanent soit nommé. Elle est donc CEO ad interim. Les responsables de la fédération précisent avoir choisi une personne possédant une vaste expérience et une connaissance approfondies de l’industrie belge du diamant, dont le cœur réside à Anvers. Elle représente près de 33.000 emplois dont environ 6.600 directs et brasse plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires. Elle représente 15% des exportations belges hors Union européenne. Elle s’engage à poursuivre le travail de son prédécesseur.

Leader de l’industrie des engrais, le groupe marocain OCP (Office chérifien du phosphate) a enregistré un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars, en baisse par rapport à 2022. L’Ebitda (bénéfice avant impôts, dépréciations et amortissements) est également en baisse et affiche 2,9 milliards de dollars. La baisse notable des prix à l’exportation des engrais ainsi que la normalisation des prix de la roche et de l’acide phosphorique expliquent la performance en demi-teinte du groupe marocain. L’accumulation importante des stocks en 2022 des produits commercialisés par OCP a aussi pesé sur l’activité du groupe chérifien. Malgré la baisse des performances, ce dernier demeure résilient et poursuit ses objectifs de croissance et d’innovation. En Belgique, OCP est actionnaire à 50% du groupe wallon, Prayon, actif dans la chimie des phosphates, qui affiche un chiffre d’affaires d’environ 1,36 milliard d’euros et un bénéfice de plus de 102 millions d’euros en 2022. Il occupe plus de 1.000 travailleurs ETP. C’est la Région wallonne qui détient les 50% restants de l’actionnariat via son fond d’investissement, Wallonie Entreprendre.

Après la validation, en première lecture, du projet d’arrêté visant à introduire une indemnisation forfaitaire des détenteurs de panneaux photovoltaïques touchés par les décrochages d’onduleurs, le ministre wallon de tutelle, Philippe Henry (Ecolo) attend les avis du secteur pour présenter le texte en deuxième lecture au Gouvernement. Mais il y a les élections qui arrivent… Par ailleurs, le secteur n’apprécie toujours pas le mécanisme mis en place craignant d’en faire les frais malgré l’enveloppe de 241 millions d’euros octroyée par les autorités régionales pour l’aider dans ses investissements de modernisation du réseau. L’indemnisation annuelle promise aux « prosumers » varie entre 266 euros et 484 euros, soit des montants largement plus importants qu’en Flandre. Professeur à l’Université de Liège et spécialiste de l’intelligence artificielle appliquée aux réseaux électriques, Damien Ernst estime aussi que l’indemnisation est trop élevée et qu’elle va handicaper les investissements des gestionnaires de réseaux (GRD) dans les réseaux. Il soutient aussi que l’indemnisation forfaitaire n’est pas la meilleure solution et propose une autre voie. « Indemniser les prosumers d'un tel montant serait donc encore un cadeau fait à quelques dizaines de milliers d'électeurs au détriment de l'intérêt général et d'une transition énergétique juste », dit-on chez les GRDs.

La 9ème chambre de la Cour d’appel de Bruxelles vient de décharger, à sa demande, le collège d’administrateurs provisoires de Bit4You de leur mission. Elle a nommé un nouvel administrateur provisoire, en la personne de Me Yves Delacollette, avec comme mission notamment de récupérer les cryptomonnaies déposées par la plateforme belge d’échange de bitcoins auprès de la société sous-traitante, CoinLoan basée en Estonie et dont la faillite plongé But4You dans des difficultés. Le nouvel administrateur provisoire n’est pas un inconnu du paysage belge de la finance qu’il connaît bien pour avoir été notamment le patron des filiales belges du Crédit Lyonnais et de Deutsche Bank. La Cour a prolongé le mandat du nouvel administrateur provisoire jusqu’au 30 septembre tout en fixant une audience intermédiaire au 19 septembre pour examiner une éventuelle prolongation de la mission de l’administrateur provisoire. D’ici-là, les avocats des déposants espèrent finaliser l’accord transactionnel permettant de rembourser les déposants.

Les protagonistes du dossier de Bit4You étaient de retour ce jeudi 11 avril devant la Cour d’appel de Bruxelles appelée à se prononcer sur la demande de remplacement introduite par les administrateurs provisoires qui ne souhaitaient plus poursuivre leur mission. L’un d’entre eux, Me Nicholas Ouchinsky, était épinglé pour un problème de conflit d’intérêt dénoncé par Me Nicolas Vanderstappen, l’avocat des anciens actionnaires de la plateforme belge d’échanges de cryptomonnaies. Ce jeudi midi devant la Cour, Me Ouchinsky a justifié la demande de retrait introduite par le collège d’administrateurs provisoires, non pas pour le problème de conflit d’intérêt qu’il ne reconnaît pas, mais par le fait que la citation en faillite n’était plus d’actualité et qu’il est question dorénavant de parler de l’avenir du dossier. Me Mischaël Modrikamen, l’un des avocats des déposants a proposé de nommer, non plus un collège d’administrateurs provisoires, mais plutôt une seule personne pour poursuivre la mission et avancer plus vite vers la conclusion d’un accord final de transaction. Il a suggéré le nom de l’ancien patron de banques (filiales belges du Crédit Lyonnais, Deutsche Bank), Yves Delacollette, devenu avocat et spécialiste de la médiation commerciale. Le calendrier de la suite du dossier Bit4You est modifié.

