Le groupe wallon de sécurité et de gardiennage, Protection unit, semble avoir retrouvé la forme. Il a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 168 millions d’euros (157,55 millions en 2023) pour un résultat à l’équilibre en 2024. Ses dirigeants ont annoncé ce vendredi 23 mai l’acquisition de l’entreprise flamande, Salus group, particulièrement active sur les ports d’Anvers et de Gand. Celle-ci affiche un chiffre d’affaires de plus de 6 millions d’euros en 2024 et occupe plus de 120 collaborateurs. L’opération permet au groupe wallon de monter en puissance en Flandre. Les deux parties se réjouissent de l’opération et entendent utiliser leur force de frappe combinée pour assurer le déploiement groupe Protection Unit en Flandre. L’année 2024 semble avoir souri aux activités de Protection Unit, le groupe wallon de sécurité et de gardiennage, basé à Saint-Georges-sur-Meuse (en région liégeoise). Selon nos informations, il a réalisé un chiffre d’affaires consolidé d’environ 168 millions d’euros l’an dernier, en progression par rapport à 2023 (157,55 millions d’euros). Il affiche également un résultat pratiquement à l’équilibre, et ce depuis quelques années.

Selon nos informations, le groupe ferroviaire de transport à grande vitesse a informé le conseil d’entreprise de son intention de réorganiser ses effectifs en supprimant 140 emplois dont environ une cinquantaine de postes en Belgique et plus de 90 au Royaume-Uni. La direction qui nous a confirmé l’information précise qu’il s’agit d’une proposition de réorganisation pour rendre l’entreprise plus efficace. Elle justifie sa décision par une volonté de réduire les coûts en précisant que seules les fonctions support sont concernés (finances, marketing, communication). Eurostar qui relie Belgique à la France et au Royaume-Uni a transporté 19,5 millions de voyageurs en 2024, en augmentation de 5% par rapport à 2023. Elle vise toujours l’objectif de 30 millions de voyageurs par an d’ici 2030.

Selon nos informations, Bruxelles Formation, a décidé d’exclure l’asbl MolenGeek, co-fondée par Ibrahim Ouassari de ses futurs appels à projets pour 3 ans. La justification de la décision interpelle. Le ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bernard Clerfayt (Défi) estime d’ailleurs que la sanction « est un peu exagérée ». Bruxelles Formation, service public francophone en charge de la formation professionnelle à Bruxelles, avait déjà rompu le partenariat signé avec l’asbl de formation des demandeurs d’emploi aux métiers du digital suite à 5 plaintes. Il va donc un pas plus loin précisant qu’il s’agit d’une décision légale. De son côté, Ibrahim Ouassari annonce son intention d’intenter des actions en justice notamment pour contester la décision de Bruxelles Formation ou pour atteinte à l’image et à l’honneur de MolenGeek. Selon nos informations, une inspection réalisée à l’improviste par Actiris n’a rien à reprocher à l’asbl. Par ailleurs, une enquête de satisfaction réalisée auprès de 375 apprenants indique un taux de satisfaction de 4,7 sur une échelle de 5.

Le Conseil d’administration du CHU de Liège a adopté, mercredi 21 mai, le projet de réforme de la gouvernance relative à la nomination des chefs de service. Il a été validé par un vote à bulletin secret avec 17 voix pour et 4 contre. Le texte que nous révélions dans nos éditions précédentes instaure un système de mandat avec une première nomination pour une période probatoire de 4 ans suivie d’une désignation pour un mandat de 6 ans renouvelables plusieurs fois. Pour le président du conseil d’administration, Philippe Boxho, il s’agit d’un grand pas en avant qu’il ne pensait pas connaître sous sa présidence. « La nomination à vie des chefs de service est un système du passé, une pratique qui relève du moyen-âge », dit-il. Il assure que le texte de la nouvelle procédure de désignation des chefs de service n’est pas figé et qu’il peut faire l’objet de modifications à tout moment. Mais ce sera sans lui. En effet, le médecin légiste le plus célèbre du pays grâce à ses livres a annoncé au conseil d’administration qu’il n’entend pas solliciter un renouvellement de son mandat, car dit-il, « je n’aurai plus le temps de remplir le mandat d’administrateur du CHU avec efficience et efficacité ». La désignation des 11 nouveaux administrateurs par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est attendue avec impatience par différents acteurs.

