ATTENTATS TERRORISTES/PROCES ABESLAM

La sécurité du procès Abdeslam est assurée par les G.O.T.T.S. Qui sont ces policiers derrière les cagoules?

Mohamed Abdeslam, le frère de Salah Abdeslam, écroué en 2018 dans le cadre d'une enquête sur un braquage commis à Molenbeek. Crédit: AFP

La menace terroriste n’a pas disparu dans notre pays. 500 djihadistes sont suivis de manière prioritaire par la sureté de l’Etat. Avec le début du procès des attentats de Bruxelles, le niveau de la menace terroriste est actuellement de niveau 2. Un gros déploiement des forces de l’ordre se prépare donc pour sécuriser les transferts de détenus lors du procès à venir des attentats de Bruxelles. Une unité spéciale est sur le front. Le profil policier « Transfert de détenus dangereux » est communément appelé « G.O.T.T.S » pour Gespecialiseerd « Overbrenging Team/Transfert Spécialisé ». La première mission de ces policiers cagoulés pour des raisons d’anonymat indispensables à leur propre sécurité personnelle : empêcher que l’un des accusés ne s’évade entre la prison et le palais de justice. Mais quel est le profil de ces hommes et de ces femmes sans visages qui assurent cette protection de haut niveau ?

Ces policiers d’élite font partie de la Direction de la protection. Elle a été créée en 2014 à la suite de l'optimalisation de la Police Fédérale et fait partie de la Direction générale de la police administrative. Elle prend en charge l'ensemble des missions de protection spécialisées de la Police Fédérale. Depuis 2019, c'est le commissaire-divisionnaire, Jean-Hubert Nicolay, qui en assure la direction. Chaque membre de la Direction de la protection a suivi une ou plusieurs formations spécifiques lui permettant d'effectuer les missions à haut risque qui lui sont dévolues.

Une formation d’élite

 Mélange de tests théoriques, physiques et situationnels, la formation distillée permet, entre autres, d’évaluer la résistance au stress, la persévérance et la motivation des candidat(e)s. L’unité d’élite recherche des personnalités au caractère fort, avec de l’endurance et un potentiel, notamment en conduite, en maîtrise de la violence avec et sans arme à feu, mais aussi en tactiques. Connaître les techniques d'observation pour pouvoir effectuer discrètement une surveillance, connaître les modes opératoires possibles que les bandes criminelles utilisent pour faire échapper un détenu à ses accompagnateurs ou pour éliminer le détenu lui-même lors d’un transfert en faisant usage de la violence ou de la ruse, savoir se déplacer dans un couloir, un escalier ou un ascenseur, maîtriser la situation géographique des prisons, palais de justice, Safe places et hôpitaux sont des savoir-faire et des savoir-être incontournables.

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