HR Rail, l’employeur juridique du personnel cheminot mis à la disposition de la SNCB et d’Infrabel est à la recherche d’un nouveau directeur général. L’actuel titulaire de la fonction, Paul Hautekiet, en poste depuis le 1er juillet 2017, prendra sa retraite le 1er octobre 2024. Pour prétendre à la fonction, le candidat doit notamment jouir d’une expérience professionnelle d’au moins 10 ans dans différents domaines de gestion des ressources humaines (relations sociales, poste de direction, etc.) et être à même de mettre en œuvre la politique du personnel permettant aux sociétés ferroviaires d’atteindre leurs objectifs. HR Rail est une entité discrète du système ferroviaire belge, mais elle joue un rôle important en matière de négociations sociales pour trouver un équilibre entre les demandes des cheminots et les exigences de la SNCB et d’Infrabel. D’après ses comptes 2022 déposés à la BNB, la société HR Rail a réalisé un chiffre d’affaires consolidé d’environ 2 milliards d’euros et un bénéfice de moins de quelques 9,2 millions euros.

Condamnée par le tribunal de première instance de Liège pour des propos diffamatoires tenus à l’encontre du bourgmestre de Grâce-Hollogne, Maurice Mottard, et de sa femme Sofia, Sandra Chandelle n’a finalement pas fait appel comme elle l’avait sous-entendu. Elle a même versé 3.000 euros de dommages et intérêts aux époux. Ces derniers ont fait don de la somme à l’opération Télévie de RTL-TVi comme ils s’y étaient engagés. C’est la fin d’une saga judiciaire qui risque de faire jurisprudence pour des propos tenus sur les réseaux sociaux. Sur le plan politique, Maurice Mottard s’apprête à livrer son dernier combat pour les communales d’octobre 2024. Il espère mener la « Liste du bourgmestre » à la victoire et exercer un dernier mandat de bourgmestre avant de tirer sa révérence après 30 ans de mayorat.

Participant à un débat sur les questions de santé, le député wallon Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement régional, estime que la demande de refinancement des dirigeants du fonds Wallonie Santé est justifiée. Il salue le bon bilan notamment en matière de prêts verts visant à aider les gestionnaires d’hôpitaux ou de maisons de repos dans le cadre des travaux d’isolation de leurs infrastructures pour garantir leur efficacité énergétique. Il rappelle qu’il y a encore du travail à faire dans ce domaine et sur les questions de cybersécurité des hôpitaux. La ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale (PS) s’est engagée à allonger au fonds wallon un budget supplémentaire de 3 millions d’euros, mais il faudra des moyens financiers supplémentaires pour permettre à Wallonie Santé de répondre aux demandes. Selon nos informations, une enveloppe de 25 millions d’euros provenant du fonds Kyoto pourrait être affectée au fonds, mais elle serait bloquée par les Ecolos. Wallonie Santé a déjà soutenu 108 dossiers pour un montant d’environ 120 millions d’euros, alors qu’il affiche un budget de 135 millions d’euros.

Selon nos informations, l’ancien directeur général de l’asbl « Les Lacs de l’Eau d’Heure », Vincent Lemercinier a signé discrètement une transaction pénale en décembre 2019 et s’est acquitté d’un montant de 10.000 euros pour éteindre les poursuites judiciaires à son encontre. Il a également remboursé le préjudice subi par l’asbl. Un rapport assassin de l’Inspection des Finances sur la gestion de l’important site touristique wallon avait épinglé notamment des « irrégularités majeures » dans les marchés publics et une « absence de règles de délégation claires » ayant « créé les conditions d’une utilisation potentiellement abusive des cartes de crédit » de l’asbl. L’audit de l’Inspection des Finances avait aussi relevé une absence totale de transparence dans les recrutements de personnel. M. Lemercinier n’est plus le directeur général de la structure de gestion du site touristique et une procédure est en cours pour lui trouver un remplaçant avec l’aide d’un consultant externe. La désignation d’une nouvelle directrice ou d’un nouveau directeur devrait intervenir en ce mois d’avril. Le cabinet de la ministre wallonne du Tourisme, Valérie De Bue (MR) rappelle qu’un nouveau contrat de gestion, signé en 2023, encadre désormais le fonctionnement de l’asbl « les Lacs de l’Eau d’Heure ».

Selon nos informations, l’information judiciaire ouverte en 2022 par le parquet de Charleroi notamment pour des versements illégaux (warrants) versés à des membres de l’ancienne direction est désormais clôturée. Pas de juge d’instruction désigné à ce stade, car la magistrate en charge du dossier n’a pas encore arrêté sa décision sur la qualification de l’infraction. Des auditions ont eu lieu dans le dossier. Tout dépend du statut de Brussels South Charleroi Airport (BSCA), la société de gestion de l’aéroport carolo. Si elle est considérée comme une entreprise privée, il s’agira d’une infraction d’abus de biens sociaux et si BSCA se voit octroyée le statut d’opérateur public, on se retrouvera dans le cas de détournement par l’intermédiaire d’un fonctionnaire. L’aéroport avait dénoncé les faits à la justice et la Région wallonne avait fait une déclaration de personne lésée. Quant au dossier bis relatif aux conclusions de l’audit Forensic menée (à charge) par le cabinet Deloitte, le rapport a été envoyé à la Police judiciaire fédérale (PJF) de Charleroi pour être décortiqué et rien ne dit, pour l’instant, si les manquements relevés par le consultant peuvent être considérés comme des infractions. Mais des personnes toujours en poste pourraient être rattrapées pour des comportements illégaux…