Les syndicats européens ne décolèrent pas face au projet de délocalisation des fonctions support d’ArcelorMittal en Inde. Dans une analyse de ce mois de mai 2025, réalisée par le cabinet d’expertise, Syndex, chargé d’éclairer le Conseil d’entreprise européen (CEE) du groupe et dont nous avons eu connaissance, entre 110 et 150 emplois sont menacés en Belgique par le projet du leader mondial de l’acier. En France, les pertes d’emplois sont d’environ 230 collaborateurs. Les syndicats qui s’exprimeront ce mercredi 21 mai à l’issue du deuxième et dernier jour du CEE reproche au groupe sidérurgique de condamner près de 2.000 emplois en Europe. Ils dénoncent une absence de transparence et un projet dénué de sens. L’analyse du bureau Syndex confirme la position des syndicats, car d’après les experts le projet de délocalisation des fonctions support en Inde comporte des risques multidimensionnels (communication, perte de savoir-faire, problèmes de sécurité et de confidentialité des données sensibles, perte de motivation des équipes locales en Europe, faible retour sur investissement). De plus, les experts se demandent si cette délocalisation des fonctions support n’est pas qu’une première étape d’un projet de restructuration étalé dans le temps…

Après avoir annoncé une dégradation du budget 2025 d’environ 336 millions d’euros, la ministre-Présidente du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse (Les Engagés) a présenté lundi 19 mai un budget ajusté ou le trou est ramené à 197 millions d’euros. Pour y arriver, il a fallu compter les bonnes prévisions du Bureau du plan concernant l’inflation, mais aussi sur certaines économies. En effet, la dotation de Wallonie-Bruxelles International (WBI) a été réduite d’un million et celle de l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE), de 3,5 millions d’euros. L’augmentation des moyens de fonctionnement des écoles a été limitée et la formation continue a vu ses moyens réduits d’un million. Au total, il a fallu acter des économies pour un total de 25 millions d’euros, mais une enveloppe de 7,7 millions d’euros a été dégagée pour des politiques nouvelles. Au final, le déficit pour 2025 s’établit à 1,485 milliard. Pour l’exercice en 2026, le Gouvernement francophone a mis en place un comité d’experts piloté par Pierre Crevits (étiqueté Les Engagés), ancien directeur à la BNB et actuel CEO de Dexia. Mais il prévient déjà que le budget 2026 sera difficile… L’objectif est de stabiliser le déficit à 1,2 milliard par an d’ici la fin de la législature.

L’abrogation jeudi 15 mai de la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire a suscité de nombreuses réactions. Pour le directeur général du Forum nucléaire belge, Serge Dauby, il s’agit d’une étape historique, car dit-il, « Enfin, la Belgique, pays doté d'un énorme savoir-faire nucléaire,...

Selon nos informations, les affiliés de la CSC-Transcom ont voté contre le préaccord signé récemment entre le ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke (Les Engagés) et les trois syndicats des chemins de fer belges (CGSP-Cheminots, CSC-Transcom, SLFP-Cheminots). Par ailleurs, les régionales bruxelloise et liégeoise de la CGSP-Cheminots ont également rejeté le préaccord estimant qu’il comporte au moins une concession qui ne figure pas dans l’accord gouvernemental. Le principal élément qui reste en travers de la gorge des cheminots francophones est la fin du recrutement statutaire à la SNCB et chez Infrabel dès le 1er janvier 2028. Il reste toujours la question de la suppression de la retraite à 55 ans pour la porter progressivement à 67 ans pour le personnel roulant (conducteurs et accompagnateurs de trains). Le Syndicat Autonome des Conducteurs de Train (SACT) se montre intraitable sur ce point, il est prêt à lâcher 2 ou 3 ans, mais il rejette la retraite à 67 ans. Son vice-président, Grégory Lehmann, n’exclut pas une désolidarisation du front commun syndical avec les trois syndicats reconnus du rail belge. Reste à voir la position des autres régionales francophones de la CGSP-Cheminots et de leurs collègues flamands.

Selon nos informations, la Cour du travail a condamné, le 13 mai 2025, Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) pour n’avoir pas réintégré plusieurs enseignants revenant de périodes d’incapacité violant le Code fédéral du bien-être au travail. La Cour a eu la main plus lourde que le tribunal du travail de Dinant qui avait déjà condamné WBE en octobre 2023. En effet, cette fois, la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est pas condamnée à participer à la réparation des dommages subis par les professeurs. Plusieurs dizaines d’enseignants sont concernées par la décision de la Cour du travail et la facture risque d’être très salée pour WBE.