FRANCE/POLITIQUE

France : ces affaires qui risquent d’éclabousser LFI, son fondateur Mélenchon et ses porte-drapeaux

Photo publiée sur le compte Twitter de Tahar Bouhafs, (à droite sur la photo) qu'on voit ici en compagnie de Jean-Luc Mélenchon (à gauche).

Voici donc bien le lieu où, ces temps-ci à Paris, il faut être ! Ce lieu transformé en théâtre, c’est l’Assemblée Nationale. Ce lieu où règnent « le bruit et la fureur », selon les mots d’un député habitué de longue date des bancs du Palais-Bourbon. Ce bruit et cette fureur ont encore résonné ce lundi 11 juillet 2022 alors que les membres de l’Assemblée Nationale se prononçaient sur une motion de censure déposée le 6 juillet dernier par la NUPES (Nouvelle union populaire écologiste et sociale) avant même le discours de politique générale de la Première ministre Elisabeth Borne. Ladite motion a recueilli 146 voix, alors qu’il en aurait fallu au moins 289 pour faire tomber le gouvernement Borne 2… Le bruit de LFI viserait-il à couvrir celui des casseroles qui risquent d’éclabousser le parti de Jean-Luc Mélenchon : condamnations diverses en justice pour son fondateur, accusation de gestes déplacés contre son député Eric Coquerel, les dessous de l’affaire Tahar Bouhafs à qui il a été demandé de mentir, etc.

 

Et une fois encore, les députés de La France Insoumise (LFI), principale force de l’opposition de gauche avec 84 membres, ont assuré le spectacle, tant à la tribune avec la présidente de l’intergroupe Mathilde Panot, 33 ans, que dans les travées, comme ils l’avaient fait une semaine plus tôt lorsqu’Elisabeth Borne y était venue présenter sa politique générale. La Première ministre n’y est pas allée par quatre chemins, lançant aux Insoumis et à leurs alliés (Parti socialiste/PS, Parti communiste français/PCF, Europe Ecologie-Les Verts/EELV) : « Vous n'avez pas de majorité stable, pas de majorité relative, pas de majorité tout court ». Réplique de Mathilde Panot : « Vous n’avez pas la légitimité démocratique »…

Du bruit pour masquer les casseroles de LFI et de son fondateur

Un autre député centriste est catégorique : « Les Insoumis ont bien retenu la leçon de leur gourou Jean-Luc Mélenchon… Avec eux, c’est simple… et tellement prévisible. Avec eux, il n’y a pas de discussion, c’est non… Cette attitude ressemble à une stratégie établie au plus haut niveau du parti : pratiquer le bruit et la fureur pour mieux masquer les problèmes qu’on a dans son propre camp »…

Et des problèmes, il y en a en nombre dans ce parti fondé le 10 février 2016 par Jean-Luc Mélenchon, quarante années de vie politique, ancien ministre, sénateur et député, candidat malheureux à trois reprises à l’élection présidentielle.

Dans une revue chronologique de détails, le premier à apparaître est donc Jean-Luc Mélenchon. Il a eu et a encore affaire avec la justice. Lors d’une perquisition au siège de LFI en 2018, il avait lancé aux policiers : « La République, c’est moi », ce qui lui a valu une condamnation à trois mois de prison avec sursis et 8.000 euros d'amende pour rébellion et provocation.

Cette attitude ressemble à une stratégie établie au plus haut niveau du parti : pratiquer le bruit et la fureur pour mieux masquer les problèmes qu’on a dans son propre camp.

Par ailleurs, il a écopé de deux autres condamnations (pour lesquelles son avocat a fait appel) : pour la première, il a été reconnu coupable d'injure publique envers Radio France, après avoir qualifié d'« abrutis » et de « menteurs » des journalistes du groupe ayant enquêté sur sa campagne de 2017 et pour la seconde, il a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir qualifié un ancien journaliste du quotidien Le Monde d’« assassin repenti ». Enfin, la justice travaille sur les dossiers relatifs aux comptes de campagne présidentielle 2017 et aux assistants parlementaires européens et pourrait convoquer prochainement Jean-Luc Mélenchon pour audition…

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