Selon nos informations, la réunion de ce jeudi 18 avril de la commission paritaire portant sur les comptes annuels 2023 de bpost s’est bien déroulée, mais la CGSP, secteur Poste, estime n’avoir pas reçu de réponse à ses revendications. « On se dirige vers le conflit et il va être salé pour l’entreprise », nous a confié Thierry Tasset, secrétaire général de la CGSP-Poste. La grève du lundi 22 avril semble inévitable chez bpost, malgré une nouvelle réunion entre la direction et les syndicats convoquée le mercredi 24 avril. Il nous revient par ailleurs que la CGSP a confirmé, jeudi en fin de journée, à ses permanents la grève du 22 avril. La SLFP-Poste indique qu’il y a une différence de perception de la situation en Flandre et en Wallonie et qu’elle préfère attendre l’issue de la réunion du 24 avril, mais précise son président, Luc Tegethoff, « on couvrira nos affiliés s’ils participent à l’action du 22 avril ». En attendant, les résultats du groupe postal sont bons et les travailleurs devraient toucher une prime.

A l’approche des élections régionales, fédérales et européennes, les partis politiques dévoilent une image peu glorieuse de la politique. Un exemple en est fourni ce mercredi 17 avril par le PS et Ecolo (aidés par le PTB) avec le vote des modifications au décret paysage...

Une réunion de la commission paritaire est prévue ce jeudi 18 avril chez bpost en vue d'une communication sur les comptes annuels du groupe, mais la situation sociale s’invitera au menu des discussions. Les syndicats espèrent que les dirigeants du groupe postal viendront avec des propositions concrètes pour calmer leurs inquiétudes sur la situation du personnel qui redoute une restructuration susceptible de coûter des milliers d’emplois. Par ailleurs, les représentants des travailleurs souhaitent que la direction de bpost renonce au déploiement de son programme « Cockpit » qui permet de géolocaliser les facteurs estimant qu’il s’agit-là, d’une course folle à la productivité et à la rentabilité qui menace le bien-être des travailleurs. Les syndicats sont surpris par l’annonce de l’accord entre l’entreprise PPP (qui avait été retenue pour obtenir la concession de distribution des journaux avant que l’Etat ne mette fin à cette dernière) et bpost, estimant qu’il s’agit là d’une manœuvre pour se partager le marché. La direction dément l’existence d’un plan secret de restructuration, mais il le plan de distribution du courrier « Géoroute » fait l’objet d’une évaluation tous les 18 mois pour le rendre plus efficient.

Selon nos informations, une plainte formelle à caractère collectif a été déposée à l’encontre de la Directrice des ressources humaines (DRH) de Brussels South Charleroi Airport (BSCA, la société de gestion de l’aéroport de Charleroi, pour des faits de harcèlement. La plainte émane d’un membre de son service. Par ailleurs, le mécontentement du personnel de piste la vise également. Une rencontre a eu lieu ce mardi 16 avril entre les syndicats et la direction, en présence du CEO, Philippe Verdonck, mais les syndicats en sont sortis avec l’impression que ce dernier méprise les faits qui sont rapportés. La CSC et la CNE dénoncent un climat de terreur et des menaces de représailles au sein de BSCA empêchant toute libération de la parole. Le préavis de grève est valable jusqu’au 30 avril et, préviennent les syndicats, sans réponse constructive de la part de la direction, des mouvements seront organisés. Un conseil d’administration est prévu ce mercredi 17 avril. La direction dit privilégier le dialogue avec les organisations syndicales et rappelle au passage que le préavis de grève a été déposé à l’initiative d’un seul syndicat.

Suite à la démission de son CEO, Ari Epstein, après 13 ans de services, AWDC, la fédération des entreprises diamantaires d’Anvers a désigné Karen Rentmeesters (45 ans) pour assurer la mission jusqu’à ce qu’un nouveau patron permanent soit nommé. Elle est donc CEO ad interim. Les responsables de la fédération précisent avoir choisi une personne possédant une vaste expérience et une connaissance approfondies de l’industrie belge du diamant, dont le cœur réside à Anvers. Elle représente près de 33.000 emplois dont environ 6.600 directs et brasse plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires. Elle représente 15% des exportations belges hors Union européenne. La CEO ad interim s’engage à poursuivre le travail de son prédécesseur.

Leader de l’industrie des engrais, le groupe marocain OCP (Office chérifien du phosphate) a enregistré un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars, en baisse par rapport à 2022. L’Ebitda (bénéfice avant impôts, dépréciations et amortissements) est également en baisse et affiche 2,9 milliards de dollars. La baisse notable des prix à l’exportation des engrais ainsi que la normalisation des prix de la roche et de l’acide phosphorique expliquent la performance en demi-teinte du groupe marocain. L’accumulation importante des stocks en 2022 des produits commercialisés par OCP a aussi pesé sur l’activité du groupe chérifien. Malgré la baisse des performances, ce dernier demeure résilient et poursuit ses objectifs de croissance et d’innovation. En Belgique, OCP est actionnaire à 50% du groupe wallon, Prayon, actif dans la chimie des phosphates, qui affiche un chiffre d’affaires d’environ 1,36 milliard d’euros et un bénéfice de plus de 102 millions d’euros en 2022. Il occupe plus de 1.000 travailleurs ETP. C’est la Région wallonne qui détient les 50% restants de l’actionnariat via son fond d’investissement, Wallonie Entreprendre.

