Economie

L’approvisionnement des pharmacies en médicaments est menacé en Belgique

Les grossistes-répartiteurs qui fournissent près de 4.700 pharmacies au quotidien lancent un appel aux autorités fédérales car ils estiment être au bord de la faillite. Ils n’en peuvent plus de travailler à perte et assurent ne plus être aujourd’hui en capacité de remplir leur rôle de santé publique. Sans mesures, les pharmacies risquent de ne plus être approvisionnées, avec le risque de pénurie de médicaments dans les officines et un impact pour les patients. Ils demandent  d’urgence un rattrapage de l’indexation de leurs tarifs sur la période Covid 2020 et 2021, une indexation annuelle de la marge sur base de l’indice et la fin de l’obligation de vendre à perte. Les grossistes-répartiteurs représentent un volume de 4.000 emplois en Belgique.

L’heure est grave pour les grossistes-répartiteurs, ces acteurs qui approvisionnent les pharmacies belges en médicaments non remboursés. L’Association nationale des grossistes-répartiteurs (ANGR) lance un cri d’alarme pour se faire entendre par les autorités. Leur appel est soutenu par une vidéo de campagne qui illustre les dégâts pour un patient ayant besoin d’urgence d’un médicament important pour soulager une crise d’asthme. « Le secteur est en grave danger. Nos prix sont fixés par les autorités et on est aujourd’hui confrontés à un effet ciseaux. Les prix des médicaments baissent chaque année, alors que nos coûts d’exploitation ne font qu’augmenter et on ne peut pas les répercuter. Nous ne sommes plus en mesure de remplir notre rôle de santé publique », explique Olivier Delaere, administrateur délégué de Febelco, leader du marché des grossistes-répartiteurs.

Trois acteurs pour servir 4.700 officines

A titre d’exemple, des médicaments achetés sur le marché pour 93 euros sont revendus à 100 euros, soit une marge brute de 7 euros. Mais dit-il, les grossistes doivent assumer les coûts de stockage, de livraison, de sécurité, de traçabilité et de gestion des retours. « Ce sont des coûts incompressibles. Pour réduire nos charges, il y a eu des concentrations et des synergies, mais aujourd’hui, on ne sait plus aller plus loin », poursuit-il.

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