Au terme de 4 ans d’information judiciaire, son procès s’ouvrira début juin. Pendant près de 30 ans, le prédateur sexuel aura semé la terreur dans la vallée de la Sambre en attaquant plus d’une cinquantaine de femmes. Hors-norme par le nombre des victimes, l’affaire Dino Scala (61) sera examinée pendant trois semaines, du 10 juin au 1er juillet, par la Cour d’assises de Douai. L’homme au casier judiciaire vierge devra faire face à ses juges et à ses victimes pour qui il a avoué durant l’instruction « nourrir des regrets ». Il sera défendu par maître Margaux Mathieu, avocate au barreau de Paris. Tout l’enjeu sera de cerner les contours d’une personnalité qui laisse les experts perplexes.
Incarcéré depuis fin février 2018, Dino Scala sera confronté pour la première fois à ses accusatrices dans la salle de la cour d’assises du Nord, à Douai. Cinquante-quatre femmes - sur 56, car deux sont décédées - de tous âges, situations sociales, apparences. Leur seul point commun est d’être persuadées d’avoir croisé la route du violeur de la Sambre entre 1988 et 2018 .
Des pulsions irrésistibles
Evoluant toujours dans le même secteur – un losange de 15 kilomètres sur 30 le long de la rivière Sambre où il vit - Dino Scala agresse au petit matin et avec le même mode opératoire, des victimes attaquées par-derrière, étranglées jusqu’à parfois perdre connaissance, puis des agressions sexuelles ou des viols, avant que l’assaillant ne leur intime l’ordre de compter afin de lui laisser le temps de fuir avant d’être identifié.
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