Après la validation, en première lecture, du projet d’arrêté visant à introduire une indemnisation forfaitaire des détenteurs de panneaux photovoltaïques touchés par les décrochages d’onduleurs, le ministre wallon de tutelle, Philippe Henry (Ecolo) attend les avis du secteur pour présenter le texte en deuxième lecture au Gouvernement. Mais il y a les élections qui arrivent… Par ailleurs, le secteur n’apprécie toujours pas le mécanisme mis en place craignant d’en faire les frais malgré l’enveloppe de 241 millions d’euros octroyée par les autorités régionales pour l’aider dans ses investissements de modernisation du réseau. L’indemnisation annuelle promise aux « prosumers » varie entre 266 euros et 484 euros, soit des montants largement plus importants qu’en Flandre. Professeur à l’Université de Liège et spécialiste de l’intelligence artificielle appliquée aux réseaux électriques, Damien Ernst estime aussi que l’indemnisation est trop élevée et qu’elle va handicaper les investissements des gestionnaires de réseaux (GRD) dans les réseaux. Il soutient aussi que l’indemnisation forfaitaire n’est pas la meilleure solution et propose une autre voie. « Indemniser les prosumers d'un tel montant serait donc encore un cadeau fait à quelques dizaines de milliers d'électeurs au détriment de l'intérêt général et d'une transition énergétique juste », dit-on chez les GRDs.

La 9ème chambre de la Cour d’appel de Bruxelles vient de décharger, à sa demande, le collège d’administrateurs provisoires de Bit4You de leur mission. Elle a nommé un nouvel administrateur provisoire, en la personne de Me Yves Delacollette, avec comme mission notamment de récupérer les cryptomonnaies déposées par la plateforme belge d’échange de bitcoins auprès de la société sous-traitante, CoinLoan basée en Estonie et dont la faillite plongé But4You dans des difficultés. Le nouvel administrateur provisoire n’est pas un inconnu du paysage belge de la finance qu’il connaît bien pour avoir été notamment le patron des filiales belges du Crédit Lyonnais et de Deutsche Bank. La Cour a prolongé le mandat du nouvel administrateur provisoire jusqu’au 30 septembre tout en fixant une audience intermédiaire au 19 septembre pour examiner une éventuelle prolongation de la mission de l’administrateur provisoire. D’ici-là, les avocats des déposants espèrent finaliser l’accord transactionnel permettant de rembourser les déposants.

Les protagonistes du dossier de Bit4You étaient de retour ce jeudi 11 avril devant la Cour d’appel de Bruxelles appelée à se prononcer sur la demande de remplacement introduite par les administrateurs provisoires qui ne souhaitaient plus poursuivre leur mission. L’un d’entre eux, Me Nicholas Ouchinsky, était épinglé pour un problème de conflit d’intérêt dénoncé par Me Nicolas Vanderstappen, l’avocat des anciens actionnaires de la plateforme belge d’échanges de cryptomonnaies. Ce jeudi midi devant la Cour, Me Ouchinsky a justifié la demande de retrait introduite par le collège d’administrateurs provisoires, non pas pour le problème de conflit d’intérêt qu’il ne reconnaît pas, mais par le fait que la citation en faillite n’était plus d’actualité et qu’il est question dorénavant de parler de l’avenir du dossier. Me Mischaël Modrikamen, l’un des avocats des déposants a proposé de nommer, non plus un collège d’administrateurs provisoires, mais plutôt une seule personne pour poursuivre la mission et avancer plus vite vers la conclusion d’un accord final de transaction. Il a suggéré le nom de l’ancien patron de banques (filiales belges du Crédit Lyonnais, Deutsche Bank), Yves Delacollette, devenu avocat et spécialiste de la médiation commerciale. Le calendrier de la suite du dossier Bit4You est modifié.

HR Rail, l’employeur juridique du personnel cheminot mis à la disposition de la SNCB et d’Infrabel est à la recherche d’un nouveau directeur général. L’actuel titulaire de la fonction, Paul Hautekiet, en poste depuis le 1er juillet 2017, prendra sa retraite le 1er octobre 2024. Pour prétendre à la fonction, le candidat doit notamment jouir d’une expérience professionnelle d’au moins 10 ans dans différents domaines de gestion des ressources humaines (relations sociales, poste de direction, etc.) et être à même de mettre en œuvre la politique du personnel permettant aux sociétés ferroviaires d’atteindre leurs objectifs. HR Rail est une entité discrète du système ferroviaire belge, mais elle joue un rôle important en matière de négociations sociales pour trouver un équilibre entre les demandes des cheminots et les exigences de la SNCB et d’Infrabel. D’après ses comptes 2022 déposés à la BNB, la société HR Rail a réalisé un chiffre d’affaires consolidé d’environ 2 milliards d’euros et un bénéfice de moins de quelques 9,2 millions euros.